Le FC Nantes vu par l'Estac

LE NOUVEL ENVOL DES CANARIS

le 07-09-2005 à 23:48


Nantes a été à 2 doigts de passer à la trappe de la Ligue 2 la saison dernière ; évènement qui, s’il s’était produit, aurait constitué un véritable ‘’accident industriel’’ pour ce club membre presque de droit de la ligue 1 (42 ans de présence ininterrompue au plus haut niveau). Tout s’est joué sur l’ultime rencontre contre Metz pour cette équipe tout en jaune qui, en ballottage très défavorable, se sauva sur le fil grâce à un chanceux concours de circonstance.
Cette rencontre gagnée contre Metz se veut aujourd’hui le symbole de la renaissance sportive de l’équipe.

Pour marquer la rupture avec un passé proche décevant, l’actionnaire (Dassault via la Socpress arrivé il y a 4 ans) a donné, à l’intersaison, un formidable coup de balai qui a emporté les ‘’hauts dignitaires’’. A commencer par le Président JL Gripond (peu apprécié, il est vrai, des supporters mais ses marges de manœuvre étaient sûrement étroites) pour continuer par R Budzynski, le directeur sportif historique jugé comme ayant fait son temps.

Le nouveau Président, R. Roussillon, mise beaucoup aujourd’hui sur J Ndoram , investi recruteur en chef (cet ancien joueur tchadien occupait les mêmes fonctions à Monaco), pour réussir, comme par le passé, le mélange subtil entre les jeunes talents formés au club (comme les 2 nantais d’origine : J. Toulalan - que le club a réussi à conserver – et E. Fae) et les joueurs confirmés.
L’actionnaire n’en a pas pour autant ouvert sa bourse démesurément (4 M€ affectés et pas totalement dépensés) et affolé la chronique des transferts. Ce que les supporters ont vite fait d‘analyser comme une traduction bien molle des ambitions sportives proclamées hauts et forts.
L’intersaison a connu beaucoup plus de départs que d’arrivées ; lesquelles se comptent en définitive sur les doigts d’une seule main : Signorino, Bamogo, Mhadhbi, Pierre et (après un court passage par Brest) Heurtebis, l’ancien gardien de but de Troyes dans le rôle de première doublure de Landreau. La piste Oliech, même si elle n’a pas abouti avant la date butoir du 31 août, n’en continue pas moins d’être suivie de près en pensant cette fois au mercato d’hiver.

L’entraîneur S Le Dizet, le sauveur de l’an dernier, a trouvé, dans ce démarrage, des motifs de satisfaction puisque son équipe n’a perdu qu’une rencontre sur les 5 premières journées du championnat (message à l’attention des Troyens : cette défaite ne s’est pas produite à l’extérieur). Avec 8 point glanés, le FC Nantes occupe une encourageante 6ème place qui lui ouvre des perspectives.

Le club doyen de l’élite a envie de retrouver ses valeurs collectives et son jeu vif (le fameux ‘’jeu à la Nantaise’’) pour écrire de nouvelles lignes au bas d’un palmarès hexagonal déjà exceptionnel : champion de France à 8 reprises (seul Saint Etienne a fait mieux) et 3 fois vainqueur de la Coupe de France depuis 1965.
C’est dans cet esprit qu’il croisera samedi prochain la route des Troyens.

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