Interview Landreau

EQUIPE DE FRANCE / MICKAEL LANDREAU :
« On ne pense qu’à être présent en Allemagne »
01 septembre 2005 - à Clairefontaine - Jonathan CERTNER



Mickaël Landreau, le troisième gardien de l’équipe de France, pense que les matchs face à l’Irlande et à la Suisse pourraient être des matchs références pour le futur. Le portier nantais garde un objectif bien précis : gagner les quatre matchs et aller en Allemagne.

Mickaël Landreau, quel est l’objectif lors de ces deux matchs ?
Il nous reste quatre matchs. On est encore maître de notre destin et c'est le plus important. Il est certain que si on veut se qualifier, on devra réaliser un exploit en Irlande et une très bonne performance en Suisse. Ces matchs pourraient nous servir de référence. Maintenant, on ne pense pas à faire le plus beau match possible mais seulement à gagner et à être présent en Allemagne.

Qu’attendez-vous de ce match face aux Féroé samedi ?
On sera certainement dans une configuration similaire à un match de Coupe de France entre une équipe de L1 et un club amateur. Tant que le score sera de 0-0, nos adversaires ne lâcheront pas. Il faudra marquer le plus vite possible pour ensuite avoir un match plus « facile »

Et ce match face aux Irlandais mercredi prochain ?
C’est un match fabuleux à jouer. Ce sera chaud et dur de participer à un match comme ça, surtout avec un tel enjeu. On sera opposé à une belle nation avec de fervents supporters. On va rentrer dans l’enfer des publics anglais.

Pour « l’enfer », il faut la meilleure équipe possible, non ?
Ca c’est sur. Il nous faudra la meilleure équipe possible, quels que soient les joueurs, que ce soit les anciens ou des nouveaux. Il faut se souvenir qu’en 2000, la qualification n’avait pas été simple non plus.

« Quand Zizou est là, c’est magique »

Qu’apporte un joueur comme Zinédine Zidane dans le groupe France ?
Zizou, dès qu’il est là, c’est magique. Il a un statut différent par rapport à nous. La preuve, il n’y avait plus eu autant de journalistes depuis un an à Clairefontaine. La pression est moins forte pour nous depuis son retour, ça change tout. On avait besoin d’un leader technique sur le terrain, mais aussi de quelqu’un qui fait peur aux adversaires, et maintenant il est là.

Comment vivez-vous votre situation de remplaçant ?
Avec « Greg », on partage de très bons moments, on s’entend bien même en dehors du terrain, on est très complice. On a tous à y gagner si on se qualifie pour la Coupe du Monde. Je préfère être au Mondial en tant que troisième gardien, que de la regarder devant ma télé.

Personnellement pensez-vous avoir retrouvé votre niveau d’il y a deux ans ?
J’ai surtout retrouvé beaucoup de plaisir après ce qui nous est arrivé avec Nantes la saison dernière, même si je pense que cela me servira dans le futur. Avec Nantes, je suis plus libéré. Le groupe vit bien, on se sent bien, on verra bien à la fin de la saison, mais on sait qu’on n’a pas les mêmes ambitions que Paris, Lyon ou Marseille.