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Irlande - France : 0 - 1
Mer 07 Sep 2005, 23:03
Foot -Bleus : Henry passait par là
La France est allé battre l'Irlande à Dublin (1-0) et s'est rapprochée d'un qualification directe pour la Coupe du monde. Thierry Henry a inscrit le seul but d'un match très fermé d'une splendide frappe enroulée.
Ce n'est pas le match-référence qu'ils espéraient secrètement. Ce n'est pas non plus la mise au point à laquelle l'équipe pouvait aspirer dans ce groupe 4. Mais c'est quand même une sorte de scénario parfait. La France est allée battre l'Irlande chez elle, à Dublin (1-0), dans un Lansdowne Road soudain muet, pour prendre la tête de sa poule qualificative pour la Coupe du monde. Elle n'est pas encore en Allemagne, mais c'est d'elle seule que cela dépend encore. Il a fallu aux Bleus un certain courage et de la réussite pour remporter leur quatrième victoire, de loin la plus précieuse et la plus significative de l'ère Domenech. Par moments, la désagréable impression s'est dégagée que l'équipe de Brian Kerre faisait tourner celle de Raymond Domenech en bourrique, et qu'elle allait finir par arracher le bout de gras sur un pointu venu d'un centre enroulé. Mais entre deux équipes qui se craignaient et s'étaient organisées avant tout pour gêner l'autre, c'est une forme de logique sportive qui a prévalu. L'équipe de France avait les meilleures individualités. C'est l'une d'elle, Thierry Henry, qui a débloqué la situation d'un frappe culottée et irréprochable. En trois matches, le Gunner vient de marquer deux buts. C'est autant que la saison dernière. Ce n'est pas une mauvaise nouvelle au vu de ce qui reste à bâtir. Car confrontée à une opposition sérieuse, la France a eu des difficultés à faire vivre le ballon, parfois à défendre son but. Plus que prévu.
Durant la première demi-heure, les Bleus se sont beaucoup applaudis pour s'encourager à jouer vers l'avant, mais un seul ballon correct arriva, pour Wiltord, rattrapé dans un dribble de trop (3e). C'est qu'il n'était pas facile d'avancer contre le double rideau de quatre Irlandais qui barrait méthodiquement la route du but de Given. L'équipe de Brian Kerr, alors, n'avait pas souvent le ballon, mais la spontanéité avec laquelle elle négociait chaque miette récupérée lui donna trois occasions franches en vingt minutes. Le pressing de ses attaquants sur les défenseurs tricolores sapa rapidement l'autorité technique avec laquelle les Bleus étaient entrés dans le match. En donnant un coup de pied rageur dans le ballon pour marquer la mi-temps, Zidane avait résumé le premier acte : frustrant, sans tir cadré, avec cette impression diffuse que l'Irlande était plus proche de la vérité. Défendant haut, elle récupérait le ballon là où elle l'avait décidé. Et devant, ça semblait n'être qu'une question de dosage avant de mettre Coupet face au fait accompli. L'arbitrage impitoyable de Herbert Frankel s'ajoutait au décor pour hacher les débats. Il épargna au match de gros coups de chaud, mais pas le faux rythme, constant d'un bout à l'autre.
Les Français ne sont parvenus à jouer que par à-coups. Les très rares fois où ils eurent un temps d'avance, Henry hérita du ballon à 45 mètres du buts de Given, face à trois défenseurs irlandais. Difficile de surprendre dans de telles conditions. Et comme les coups de pied arrêtés étaient tous mal négociés, il devint évident qu'il faudrait un sorte de coup du sort pour sortir du guêpier. Celui-ci est venu à la suite de l'un de ces incompréhensions comme il y en a eu tant. Wiltord et Henry convoitaient le même ballon, le contre favorable l'a redonné au deuxième. D'une frappe enroulée plus que parfaite, il trompa Given comme il trompa tant de fois les gardiens du Championnat d'Angleterre (0-1, 68e). C'est son deuxième but en éliminatoires après Chypre (2-0). Les énergies se débridèrent alors. Avec Malouda à la place de Zidane puis Cissé à la place de Henry, les Bleus passèrent l'essentiel de leur temps à défendre. Ils y ont mis ce qu'il fallait d'acharnement et de lucidité pour préserver l'essentiel : le droit de remettre ça en Suisse le mois prochain.
www.lequipe.fr
La France est allé battre l'Irlande à Dublin (1-0) et s'est rapprochée d'un qualification directe pour la Coupe du monde. Thierry Henry a inscrit le seul but d'un match très fermé d'une splendide frappe enroulée.
Ce n'est pas le match-référence qu'ils espéraient secrètement. Ce n'est pas non plus la mise au point à laquelle l'équipe pouvait aspirer dans ce groupe 4. Mais c'est quand même une sorte de scénario parfait. La France est allée battre l'Irlande chez elle, à Dublin (1-0), dans un Lansdowne Road soudain muet, pour prendre la tête de sa poule qualificative pour la Coupe du monde. Elle n'est pas encore en Allemagne, mais c'est d'elle seule que cela dépend encore. Il a fallu aux Bleus un certain courage et de la réussite pour remporter leur quatrième victoire, de loin la plus précieuse et la plus significative de l'ère Domenech. Par moments, la désagréable impression s'est dégagée que l'équipe de Brian Kerre faisait tourner celle de Raymond Domenech en bourrique, et qu'elle allait finir par arracher le bout de gras sur un pointu venu d'un centre enroulé. Mais entre deux équipes qui se craignaient et s'étaient organisées avant tout pour gêner l'autre, c'est une forme de logique sportive qui a prévalu. L'équipe de France avait les meilleures individualités. C'est l'une d'elle, Thierry Henry, qui a débloqué la situation d'un frappe culottée et irréprochable. En trois matches, le Gunner vient de marquer deux buts. C'est autant que la saison dernière. Ce n'est pas une mauvaise nouvelle au vu de ce qui reste à bâtir. Car confrontée à une opposition sérieuse, la France a eu des difficultés à faire vivre le ballon, parfois à défendre son but. Plus que prévu.
Durant la première demi-heure, les Bleus se sont beaucoup applaudis pour s'encourager à jouer vers l'avant, mais un seul ballon correct arriva, pour Wiltord, rattrapé dans un dribble de trop (3e). C'est qu'il n'était pas facile d'avancer contre le double rideau de quatre Irlandais qui barrait méthodiquement la route du but de Given. L'équipe de Brian Kerr, alors, n'avait pas souvent le ballon, mais la spontanéité avec laquelle elle négociait chaque miette récupérée lui donna trois occasions franches en vingt minutes. Le pressing de ses attaquants sur les défenseurs tricolores sapa rapidement l'autorité technique avec laquelle les Bleus étaient entrés dans le match. En donnant un coup de pied rageur dans le ballon pour marquer la mi-temps, Zidane avait résumé le premier acte : frustrant, sans tir cadré, avec cette impression diffuse que l'Irlande était plus proche de la vérité. Défendant haut, elle récupérait le ballon là où elle l'avait décidé. Et devant, ça semblait n'être qu'une question de dosage avant de mettre Coupet face au fait accompli. L'arbitrage impitoyable de Herbert Frankel s'ajoutait au décor pour hacher les débats. Il épargna au match de gros coups de chaud, mais pas le faux rythme, constant d'un bout à l'autre.
Les Français ne sont parvenus à jouer que par à-coups. Les très rares fois où ils eurent un temps d'avance, Henry hérita du ballon à 45 mètres du buts de Given, face à trois défenseurs irlandais. Difficile de surprendre dans de telles conditions. Et comme les coups de pied arrêtés étaient tous mal négociés, il devint évident qu'il faudrait un sorte de coup du sort pour sortir du guêpier. Celui-ci est venu à la suite de l'un de ces incompréhensions comme il y en a eu tant. Wiltord et Henry convoitaient le même ballon, le contre favorable l'a redonné au deuxième. D'une frappe enroulée plus que parfaite, il trompa Given comme il trompa tant de fois les gardiens du Championnat d'Angleterre (0-1, 68e). C'est son deuxième but en éliminatoires après Chypre (2-0). Les énergies se débridèrent alors. Avec Malouda à la place de Zidane puis Cissé à la place de Henry, les Bleus passèrent l'essentiel de leur temps à défendre. Ils y ont mis ce qu'il fallait d'acharnement et de lucidité pour préserver l'essentiel : le droit de remettre ça en Suisse le mois prochain.
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Re: Irlande - France : 0 - 1
Mer 07 Sep 2005, 23:13
zozorbis a écrit:facho !
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Re: Irlande - France : 0 - 1
Mer 07 Sep 2005, 23:15
Foot - Bleus : Henry :«On a été un peu chanceux»
Zinédine Zidane (capitaine de l'équipe de France, sur TF1) : «On a vu dès le départ qu'on allait avoir un match difficile mais on ramène ce qu'on a tous espéré: les trois points. C'est une équipe (l'Eire) qui n'avait pas perdu depuis dix ans sur son terrain. Ce n'était pas facile.»
Thierry Henry (auteur du but de l'équipe de France, sur TF1) : «Samedi, j'étais pas mal et je sentais les coups mais je n'avais pas marqué. Là c'était un peu le contraire. C'était difficile devant. Je me suis dit il va falloir essayer de tenter quelque chose. On a été un peu chanceux avec Sylvain et voilà, j'ai enroulé le ballon. (L'ambiance?). C'est comme ça tous les dimanches. On a souvent parlé de l'ambiance, on a quand même vu un match de football. Les deux équipes se respectent sur le terrain.Il n'y a pas eu beaucoup d'occasions, c'est vrai. On a gagné, mais il ne faut pas s'enflammer.»
Zinédine Zidane (capitaine de l'équipe de France, sur TF1) : «On a vu dès le départ qu'on allait avoir un match difficile mais on ramène ce qu'on a tous espéré: les trois points. C'est une équipe (l'Eire) qui n'avait pas perdu depuis dix ans sur son terrain. Ce n'était pas facile.»
Thierry Henry (auteur du but de l'équipe de France, sur TF1) : «Samedi, j'étais pas mal et je sentais les coups mais je n'avais pas marqué. Là c'était un peu le contraire. C'était difficile devant. Je me suis dit il va falloir essayer de tenter quelque chose. On a été un peu chanceux avec Sylvain et voilà, j'ai enroulé le ballon. (L'ambiance?). C'est comme ça tous les dimanches. On a souvent parlé de l'ambiance, on a quand même vu un match de football. Les deux équipes se respectent sur le terrain.Il n'y a pas eu beaucoup d'occasions, c'est vrai. On a gagné, mais il ne faut pas s'enflammer.»
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Re: Irlande - France : 0 - 1
Jeu 08 Sep 2005, 00:17
l'analyse de foot365:
ELIMINATOIRES MONDIAL 2006 / EIRE - FRANCE : 0-1
Henry refroidit Lansdowne Road
07 septembre 2005 - Aurélien CANOT
La France, qui n’avait plus gagné en Irlande depuis 1953, a réussi cet exploit mercredi grâce à une magnifique frappe de Henry après l’heure de jeu. Les Bleus ont beaucoup souffert face aux Irlandais mais ont obtenu l’essentiel en ramenant trois points très précieux de Dublin.
Dans les coulisses de Lansdowne Road
- Longtemps incertain en raison d’un béquille à la cuisse droite reçue face aux Iles Féroé samedi dernier à Lens, Lilian Thuram a profité de l’excellent travail des médecins des Bleus. Le défenseur central de la Juve, remis, tenait donc bien sa place au coup d’envoi face à l’Eire. Durant l’échauffement, l’ancien Parmesan a effectué une grosse séance d’étirements et d’assouplissements dans le rond central en compagnie du kiné. (avec NB, à Dublin)
- Dès lundi, le site internet de la Fédé irlandaise avait annoncé que le choc face à la France à Dublin se déroulerait à guichets fermés. Confirmation mercredi soir avec la présence à Lansdowne Road de plus de 48 000 spectateurs.
- Le dernier succès des Français à Dublin remontait au 4 octobre 1953. Ce soir-là, dans le cadre des éliminatoires du Mondial 1954, les Bleus l’avaient emporté 5-3 au terme d’une rencontre très prolifique.
- En marge de cette rencontre phare du Groupe 4, les Bleuets, dans un premier temps, et les Bleues, dans un second, avaient montré la voie à l’équipe de France de Raymond Domenech. Les Espoirs l’avaient emporté 2-1 contre l’Eire mardi. Les féminines d’Elisabeth Loisel en ont fait de même mercredi après-midi contre la République d’Irlande, ne faisant aucun cadeau aux Irlandaises (6-0).
- Aux trois quarts vide à quarante-cinq minutes du coup d’envoi, les tribunes se sont soudainement remplies à l’approche du coup de sifflet d’engagement de Monsieur Fandel. Jusqu’au dernier moment, les très nombreux supporters présents aux alentours de Lansdowne Road ont tenu à se désaltérer avant le match. Il faut dire que toute bouteille ou canette d’alcool étaient bien évidemment interdites dans la vieille enceinte de Dublin. (avec NB, à Dublin)
Les faits du match
8eme minute
Grosse faute de Dunne sur Henry. Le coup-franc excentré sur le côté gauche est superbement enveloppé par Zidane. Le ballon file dans la lucarne gauche mais Given le sort d’une magnifique envolée.
13eme minute
Boumsong ceinture Morison. Coup-franc extrêmement bien placé en faveur de l’Eire, en plein axe. Après une première feinte de frappe de Roy Keane, A.Reid enroule sa frappe du gauche sur le poteau droit de Coupet, qui était battu.
43eme minute
Servi sur l’aile droite, Wiltord tente de trouver Henry dans la surface. « Titi » est devancé par Cunningham dont le coup de tête atterrit sur Vieira, à une vingtaine de mètres. Vieira contrôle le ballon de la poitrine et enchaîne par une demi-volée qui passe au ras du poteau gauche de Given.
68eme minute (0-1)
Suite à un long ballon de Makelele, Wiltord contrôle le ballon de la poitrine dos au but et s’arrache pour servir Henry en retrait. Henry, légèrement gêné par le Lyonnais, parvient à s’appuyer sur lui avant d’ouvrir son pied à une vingtaine de mètres de la cage de Given. Malgré un plongeon, le gardien irlandais ne peut empêcher le ballon de finir dans le petit filet.
Jeu et joueurs
Le jeu
Après une entame de match favorable aux Bleus tous près d’ouvrir la marque sur un superbe coup-franc de Zidane, le jeu bascule en faveur des Irlandais après un quart d’heure. Les partenaires de Roy Keane mordent davantage dans les duels et sont tout proches eux aussi de débloquer le score sur un coup-franc de A.Reid. La pression irlandaise permet à l’Eire de se procurer beaucoup d’occasions. Les Bleus mettent plus souvent le pied sur le ballon mais souffrent et ne se montrent guère menaçants. A la reprise, la possession de balle devient nettement irlandaise et la France ne réagit plus que par contre-attaque. Sur l’une d’elle, un gros travail de Wiltord ponctuée d’une frappe magique de Henry donne un avantage presque inespéré aux Bleus. Malgré la grosse poussée tenace mais désorganisée des Irlandais en fin de match, la France conservera son exploit à Dublin jusqu’au bout.
Les Français
Coupet : Pas vraiment inquiété, excepté sur un coup-franc de A.Reid terminant sur son poteau droit (13eme), le gardien des Bleus a fait preuve de vigilance, notamment dans ses sorties au pied ou dans les airs. Gallas : Même si l’on aurait souhaité que le latéral de Chelsea mette davantage le feu dans son couloir gauche, il a plutôt bien bloqué son couloir et n’a pas beaucoup manqué d’interventions.
Thuram : Malgré une grossière erreur de relance en début de match qui aurait pu coûter cher, « Tutu » a fourni un bon travail en charnière centrale et a affiché beaucoup de solidité dans les airs.
Boumsong : Après une première période complètement manquée dans son duel avec Morison, le stoppeur de Newcastle s’est bien repris après la pause. Comme Thuram, Boumsong n’a pas perdu beaucoup de duel aérien.
Sagnol : Averti rapidement par l’arbitre, l’ancien Monégasque n’a pu vraiment défendre ensuite comme il le souhaitait. Auteur de deux très bons matchs lors des dernières sorties des Bleus, Sagnol ne s’est pas montré aussi percutant ni incisif mercredi soir. Remplacé par Givet (89eme)
Makelele : L’homme du match côté français. Dès le coup d’envoi, il a remporté la plupart de ses duels et a récupéré un nombre incalculable de ballons dans les pieds irlandais. Le joueur de Chelsea n’a jamais baissé de ton. Capable de se mettre seul en position de frappe idéale, Makelele est également à l’origine du but des Bleus.
Vieira : Très souvent battu de la tête par Kilbane, Vieira a dû commettre quelques fautes pour tenter de reprendre le dessus. Le milieu de terrain de la Juve, pas dans un très grand soir, a touché de nombreux ballons mais n’en a pas toujours fait bonne utilisation.
Dhorasoo : Pris dans la tenaille irlandaise dans l’entrejeu, le Parisien a cherché le plus souvent à trouver ses attaquants loin devant. En dehors de cela, il n’a pas vraiment pesé dans le jeu.
Zidane : Le n°10 français n’a évidemment pas été épargné par Roy Keane et ses troupes. Serré de très près, agacé, Zizou a perdu des ballons mais il s’est battu comme un damné pour chercher à rattraper la moindre de ses erreurs. Son coup-franc de la 8eme minute aurait fini au fond sans une extraordinaire parade de Given. Remplacé par Malouda (70eme)
Wiltord : Pas vraiment dans le coup, le Lyonnais s’est racheté de la meilleure façon en offrant l’unique but du match à Henry grâce à un superbe travail individuel de conservation de la balle.
Henry : Souvent cherché sur le côté gauche en début de match, « Titi » s’est montré plus discret par la suite. Ce qui lui a permis de mieux donner un coup de main dans le travail défensif. Le Gunner n’est sorti de sa boîte qu’en fin de match pour inscrire le but vainqueur sur une magnifique frappe enveloppée. Remplacé par D.Cissé (75eme)
Les Irlandais
Auteur d’un exploit en début de match sur le coup-franc de Zidane, GIVEN peut s’en vouloir d’avoir mal négocié la frappe de la délivrance de Henry en fin de match. Avant ce but, la défense irlandaise n’avait jamais cédé, à l’image d’un DUNNE très costaud dans ses interventions. En milieu de terrain, ROY KEANE a donné quelques mauvais coups mais son talent n’a pas vraiment fait la différence dans ce secteur du jeu. A.REID a lui aussi commis beaucoup de fautes mais son abnégation a causé beaucoup de problèmes aux Français. KILBANE a fait vivre une difficile soirée à Vieira mais il n’est jamais parvenu à se montrer décisif sur les nombreux coups de pied arrêté irlandais. Devant, DUFF et ROB.KEANE n’ont pas réussi un grand match. MORISON, lui, a énormément pesé sur les défenseurs, notamment Boumsong, très gêné par la conservation du ballon et le gabarit de l’Irlandais.
Statistiques de Jérôme Courtin
Fautes défensives
Eire : 24 dont Morrison (5 fautes – 1 carton jaune)
France : 20 dont Boumsong (5 fautes)
Hors jeux
Eire : 4
France : 3
Corners
Eire : 6
France : 1
Tirs
Eire : 11 (2 cadrés, 4 non cadrés, 5 contrés)
France : 6 (2 cadrés, 3 non cadrés, 1 contré)
ELIMINATOIRES MONDIAL 2006 / EIRE - FRANCE : 0-1
Henry refroidit Lansdowne Road
07 septembre 2005 - Aurélien CANOT
La France, qui n’avait plus gagné en Irlande depuis 1953, a réussi cet exploit mercredi grâce à une magnifique frappe de Henry après l’heure de jeu. Les Bleus ont beaucoup souffert face aux Irlandais mais ont obtenu l’essentiel en ramenant trois points très précieux de Dublin.
Dans les coulisses de Lansdowne Road
- Longtemps incertain en raison d’un béquille à la cuisse droite reçue face aux Iles Féroé samedi dernier à Lens, Lilian Thuram a profité de l’excellent travail des médecins des Bleus. Le défenseur central de la Juve, remis, tenait donc bien sa place au coup d’envoi face à l’Eire. Durant l’échauffement, l’ancien Parmesan a effectué une grosse séance d’étirements et d’assouplissements dans le rond central en compagnie du kiné. (avec NB, à Dublin)
- Dès lundi, le site internet de la Fédé irlandaise avait annoncé que le choc face à la France à Dublin se déroulerait à guichets fermés. Confirmation mercredi soir avec la présence à Lansdowne Road de plus de 48 000 spectateurs.
- Le dernier succès des Français à Dublin remontait au 4 octobre 1953. Ce soir-là, dans le cadre des éliminatoires du Mondial 1954, les Bleus l’avaient emporté 5-3 au terme d’une rencontre très prolifique.
- En marge de cette rencontre phare du Groupe 4, les Bleuets, dans un premier temps, et les Bleues, dans un second, avaient montré la voie à l’équipe de France de Raymond Domenech. Les Espoirs l’avaient emporté 2-1 contre l’Eire mardi. Les féminines d’Elisabeth Loisel en ont fait de même mercredi après-midi contre la République d’Irlande, ne faisant aucun cadeau aux Irlandaises (6-0).
- Aux trois quarts vide à quarante-cinq minutes du coup d’envoi, les tribunes se sont soudainement remplies à l’approche du coup de sifflet d’engagement de Monsieur Fandel. Jusqu’au dernier moment, les très nombreux supporters présents aux alentours de Lansdowne Road ont tenu à se désaltérer avant le match. Il faut dire que toute bouteille ou canette d’alcool étaient bien évidemment interdites dans la vieille enceinte de Dublin. (avec NB, à Dublin)
Les faits du match
8eme minute
Grosse faute de Dunne sur Henry. Le coup-franc excentré sur le côté gauche est superbement enveloppé par Zidane. Le ballon file dans la lucarne gauche mais Given le sort d’une magnifique envolée.
13eme minute
Boumsong ceinture Morison. Coup-franc extrêmement bien placé en faveur de l’Eire, en plein axe. Après une première feinte de frappe de Roy Keane, A.Reid enroule sa frappe du gauche sur le poteau droit de Coupet, qui était battu.
43eme minute
Servi sur l’aile droite, Wiltord tente de trouver Henry dans la surface. « Titi » est devancé par Cunningham dont le coup de tête atterrit sur Vieira, à une vingtaine de mètres. Vieira contrôle le ballon de la poitrine et enchaîne par une demi-volée qui passe au ras du poteau gauche de Given.
68eme minute (0-1)
Suite à un long ballon de Makelele, Wiltord contrôle le ballon de la poitrine dos au but et s’arrache pour servir Henry en retrait. Henry, légèrement gêné par le Lyonnais, parvient à s’appuyer sur lui avant d’ouvrir son pied à une vingtaine de mètres de la cage de Given. Malgré un plongeon, le gardien irlandais ne peut empêcher le ballon de finir dans le petit filet.
Jeu et joueurs
Le jeu
Après une entame de match favorable aux Bleus tous près d’ouvrir la marque sur un superbe coup-franc de Zidane, le jeu bascule en faveur des Irlandais après un quart d’heure. Les partenaires de Roy Keane mordent davantage dans les duels et sont tout proches eux aussi de débloquer le score sur un coup-franc de A.Reid. La pression irlandaise permet à l’Eire de se procurer beaucoup d’occasions. Les Bleus mettent plus souvent le pied sur le ballon mais souffrent et ne se montrent guère menaçants. A la reprise, la possession de balle devient nettement irlandaise et la France ne réagit plus que par contre-attaque. Sur l’une d’elle, un gros travail de Wiltord ponctuée d’une frappe magique de Henry donne un avantage presque inespéré aux Bleus. Malgré la grosse poussée tenace mais désorganisée des Irlandais en fin de match, la France conservera son exploit à Dublin jusqu’au bout.
Les Français
Coupet : Pas vraiment inquiété, excepté sur un coup-franc de A.Reid terminant sur son poteau droit (13eme), le gardien des Bleus a fait preuve de vigilance, notamment dans ses sorties au pied ou dans les airs. Gallas : Même si l’on aurait souhaité que le latéral de Chelsea mette davantage le feu dans son couloir gauche, il a plutôt bien bloqué son couloir et n’a pas beaucoup manqué d’interventions.
Thuram : Malgré une grossière erreur de relance en début de match qui aurait pu coûter cher, « Tutu » a fourni un bon travail en charnière centrale et a affiché beaucoup de solidité dans les airs.
Boumsong : Après une première période complètement manquée dans son duel avec Morison, le stoppeur de Newcastle s’est bien repris après la pause. Comme Thuram, Boumsong n’a pas perdu beaucoup de duel aérien.
Sagnol : Averti rapidement par l’arbitre, l’ancien Monégasque n’a pu vraiment défendre ensuite comme il le souhaitait. Auteur de deux très bons matchs lors des dernières sorties des Bleus, Sagnol ne s’est pas montré aussi percutant ni incisif mercredi soir. Remplacé par Givet (89eme)
Makelele : L’homme du match côté français. Dès le coup d’envoi, il a remporté la plupart de ses duels et a récupéré un nombre incalculable de ballons dans les pieds irlandais. Le joueur de Chelsea n’a jamais baissé de ton. Capable de se mettre seul en position de frappe idéale, Makelele est également à l’origine du but des Bleus.
Vieira : Très souvent battu de la tête par Kilbane, Vieira a dû commettre quelques fautes pour tenter de reprendre le dessus. Le milieu de terrain de la Juve, pas dans un très grand soir, a touché de nombreux ballons mais n’en a pas toujours fait bonne utilisation.
Dhorasoo : Pris dans la tenaille irlandaise dans l’entrejeu, le Parisien a cherché le plus souvent à trouver ses attaquants loin devant. En dehors de cela, il n’a pas vraiment pesé dans le jeu.
Zidane : Le n°10 français n’a évidemment pas été épargné par Roy Keane et ses troupes. Serré de très près, agacé, Zizou a perdu des ballons mais il s’est battu comme un damné pour chercher à rattraper la moindre de ses erreurs. Son coup-franc de la 8eme minute aurait fini au fond sans une extraordinaire parade de Given. Remplacé par Malouda (70eme)
Wiltord : Pas vraiment dans le coup, le Lyonnais s’est racheté de la meilleure façon en offrant l’unique but du match à Henry grâce à un superbe travail individuel de conservation de la balle.
Henry : Souvent cherché sur le côté gauche en début de match, « Titi » s’est montré plus discret par la suite. Ce qui lui a permis de mieux donner un coup de main dans le travail défensif. Le Gunner n’est sorti de sa boîte qu’en fin de match pour inscrire le but vainqueur sur une magnifique frappe enveloppée. Remplacé par D.Cissé (75eme)
Les Irlandais
Auteur d’un exploit en début de match sur le coup-franc de Zidane, GIVEN peut s’en vouloir d’avoir mal négocié la frappe de la délivrance de Henry en fin de match. Avant ce but, la défense irlandaise n’avait jamais cédé, à l’image d’un DUNNE très costaud dans ses interventions. En milieu de terrain, ROY KEANE a donné quelques mauvais coups mais son talent n’a pas vraiment fait la différence dans ce secteur du jeu. A.REID a lui aussi commis beaucoup de fautes mais son abnégation a causé beaucoup de problèmes aux Français. KILBANE a fait vivre une difficile soirée à Vieira mais il n’est jamais parvenu à se montrer décisif sur les nombreux coups de pied arrêté irlandais. Devant, DUFF et ROB.KEANE n’ont pas réussi un grand match. MORISON, lui, a énormément pesé sur les défenseurs, notamment Boumsong, très gêné par la conservation du ballon et le gabarit de l’Irlandais.
Statistiques de Jérôme Courtin
Fautes défensives
Eire : 24 dont Morrison (5 fautes – 1 carton jaune)
France : 20 dont Boumsong (5 fautes)
Hors jeux
Eire : 4
France : 3
Corners
Eire : 6
France : 1
Tirs
Eire : 11 (2 cadrés, 4 non cadrés, 5 contrés)
France : 6 (2 cadrés, 3 non cadrés, 1 contré)
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Re: Irlande - France : 0 - 1
Jeu 08 Sep 2005, 00:17
les notes de foot365:
Feuille de match
Eliminatoires Mondial 2006 / Groupe 4
EIRE - FRANCE : 0-1
Lansdowne Road
36 000 spectateurs
Temps doux et venteux
Pelouse en excellent état
Arbitre : M.Fandel (ALL)
But : Henry (68eme) pour la France
Avertissements : Morison (9eme), Roy Keane (41eme), Carr (60eme) et A.Reid (64eme) pour l’Eire – Sagnol (36eme) et Zidane (66eme) pour la France
Eire
Given : 5,5
Carr : 5,5
Dunne : 6,5
Cunningham (cap) : 6
O’Shea : 5,5
Kilbane : 6,5
(Doherty, 80eme)
Roy Keane : 5,5
A.Reid : 6
Duff : 5
Rob.Keane : 4,5
Morison : 6
(Harte, 80eme)
N'ont pas participé
Kenny (g)
Finnan
S.Reid
O’Brien
Elliott
Sélectionneur : B.Kerr
France
Coupet : 6
Gallas : 5
Thuram : 5,5
Boumsong : 5
Sagnol : 5
(Givet, 89eme)
Makelele : 7
Vieira : 5
Dhorasoo : 4,5
Zidane (cap) : 6
(F.Malouda, 70eme)
Wiltord : 5,5
Henry : 6
(D.Cissé, 76eme)
N'ont pas participé
Landreau (g)
Réveillère
Squillaci
A.Diarra
Sélectionneur : R.Domenech
Feuille de match
Eliminatoires Mondial 2006 / Groupe 4
EIRE - FRANCE : 0-1
Lansdowne Road
36 000 spectateurs
Temps doux et venteux
Pelouse en excellent état
Arbitre : M.Fandel (ALL)
But : Henry (68eme) pour la France
Avertissements : Morison (9eme), Roy Keane (41eme), Carr (60eme) et A.Reid (64eme) pour l’Eire – Sagnol (36eme) et Zidane (66eme) pour la France
Eire
Given : 5,5
Carr : 5,5
Dunne : 6,5
Cunningham (cap) : 6
O’Shea : 5,5
Kilbane : 6,5
(Doherty, 80eme)
Roy Keane : 5,5
A.Reid : 6
Duff : 5
Rob.Keane : 4,5
Morison : 6
(Harte, 80eme)
N'ont pas participé
Kenny (g)
Finnan
S.Reid
O’Brien
Elliott
Sélectionneur : B.Kerr
France
Coupet : 6
Gallas : 5
Thuram : 5,5
Boumsong : 5
Sagnol : 5
(Givet, 89eme)
Makelele : 7
Vieira : 5
Dhorasoo : 4,5
Zidane (cap) : 6
(F.Malouda, 70eme)
Wiltord : 5,5
Henry : 6
(D.Cissé, 76eme)
N'ont pas participé
Landreau (g)
Réveillère
Squillaci
A.Diarra
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Re: Irlande - France : 0 - 1
Jeu 08 Sep 2005, 00:18
lequipe.fr:
07/09/2005
Foot - Bleus : Henry, comme chez lui
Victorieuse de l'Irlande mercredi (1-0), l'équipe de France s'est présentée avec le 4-2-3-1 attendu en Irlande. Thuram était rétabli, alors que Wiltord et Dhorasoo ont chassé Cissé et Malouda du onze de départ, comme prévu. En réussissant à isoler Zidane, l'Irlande a fait hoqueter l'organisation française, qui a souffert d'une absence de gaucher, d'une défense un peu basse et d'un manque d'explosivité sur les coups offensifs. La décision s'est faire sur un coup individuel de Henry. Ça fait partie du jeu.
COUPET : Attentif, il n'a pas pu esquisser un geste sur un coup franc de Reid sur le poteau (7e), anticipant une frappe de droitier. Il est allé au charbon dans les airs (55e, 78e, 87e) et sur une frappe de Robbie Keane (73e). Irréprochable une fois de plus.
SAGNOL : Mis en difficulté sur un dédoublement O'Shea-Duff, (34e), il a été averti (38e) pour son marquage trop serré sur l'ailier de Chelsea. Décidé à bien faire, il prit beaucoup d'initiatives, parfois brouillonnes. Avec des personnalités de sa trempe, Domenech peut voir venir. Remplacé par Givet (89e) pour gagner du temps et faire passer une douleur.
BOUMSONG : Sa bataille avec Morrison valait le déplacement, même s'il fut souvent en difficulté (12e, 18e). De plus en plus autoritaire pour sa sixième titularisation consécutive, il a fait le métier quand il a fallu serrer le jeu.
THURAM : Même s'il perdit devant Robbie Keane un ballon qui aurait pu amener un penaty (16e), le Turinois a eu l'attitude du patron dont l'équipe a besoin. Un jaillissement capital à la 60e minute. Vraiment, c'est mieux avec lui.
GALLAS : Les actions irlandaises les plus dangereuses ne sont pas venues de son côté et sa bonne volonté offensive n'a pas été récompensée. Ses équipiers l'ont oublié plusieurs fois. Une frappe du droit écrasée (52e). Il semble avoir admis qu'il était latéral gauche.
VIEIRA : Il a mis son habit de Gunner pour faire le ménage, mais a manqué de précison technique pour aller au bout de ses idées. Un enchaînement contrôle de la poitrine - reprise du gauche, à peine à côté, aurait pu lui valoir la gloire éternelle (43e). Il a pris le brassard à la sortie de Zidane pour mener la défense en fin de match. Il aime ça.
MAKELELE : Tout de suite dans le tempo, il a failli marquer du gauche après un dribble de grande classe (24e). Volontaire et très lucide, il a manqué de solutions. Même commentaire que pour Thuram : c'est mieux avec lui.
DHORASOO : Comme a Montpellier, il a raté ses premières passes avant de se mettre progressivement au diapason du rythme du match. Vu le résultat intéressant sur ses rares tentatives de dribble, il est regrettable qu'il n'ait pas eu ce supplément d'audace. A semblé hésiter sur son placement.
WILTORD : Trop attentiste sur un beau décalage de Henry (3e), il n'a pas beaucoup pesé sur O'Shea, qui s'est mis en valeur en première période. Insuffisant par rapport à son oeuvre passée. Il n'avait pas beaucoup de pression : Giluy et Govou étaient sur le banc.
ZIDANE : son coup franc stoppé par Given prenait la direction de la lucarne (7e). D'abord plutôt isolé malgré l'absence de marquage individuel, il a parfois cherché à trop en faire (32e) et a beaucoup parlé pour orienter les débats. Individuellement et collectivement, tout ne se passait pas comme il le souhaitait. Averti à la 66e pour l'avoir fait comprendre à Dunne. Sorti peu après en boîtant bas. Remplacé par MALOUDA(68e), qui a défendu l'acquis.
HENRY : Poison d'entrée de jeu, ce qui lui valut d'être découpé par Dunne dès la 7e minute, il s'est éteint petit à petit, obligé par la tournure des événements de jouer dos au but, et beaucoup trop loin de Given. Plus incisif après le repos, il n'a pas manqué sa seule situation favorable. Quand il joua à 25 mètres du but avec deux secondes (ou presque) pour préparer son geste, il y eut but. Son trentième en équipe de France. Remplacé par CISSE, resté sans occasion.
Cédric ROUQUETTE (à Dublin)
07/09/2005
Foot - Bleus : Henry, comme chez lui
Victorieuse de l'Irlande mercredi (1-0), l'équipe de France s'est présentée avec le 4-2-3-1 attendu en Irlande. Thuram était rétabli, alors que Wiltord et Dhorasoo ont chassé Cissé et Malouda du onze de départ, comme prévu. En réussissant à isoler Zidane, l'Irlande a fait hoqueter l'organisation française, qui a souffert d'une absence de gaucher, d'une défense un peu basse et d'un manque d'explosivité sur les coups offensifs. La décision s'est faire sur un coup individuel de Henry. Ça fait partie du jeu.
COUPET : Attentif, il n'a pas pu esquisser un geste sur un coup franc de Reid sur le poteau (7e), anticipant une frappe de droitier. Il est allé au charbon dans les airs (55e, 78e, 87e) et sur une frappe de Robbie Keane (73e). Irréprochable une fois de plus.
SAGNOL : Mis en difficulté sur un dédoublement O'Shea-Duff, (34e), il a été averti (38e) pour son marquage trop serré sur l'ailier de Chelsea. Décidé à bien faire, il prit beaucoup d'initiatives, parfois brouillonnes. Avec des personnalités de sa trempe, Domenech peut voir venir. Remplacé par Givet (89e) pour gagner du temps et faire passer une douleur.
BOUMSONG : Sa bataille avec Morrison valait le déplacement, même s'il fut souvent en difficulté (12e, 18e). De plus en plus autoritaire pour sa sixième titularisation consécutive, il a fait le métier quand il a fallu serrer le jeu.
THURAM : Même s'il perdit devant Robbie Keane un ballon qui aurait pu amener un penaty (16e), le Turinois a eu l'attitude du patron dont l'équipe a besoin. Un jaillissement capital à la 60e minute. Vraiment, c'est mieux avec lui.
GALLAS : Les actions irlandaises les plus dangereuses ne sont pas venues de son côté et sa bonne volonté offensive n'a pas été récompensée. Ses équipiers l'ont oublié plusieurs fois. Une frappe du droit écrasée (52e). Il semble avoir admis qu'il était latéral gauche.
VIEIRA : Il a mis son habit de Gunner pour faire le ménage, mais a manqué de précison technique pour aller au bout de ses idées. Un enchaînement contrôle de la poitrine - reprise du gauche, à peine à côté, aurait pu lui valoir la gloire éternelle (43e). Il a pris le brassard à la sortie de Zidane pour mener la défense en fin de match. Il aime ça.
MAKELELE : Tout de suite dans le tempo, il a failli marquer du gauche après un dribble de grande classe (24e). Volontaire et très lucide, il a manqué de solutions. Même commentaire que pour Thuram : c'est mieux avec lui.
DHORASOO : Comme a Montpellier, il a raté ses premières passes avant de se mettre progressivement au diapason du rythme du match. Vu le résultat intéressant sur ses rares tentatives de dribble, il est regrettable qu'il n'ait pas eu ce supplément d'audace. A semblé hésiter sur son placement.
WILTORD : Trop attentiste sur un beau décalage de Henry (3e), il n'a pas beaucoup pesé sur O'Shea, qui s'est mis en valeur en première période. Insuffisant par rapport à son oeuvre passée. Il n'avait pas beaucoup de pression : Giluy et Govou étaient sur le banc.
ZIDANE : son coup franc stoppé par Given prenait la direction de la lucarne (7e). D'abord plutôt isolé malgré l'absence de marquage individuel, il a parfois cherché à trop en faire (32e) et a beaucoup parlé pour orienter les débats. Individuellement et collectivement, tout ne se passait pas comme il le souhaitait. Averti à la 66e pour l'avoir fait comprendre à Dunne. Sorti peu après en boîtant bas. Remplacé par MALOUDA(68e), qui a défendu l'acquis.
HENRY : Poison d'entrée de jeu, ce qui lui valut d'être découpé par Dunne dès la 7e minute, il s'est éteint petit à petit, obligé par la tournure des événements de jouer dos au but, et beaucoup trop loin de Given. Plus incisif après le repos, il n'a pas manqué sa seule situation favorable. Quand il joua à 25 mètres du but avec deux secondes (ou presque) pour préparer son geste, il y eut but. Son trentième en équipe de France. Remplacé par CISSE, resté sans occasion.
Cédric ROUQUETTE (à Dublin)
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Re: Irlande - France : 0 - 1
Jeu 08 Sep 2005, 00:19
Interessant de constater les differences de jugement, notamment sur Boumsong et Sagnol
- buddhaFondateur
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Re: Irlande - France : 0 - 1
Jeu 08 Sep 2005, 00:31
pour finir, l'avis de Angel Marcos:
08/09/2005
Foot - Consultant : "Difficile de faire mieux"
Consultant pour l'Equipe.fr, Angel Marcos, ancien entraîneur de Niort, Lorient et Nantes, a trouvé que l'équipe de France avait mérité sa victoire contre l'Irlande (1-0) malgré la tension qui régnait avant et pendant le match à Lansdowne Road.
«L'équipe de France a bien débuté le match avec notamment une bonne maîtrise défensive. Après un bon quart d'heure, les Bleus ont bizarrement perdu un certain nombre de ballons en voulant jouer trop vite. Ils ont voulu se débarrasser du ballon alors qu'il pouvait le garder. Le jeu aurait également dû être davantage écarté sur les ailes. De fait, Henry s'est très vite retrouvé à jouer à contresens. C'est dommage car l'opposition n'était pas très forte. Sans être sous pression, la France a perdu le contrôle du jeu et, petit à petit, l'Irlande a pu revenir dans la partie.
Avec moins de moyens, le Irlandais ont bien fini la première période et aurait pu marquer. Ils ont eu quelques occasions dangereuses. De plus, la défense tricolore a joué beaucoup trop bas. Thuram était handicapé par sa blessure et n'a pas voulu trop se livrer. Cela explique peut-être cela. Avec lui, c'est toute la défense qui s'est recroquevillée sur le but de Coupet. Cela a eu pour effet de laisser beaucoup d'espaces entre la ligne arrière et le milieu de terrain. Les Irlandais en ont d'ailleurs profité pour occuper ces espaces. Malgré tout, la défense a tenu le coup. Gallas, Sagnol et Boumsong sont difficiles à dribbler. Makelele, lui, a été énorme.
La seconde période est repartie sur les mêmes bases. Le match est tombé dans un faux rythme car aucune des deux équipes ne souhaitaient se livrer sous peine de se faire prendre en contre. Et puis, il y a eu l'exploit de Thierry Henrry. Le match s'est joué là. Les Irlandais ont alors pris un sacré coup au moral. C'est à partir de ce moment qu'ils ont vraiment montré leurs limites. Ils n'avaient pas l'envergure pour se mettre au niveau. On les a même senti assez fragiles. La France allait vers la victoire mais encore fallait-il tenir. Après le but, les espaces se sont subitement réduits et l'expérience des anciens a joué un rôle prépondérant. L'équipe a bien géré même après les sorties de Zidane et Henry.
Au final, on a moins tremblé que ce que l'on imaginait et le match s'est révélé moins agressif que prévu. Si la partie a été correcte, il faut souligner l'excellent arbitrage de Monsieur Fandel. Il ne s'est pas laissé influencer et a eu le mérite de siffler le moindre geste incorrect des Irlandais. Les deux cartons de Sagnol et Zidane sont aussi mérités. Avant son but, Henry était dans une situation inconfortable. Il était même à côté de ses pompes et aurait certainement été sorti cinq minutes plus tard s'il n'avait pas marqué. A ses côtés, Wiltord s'est montré très volontaire. Le milieu de terrain a très bien tenu malgré l'extrême tension qui y régnait. Pour l'équipe de France, il était difficile de faire mieux. En tout cas, la meilleure équipe a gagné.»
08/09/2005
Foot - Consultant : "Difficile de faire mieux"
Consultant pour l'Equipe.fr, Angel Marcos, ancien entraîneur de Niort, Lorient et Nantes, a trouvé que l'équipe de France avait mérité sa victoire contre l'Irlande (1-0) malgré la tension qui régnait avant et pendant le match à Lansdowne Road.
«L'équipe de France a bien débuté le match avec notamment une bonne maîtrise défensive. Après un bon quart d'heure, les Bleus ont bizarrement perdu un certain nombre de ballons en voulant jouer trop vite. Ils ont voulu se débarrasser du ballon alors qu'il pouvait le garder. Le jeu aurait également dû être davantage écarté sur les ailes. De fait, Henry s'est très vite retrouvé à jouer à contresens. C'est dommage car l'opposition n'était pas très forte. Sans être sous pression, la France a perdu le contrôle du jeu et, petit à petit, l'Irlande a pu revenir dans la partie.
Avec moins de moyens, le Irlandais ont bien fini la première période et aurait pu marquer. Ils ont eu quelques occasions dangereuses. De plus, la défense tricolore a joué beaucoup trop bas. Thuram était handicapé par sa blessure et n'a pas voulu trop se livrer. Cela explique peut-être cela. Avec lui, c'est toute la défense qui s'est recroquevillée sur le but de Coupet. Cela a eu pour effet de laisser beaucoup d'espaces entre la ligne arrière et le milieu de terrain. Les Irlandais en ont d'ailleurs profité pour occuper ces espaces. Malgré tout, la défense a tenu le coup. Gallas, Sagnol et Boumsong sont difficiles à dribbler. Makelele, lui, a été énorme.
La seconde période est repartie sur les mêmes bases. Le match est tombé dans un faux rythme car aucune des deux équipes ne souhaitaient se livrer sous peine de se faire prendre en contre. Et puis, il y a eu l'exploit de Thierry Henrry. Le match s'est joué là. Les Irlandais ont alors pris un sacré coup au moral. C'est à partir de ce moment qu'ils ont vraiment montré leurs limites. Ils n'avaient pas l'envergure pour se mettre au niveau. On les a même senti assez fragiles. La France allait vers la victoire mais encore fallait-il tenir. Après le but, les espaces se sont subitement réduits et l'expérience des anciens a joué un rôle prépondérant. L'équipe a bien géré même après les sorties de Zidane et Henry.
Au final, on a moins tremblé que ce que l'on imaginait et le match s'est révélé moins agressif que prévu. Si la partie a été correcte, il faut souligner l'excellent arbitrage de Monsieur Fandel. Il ne s'est pas laissé influencer et a eu le mérite de siffler le moindre geste incorrect des Irlandais. Les deux cartons de Sagnol et Zidane sont aussi mérités. Avant son but, Henry était dans une situation inconfortable. Il était même à côté de ses pompes et aurait certainement été sorti cinq minutes plus tard s'il n'avait pas marqué. A ses côtés, Wiltord s'est montré très volontaire. Le milieu de terrain a très bien tenu malgré l'extrême tension qui y régnait. Pour l'équipe de France, il était difficile de faire mieux. En tout cas, la meilleure équipe a gagné.»
- ColucheRecrue
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Re: Irlande - France : 0 - 1
Jeu 08 Sep 2005, 09:05
Les journalistes promettaient l'enfer au bleus, en fait, j'avais l'impression que les supporters irlandais étaient sous tranquilisants [et] . Par moment, on entendait même pas un bruit. J'ai vraiment été déçu par l'ambiance [Bou]
- suprajauneRecrue
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Re: Irlande - France : 0 - 1
Jeu 08 Sep 2005, 09:13
ouais, les irlandais étaient parfois spectateurs un peu c'est vrai...n'empêche que si parfois on pouvait avoir ne serait-ce qu'un 10ème de leur ambiance à la beaujoire ça serait vraiment sympa...
l'avant match, les hymnes etc...c'était quand même hyper particulier...tu vis pas ça partout, ça donne envie d'être joueur...maintenant, je me suis dit qu'effectivement à certains moments les irlandais nourrissaient peut-être un tout petit complexe vis à vis des Bleus...comme s'ils se doutaient un peu au fur et à mesure de ce qui allait "leur arriver"....ça c'est vraiment pas joué à grand chose...et y a quand même bien un effet zidane...quand il joue on est quand même plus respecté et plus intimidant pour nos adversaires...
l'avant match, les hymnes etc...c'était quand même hyper particulier...tu vis pas ça partout, ça donne envie d'être joueur...maintenant, je me suis dit qu'effectivement à certains moments les irlandais nourrissaient peut-être un tout petit complexe vis à vis des Bleus...comme s'ils se doutaient un peu au fur et à mesure de ce qui allait "leur arriver"....ça c'est vraiment pas joué à grand chose...et y a quand même bien un effet zidane...quand il joue on est quand même plus respecté et plus intimidant pour nos adversaires...
- ColucheRecrue
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Re: Irlande - France : 0 - 1
Jeu 08 Sep 2005, 09:44
suprajaune a écrit:ouais, les irlandais étaient parfois spectateurs un peu c'est vrai...n'empêche que si parfois on pouvait avoir ne serait-ce qu'un 10ème de leur ambiance à la beaujoire ça serait vraiment sympa...
l'avant match, les hymnes etc...c'était quand même hyper particulier...tu vis pas ça partout, ça donne envie d'être joueur...maintenant, je me suis dit qu'effectivement à certains moments les irlandais nourrissaient peut-être un tout petit complexe vis à vis des Bleus...comme s'ils se doutaient un peu au fur et à mesure de ce qui allait "leur arriver"....ça c'est vraiment pas joué à grand chose...et y a quand même bien un effet zidane...quand il joue on est quand même plus respecté et plus intimidant pour nos adversaires...
Mais à écouter les journalistes, je m'attendais à une ambiance à la Celtic Glasgow, au lieu de ça, nous avons eu droit à une ambiance à la Louis ll [tri]
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Re: Irlande - France : 0 - 1
Jeu 08 Sep 2005, 10:29
suprajaune a écrit:ouais, les irlandais étaient parfois spectateurs un peu c'est vrai...n'empêche que si parfois on pouvait avoir ne serait-ce qu'un 10ème de leur ambiance à la beaujoire ça serait vraiment sympa...
l'avant match, les hymnes etc...c'était quand même hyper particulier...tu vis pas ça partout, ça donne envie d'être joueur...maintenant, je me suis dit qu'effectivement à certains moments les irlandais nourrissaient peut-être un tout petit complexe vis à vis des Bleus...comme s'ils se doutaient un peu au fur et à mesure de ce qui allait "leur arriver"....ça c'est vraiment pas joué à grand chose...et y a quand même bien un effet zidane...quand il joue on est quand même plus respecté et plus intimidant pour nos adversaires...
Coupet est d'accord avec toi :
Bleus / Coupet : « Je ne suis pas un poids »
08 septembre 2005 - 08 h 59 -
Grégory Coupet, le gardien de l’équipe de France, a tenu une nouvelle fois son but inviolé mercredi soir à Lansdowne Road. C’est un des acteurs principaux de la victoire en Irlande (1-0). Remplaçant de Fabien Barthez, suspendu, il est ravi de ne pas être « un poids ».
Grégory Coupet, cette victoire en Irlande (1-0) vous l’espériez…
Oui, c’est bien. C’est le scénario que nous attendions, avec beaucoup d’intensité sur la fin de match. C’est beaucoup de plaisir. Avec un résultat positif ici, c’est fabuleux. On attendait un bon pressing de la part des Irlandais, finalement je crois que Makelele, Thuram et Zidane imposent un respect qui fait qu’on est craint. On leur doit beaucoup ce soir.
C’est aussi la première fois que l’équipe de France s’impose à Lansdowne Road…
C’est extraordinaire, surtout que ce stade va tomber. C’est un grand plaisir.
Encore une fois l’équipe de France n’a pas encaissé de but…Cela fait maintenant trois rencontres d’affilée.
C’est important, mais cela ne tient pas qu’à moi. C’est toute l’équipe qui fait énormément d’efforts. On va dire que dans cette dynamique je ne suis pas un poids. C’est une bonne chose pour moi.
- suprajauneRecrue
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Re: Irlande - France : 0 - 1
Jeu 08 Sep 2005, 10:32
[merci] Coupet [lol]
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Re: Irlande - France : 0 - 1
Jeu 08 Sep 2005, 10:33
suprajaune a écrit:[merci] Coupet [lol]
Suprajaune, futur gardien des bleus [lol]
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Re: Irlande - France : 0 - 1
Jeu 08 Sep 2005, 10:41
QU'ELLE ÉTAIT VERTE MA VOLÉE
jeudi 8 septembre 2005
Le train bleu est arrivé tout juste à l'heure en gare de Lansdowne Road. Du coup, on distingue mieux l'Allemagne derrière la Suisse.
Le Sauveur l’avait imaginé en avril dernier. Il est venu, il a vu et il a vaincu. Les Irlandais peuvent ranger leur Roy Keane, leur stade en bois et leur fighting spirit: leur trajectoire a croisé celle de la tournée d’adieu de Zidane, pour leur plus grand malheur. À Bucarest, il y a dix ans, l’équipe de France avait forgé ses futures conquêtes, avec une victoire nette (3-1) en milieu hostile. Mercredi à Dublin, les Bleus en ont produit un remake approximatif, avec un sang-froid qu’on ne leur connaissait plus. La comparaison s'arrête là, mais la route vers l'Allemagne est nettement plus dégagée.
La nalyse
Peut-être douchées par les coups francs de Zidane et Reid, les deux équipes ont vite montré qu'elles se craignaient, voire qu'elles avaient peur d'elles-mêmes. Loin du kick and rush annoncé par ceux qui n'ont pas vu jouer l'Eire depuis vingt ans, la rencontre a surtout été marquée par une tension à la limite de l'asphyxie et ponctuée d'imprécisions, de mouvements inaboutis. Et c'est sur un exploit individuel que le sort de la rencontre s'est décidé.... Les Irlandais ont peut-être manqué d'audace plus que de courage, n'ayant pas su profiter de la fébrilité défensive française, surtout en première mi-temps, lorsqu'elle s'est accompagnée d'un manque de lucidité offensive flagrant. Flanqué d'un Dhorasoo d'abord un peu dépassé et d'un Wiltord peu efficace, Zidane trouvait encore moins Henry que d'habitude. Heureusement, Vieira et Makelele assuraient une certaine domination dans un entrejeu très dense, étant même les auteurs des deux meilleures occasions de cette première période.
Les Verts, eux, s'illustraient au pressing, mais péchaient par excès de précipitation dans les derniers gestes. Ce seront pourtant eux qui céderont les premiers, vaincus par le défi physique qu’ils s’étaient imposé. C'est aussi au cœur d'une période creuse que les Bleus, qui ne se sont quasiment pas créé d’occasions en deuxième mi-temps, trouvent la brèche sur une attaque de Wiltord contrée et transformée en but par un superbe ballon enroulé d’Henry, sur son premier tir. On leur avait suffisamment reproché — Sagnol le premier — de mal gérer les temps forts et les temps faibles, pour ne pas saluer ce coup de Trafalgar.
Si ce match pourra difficilement prétendre au statut de "référence", il marque un net changement dans le groupe 4: la France a repris son destin en main et acquis une confiance qui sera bénéfique pour affronter les deux derniers rendez-vous qualificatifs. On respire nettement mieux.
Les gars
Coupet a connu un début de match fort peu sympathique, regardant le coup franc de Reid percuter son poteau et assistant aux percées vertes. Il n'a pas eu à faire d'exploits durant l'essentiel de la partie, mais son dernier quart d'heure a été remarquable, quand il s'est agi de s'imposer dans les airs.
Probablement à court de condition, auteur d'une grossière perte de balle suivie d'une intervention qui aurait pu coûter un penalty, Thuram n'a pas vraiment contribué à établir la sérénité en défense centrale, d'autant que Boumsong a été souvent approximatif, mettant plus en valeur son physique que son sens du placement.
Gallas est un excellent défenseur, mais toujours pas un arrière gauche. Quelque part, il a plaidé la cause de son replacement dans l'axe, et doit presque espérer le retour d'Abidal (sur les terrain) ou celui d'Evra (en forme). De l'autre côté, Sagnol a souffert face à Duff, surtout en deuxième période, et a laissé filé de nombreux raids verts. Peu inspiré dans ses centres ou ses montées, il n'a pas évolué au niveau qu'on espérait.
On ne l’avait pas vu aussi bon en bleu depuis une éternité: puissant, précis dans ses interventions, Vieira a encore failli trouver le cadre avant la pause. On a même oublié son soi-disant duel avec Roy Keane. En fait, on a presque oublié Roy Keane. À ses côtés, Makelele a réussi une feinte brésilienne à la 23e minute, qui a enrhumé deux Irlandais, avant de frapper du gauche de peu à côté. Son meilleur match en équipe de France et pour l’instant, le meilleur des trois anciens. Qui l'aurait cru?
Dhorasoo a commencé par justifier les doutes de ceux qui se demandaient ce qu’il faisait dans ce genre de match, ratant toutes ses premières transmissions. Mais il n’a jamais baissé les bras, et a fini par prendre le dessus quand les Irlandais ont baissé de pied. Laissé libre de ses mouvements jusqu’aux 35 mètres, Zidane a cherché à jouer simple et à sauver ses chevilles (comme sur le premier tacle de Keane). C’est alors que les Irlandais se demandaient pourquoi il ne courait plus qu’Henry a marqué. Wiltord a été présent un peu partout sans réussir grand chose — et pas le moindre dribble. Un de ses moins bons matches en bleu, mais certes pas en raison d'un manque de courage. Et il est l'auteur de cet écran bizarre qui a précédé le but...
S'il n'avait pas marqué un but absolument splendide qui vaut très cher, Henry aurait parachevé plus d'une année de galère sous le maillot tricolore, achevant aussi de grossir le flot de ses détracteurs. Mais voilà, il a marqué un but splendide qui vaut très cher, faisant oublier un match presque totalement médiocre par ailleurs.
Les observations en vrac
> Première frayeur, Jean-François, l'Auguste de Paris 2012, assure avant le match: "Il faut y croire".
> La main droite sur le cœur pendant la Marseillaise, c’est une option tactique de Domenech?
> Les caméras sont formelles, Zizou ne chante pas la Marseillaise. Thierry Gilardi est prêt à lui faire apprendre les paroles par cœur.
> Les équipes sont entrées sur "Ainsi parlait Zarathoustra" de Richard Strauss. Nietzsche n'était pourtant pas titularisé.
> Henry et Zidane sur la touche en fin de match : c’est vrai qu’il est beau notre banc.
> Roy Keane fait faute sur Dhorasoo. C’est lui qui reprochait à Vieira de s’en prendre à plus petit que lui?
> "J'espère qu'un groupe est né ce soir", a déclaré Henry. On espère aussi que vous achèverez le groupe 4.
> Domenech n’a pas été interviewé après le match. Il n'est même plus consultant chez TF1.
Le match de TF1
Accréditant la théorie du mimétisme, Thierry Gilardi a d'abord semblé vouloir imiter Jean-Michel Larqué lors des hymnes avec un "Oh là là là là" pour saluer celui de l'Irlande, ajoutant qu'il n'avait plus un poil de sec. Il a la chair de poule humide, ça peut arriver mais ça fait un peu "Journal du hard". En confondant Henry et Boumsong à la reprise, il se tournera de nouveau vers son modèle et prédécesseur. D'ailleurs, il avait annoncé que Lansdowne Road datait du 19ème siècle, un peu comme Thierry Roland.
8e minute : à trop prendre son messie pour une lanterne, Larqué voit "dans la lucarne" le coup franc de Zidane détourné par Given.
9e : JML déploie ses ailes d'oiseau de mauvais augure en assurant que "Ça c'est pas bon du tout".
10e : Christian Jeanpierre lance une longue série d'interventions à haute valeur ajoutée en signalant que "Zidane vient de repositionner le milieu de terrain". Bientôt, il déplacera les montagnes.
17e : superbe exercice d'auto-persuasion de Jean-Mi, qui assure, en regardant le ralenti de la faute de Thuram, que "Effectivement, il n'y a strictement rien". Il fallait le dire vite et en fermant les yeux.
37e : Thierry Gilardi annonce la "question Minitel". Il est vraiment en phase régressive.
54e : son sixième sens lui indiquant peut-être qu'à cet instant précis, il est filmé par les caméras de TF1, Gervais Martel se refroque en tribune avec une élégance rare.
62e : terrible erreur de Gilardi, qui va la payer pendant des mois. Il vexe en effet Jean-Michel Larqué en lui rappelant que c'est lui-même qui lui avait appris que "revenir de hors-jeu" ne voulait rien dire.
Le match du réalisateur
Avec des plans de coupe totalement inutiles alors que le jeu se déroulait, la réalisation irlandaise nous a rappelé que c'était encore en France qu'on limitait le mieux les dégâts en termes de mise en scène télévisuelle. Comment peut-on être assez nigaud pour penser qu'un gros plan de l'entraîneur ou un ralenti tronqué de l'action précédente est plus intéressant que l'action en cours?
Le titre auquel vous avez échappé
"Les bénéfices d'Eire-France".
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jeudi 8 septembre 2005
Le train bleu est arrivé tout juste à l'heure en gare de Lansdowne Road. Du coup, on distingue mieux l'Allemagne derrière la Suisse.
Le Sauveur l’avait imaginé en avril dernier. Il est venu, il a vu et il a vaincu. Les Irlandais peuvent ranger leur Roy Keane, leur stade en bois et leur fighting spirit: leur trajectoire a croisé celle de la tournée d’adieu de Zidane, pour leur plus grand malheur. À Bucarest, il y a dix ans, l’équipe de France avait forgé ses futures conquêtes, avec une victoire nette (3-1) en milieu hostile. Mercredi à Dublin, les Bleus en ont produit un remake approximatif, avec un sang-froid qu’on ne leur connaissait plus. La comparaison s'arrête là, mais la route vers l'Allemagne est nettement plus dégagée.
La nalyse
Peut-être douchées par les coups francs de Zidane et Reid, les deux équipes ont vite montré qu'elles se craignaient, voire qu'elles avaient peur d'elles-mêmes. Loin du kick and rush annoncé par ceux qui n'ont pas vu jouer l'Eire depuis vingt ans, la rencontre a surtout été marquée par une tension à la limite de l'asphyxie et ponctuée d'imprécisions, de mouvements inaboutis. Et c'est sur un exploit individuel que le sort de la rencontre s'est décidé.... Les Irlandais ont peut-être manqué d'audace plus que de courage, n'ayant pas su profiter de la fébrilité défensive française, surtout en première mi-temps, lorsqu'elle s'est accompagnée d'un manque de lucidité offensive flagrant. Flanqué d'un Dhorasoo d'abord un peu dépassé et d'un Wiltord peu efficace, Zidane trouvait encore moins Henry que d'habitude. Heureusement, Vieira et Makelele assuraient une certaine domination dans un entrejeu très dense, étant même les auteurs des deux meilleures occasions de cette première période.
Les Verts, eux, s'illustraient au pressing, mais péchaient par excès de précipitation dans les derniers gestes. Ce seront pourtant eux qui céderont les premiers, vaincus par le défi physique qu’ils s’étaient imposé. C'est aussi au cœur d'une période creuse que les Bleus, qui ne se sont quasiment pas créé d’occasions en deuxième mi-temps, trouvent la brèche sur une attaque de Wiltord contrée et transformée en but par un superbe ballon enroulé d’Henry, sur son premier tir. On leur avait suffisamment reproché — Sagnol le premier — de mal gérer les temps forts et les temps faibles, pour ne pas saluer ce coup de Trafalgar.
Si ce match pourra difficilement prétendre au statut de "référence", il marque un net changement dans le groupe 4: la France a repris son destin en main et acquis une confiance qui sera bénéfique pour affronter les deux derniers rendez-vous qualificatifs. On respire nettement mieux.
Les gars
Coupet a connu un début de match fort peu sympathique, regardant le coup franc de Reid percuter son poteau et assistant aux percées vertes. Il n'a pas eu à faire d'exploits durant l'essentiel de la partie, mais son dernier quart d'heure a été remarquable, quand il s'est agi de s'imposer dans les airs.
Probablement à court de condition, auteur d'une grossière perte de balle suivie d'une intervention qui aurait pu coûter un penalty, Thuram n'a pas vraiment contribué à établir la sérénité en défense centrale, d'autant que Boumsong a été souvent approximatif, mettant plus en valeur son physique que son sens du placement.
Gallas est un excellent défenseur, mais toujours pas un arrière gauche. Quelque part, il a plaidé la cause de son replacement dans l'axe, et doit presque espérer le retour d'Abidal (sur les terrain) ou celui d'Evra (en forme). De l'autre côté, Sagnol a souffert face à Duff, surtout en deuxième période, et a laissé filé de nombreux raids verts. Peu inspiré dans ses centres ou ses montées, il n'a pas évolué au niveau qu'on espérait.
On ne l’avait pas vu aussi bon en bleu depuis une éternité: puissant, précis dans ses interventions, Vieira a encore failli trouver le cadre avant la pause. On a même oublié son soi-disant duel avec Roy Keane. En fait, on a presque oublié Roy Keane. À ses côtés, Makelele a réussi une feinte brésilienne à la 23e minute, qui a enrhumé deux Irlandais, avant de frapper du gauche de peu à côté. Son meilleur match en équipe de France et pour l’instant, le meilleur des trois anciens. Qui l'aurait cru?
Dhorasoo a commencé par justifier les doutes de ceux qui se demandaient ce qu’il faisait dans ce genre de match, ratant toutes ses premières transmissions. Mais il n’a jamais baissé les bras, et a fini par prendre le dessus quand les Irlandais ont baissé de pied. Laissé libre de ses mouvements jusqu’aux 35 mètres, Zidane a cherché à jouer simple et à sauver ses chevilles (comme sur le premier tacle de Keane). C’est alors que les Irlandais se demandaient pourquoi il ne courait plus qu’Henry a marqué. Wiltord a été présent un peu partout sans réussir grand chose — et pas le moindre dribble. Un de ses moins bons matches en bleu, mais certes pas en raison d'un manque de courage. Et il est l'auteur de cet écran bizarre qui a précédé le but...
S'il n'avait pas marqué un but absolument splendide qui vaut très cher, Henry aurait parachevé plus d'une année de galère sous le maillot tricolore, achevant aussi de grossir le flot de ses détracteurs. Mais voilà, il a marqué un but splendide qui vaut très cher, faisant oublier un match presque totalement médiocre par ailleurs.
Les observations en vrac
> Première frayeur, Jean-François, l'Auguste de Paris 2012, assure avant le match: "Il faut y croire".
> La main droite sur le cœur pendant la Marseillaise, c’est une option tactique de Domenech?
> Les caméras sont formelles, Zizou ne chante pas la Marseillaise. Thierry Gilardi est prêt à lui faire apprendre les paroles par cœur.
> Les équipes sont entrées sur "Ainsi parlait Zarathoustra" de Richard Strauss. Nietzsche n'était pourtant pas titularisé.
> Henry et Zidane sur la touche en fin de match : c’est vrai qu’il est beau notre banc.
> Roy Keane fait faute sur Dhorasoo. C’est lui qui reprochait à Vieira de s’en prendre à plus petit que lui?
> "J'espère qu'un groupe est né ce soir", a déclaré Henry. On espère aussi que vous achèverez le groupe 4.
> Domenech n’a pas été interviewé après le match. Il n'est même plus consultant chez TF1.
Le match de TF1
Accréditant la théorie du mimétisme, Thierry Gilardi a d'abord semblé vouloir imiter Jean-Michel Larqué lors des hymnes avec un "Oh là là là là" pour saluer celui de l'Irlande, ajoutant qu'il n'avait plus un poil de sec. Il a la chair de poule humide, ça peut arriver mais ça fait un peu "Journal du hard". En confondant Henry et Boumsong à la reprise, il se tournera de nouveau vers son modèle et prédécesseur. D'ailleurs, il avait annoncé que Lansdowne Road datait du 19ème siècle, un peu comme Thierry Roland.
8e minute : à trop prendre son messie pour une lanterne, Larqué voit "dans la lucarne" le coup franc de Zidane détourné par Given.
9e : JML déploie ses ailes d'oiseau de mauvais augure en assurant que "Ça c'est pas bon du tout".
10e : Christian Jeanpierre lance une longue série d'interventions à haute valeur ajoutée en signalant que "Zidane vient de repositionner le milieu de terrain". Bientôt, il déplacera les montagnes.
17e : superbe exercice d'auto-persuasion de Jean-Mi, qui assure, en regardant le ralenti de la faute de Thuram, que "Effectivement, il n'y a strictement rien". Il fallait le dire vite et en fermant les yeux.
37e : Thierry Gilardi annonce la "question Minitel". Il est vraiment en phase régressive.
54e : son sixième sens lui indiquant peut-être qu'à cet instant précis, il est filmé par les caméras de TF1, Gervais Martel se refroque en tribune avec une élégance rare.
62e : terrible erreur de Gilardi, qui va la payer pendant des mois. Il vexe en effet Jean-Michel Larqué en lui rappelant que c'est lui-même qui lui avait appris que "revenir de hors-jeu" ne voulait rien dire.
Le match du réalisateur
Avec des plans de coupe totalement inutiles alors que le jeu se déroulait, la réalisation irlandaise nous a rappelé que c'était encore en France qu'on limitait le mieux les dégâts en termes de mise en scène télévisuelle. Comment peut-on être assez nigaud pour penser qu'un gros plan de l'entraîneur ou un ralenti tronqué de l'action précédente est plus intéressant que l'action en cours?
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- suprajauneRecrue
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Re: Irlande - France : 0 - 1
Jeu 08 Sep 2005, 10:43
je m'apprête déjà à rechausser les crampons en faveur de nantes si ça va pas bien [lol] c'est dans mon contrat signé en secret avec JLG et qui sera officialisé en 2132... alors pour les Bleus...ouaip pourquoi pas...mais attention...lol...quoiqu'il en soit je veux qu'on m'attende comme le Messi [lol]
vous pensez que si je suis ascendant sagittaire je vais avoir le droit de jouer [?] [lol]
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- suprajauneRecrue
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Re: Irlande - France : 0 - 1
Jeu 08 Sep 2005, 10:44
[] les cahiers du foot []
- buddhaFondateur
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Re: Irlande - France : 0 - 1
Jeu 08 Sep 2005, 10:46
suprajaune a écrit:[] les cahiers du foot []
[] []
effectivement, mais je confonds toujours avec foot365 (et pas football365) [tri] [tri]
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