Les entraineurs contre le match de l'équipe de France

Aulas pas sûr de libérer ses joueurs

Le président de l'Olympique Lyonnais, qui compte plusieurs internationaux français dans son club, a précisé mercredi qu'il envisageait de refuser que ceux-ci rejoignent l'équipe de France pour le match de Fort-de-France le 9 novembre face au Costa Rica. «Je n'en ai pas du tout envie, à partir de là, il faudra bien réfléchir. La date retenue n'étant pas dans le calendrier officiel de la FIFA pour les matches internationaux, nous nous réservons le droit de refuser», a annoncé l'ex-président de Raymond Domenech à l'OL.

«On va attendre d'avoir toutes les explications, mais on n'hésitera pas à appliquer le règlement. On discutera avec les joueurs. Gérard Houllier donnera son avis et ensuite je prendrai une décision dans l'intérêt du groupe», a poursuivi Jean-Michel Aulas. Coupet, Réveillère, Abidal, Govou, Wiltord, Malouda ou encore Pedretti sont susceptibles d'être convoqués pour ce match.

Wenger révolté mais résigné

Arsène Wenger a relayé, jeudi dans "L'Equipe", ce discours empeint de scepticisme voire de révolte contre ce match de préparation pour la Coupe du monde qui marquera une solidarité envers les familles des victimes du crash du 16 août. L'entraîneur d'Arsenal dénonce en premier lieu les cadences infernales liées au calendrier. «D'ici au 7 novembre, nous allons disputer huit matches en vingt-quatre jours. Il faudra m'expliquer quelle est la signification, autre que médiatique ou politique, de ce match. (...) C'est scandaleux, inacceptable».

Wenger demande que le match «n'ait pas lieu du tout» et n'hésite pas à faire la comparaison avec la préparation de la Coupe du monde 2002, qui avait été précédée par des déplacements en Corée du Sud et au Japon un an plus tôt, puis en Afrique du Sud, au Chili, en Australie. «A l'époque, tout le monde m'était tombé dessus lorsque j'avais donné mon avis. On a vu ce que ça a donné en Corée». Dans son élan, il fustige également l'aspect humanitaire de l'opération. «Faire de l'humanitaire avec l'argent des autres, c'est facile. Que chacun à la Fédération française ou que chaque entraîneur mette la main à la poche. On verra bien le résultat». Mais il semble résigné à "lâcher" Thierry Henry, contrairement à une première menace. «Soit l'équipe de France y va avec tout le monde, soit avec personne.» (Source www.lequipe.fr )