- canari60Invité
Ne leur parlez pas de leur adversaire
Sam 29 Oct 2005, 12:14
samedi 29 octobre 2005
Football : Ne leur parlez pas de leur adversaire
Mickaël Landreau est l'un des rares nantais à disséquer le jeu de ses adversaires.
La question a paru incongrue. Du moins, elle n'a guère inspiré l'effectif nantais. À la veille de la réception du promu sarthois, il s'agissait de savoir si les Canaris étaient capables de citer le nom et les caractéristiques de leur adversaire direct. Quitte à entrer sur le terrain, autant savoir qui on peut trouver en face soi...
Le sondage a tourné au fiasco. Au point de se demander si le footballeur des temps modernes ne cultive pas le dilettantisme exacerbé. Bien sûr, comme le dira si bien Pascal Delhommeau, « Pauleta fait toujours les mêmes appels et cela ne l'empêche de marquer des buts. » L'argument est imparable ! Osé également quand il ne sort pas de la bouche d'un Maldini ou d'un Thuram. À l'autre bout du terrain, les attaquants ont trouvé la parade. Frédéric Da Rocha : « D'abord, c'est nous. Et après les autres. » Le problème, c'est que le « nous » est plutôt discret depuis le début de saison. Toujours Frédéric Da Rocha : « Cela ne sert à rien. D'abord on connaît plus ou moins tous les joueurs. Après, un gars peut être bon sur une rencontre et passer au travers le week-end suivant. » Si malgré tout, il vous prend l'idée de creuser la question, le Nantais se réfugie derrière la bonne séance vidéo du samedi matin. Savinaud et bien d'autres : « le coach nous prépare un montage. » Après vérification auprès de Serge Le Dizet, elle porte essentiellement sur les coups de pieds arrêtés et les spécificités du jeu de l'adversaire mais en aucun cas sur les caractéristiques poste par poste.
« Trop de foot tue le foot »
Certains ne se cachent pas derrière de faux-fuyants. Jérémy Toulalan ne veut pas s'imposer davantage de football. « C'est vrai que cela peut s'avérer un plus, mais je fonctionne plus au feeling. Trop de foot tue le foot. » Franck Signorino avoue pour sa part avoir la fâcheuse tendance à s'endormir devant le petit écran. « La dernière fois, c'était lors du match Bordeaux-Marseille. Et si je parviens à aller jusqu'au bout, j'ai davantage l'oeil d'un spectateur que d'un footballeur. En plus je ne veux pas infliger cela à ma copine. Maintenant, comme avant de devenir footballeur professionnel, je souhaitais être journaliste sportif, je pense plutôt bien connaître les caractéristiques des joueurs de L1. Surtout que je lis beaucoup la presse. »
Heureusement, quelques Nantais échappent à la règle. Bon point à David Leray. « Si je suis amené à jouer, je me retrouverais face à Matsui, un droitier qui provoque souvent, actuellement en confiance, assez complet, tonique, physique dans l'engagement comme tous les joueurs asiatiques. » Le latéral droit du FCNA avoue se renseigner sur les caractéristiques de ses adversaires potentiels avant chaque rencontre. La meilleure note n'échappe pas à Mickaël Landreau. Même si le gardien de but et capitaine nantais trouve l'interrogatoire mal placé - « dans la mesure où il ne s'agit pas d'une semaine classique avec mise en place tactique le mardi ou mercredi » - il a pris soins de noter que les Manceaux abusaient du jeu par les côtés et disposaient de bons frappeurs, comme Hautcoeur ou Thomas auxquels il convenait de ne pas laisser d'espace. « De toute façon, un match ne se prépare pas la veille pour le lendemain mais tout le temps, rappelle Landreau. Mardi dernier, Carew avait plus le profil de tirer en force que Malouda... » Le gardien nantais est l'un des seuls à fréquenter avec assiduité la salle vidéo dernier cri du FC Nantes. L'avantage de ne pas avoir les enfants à aller chercher à l'école ou le gros cube à porter au garage...
C.D
Football : Ne leur parlez pas de leur adversaire
Mickaël Landreau est l'un des rares nantais à disséquer le jeu de ses adversaires.
La question a paru incongrue. Du moins, elle n'a guère inspiré l'effectif nantais. À la veille de la réception du promu sarthois, il s'agissait de savoir si les Canaris étaient capables de citer le nom et les caractéristiques de leur adversaire direct. Quitte à entrer sur le terrain, autant savoir qui on peut trouver en face soi...
Le sondage a tourné au fiasco. Au point de se demander si le footballeur des temps modernes ne cultive pas le dilettantisme exacerbé. Bien sûr, comme le dira si bien Pascal Delhommeau, « Pauleta fait toujours les mêmes appels et cela ne l'empêche de marquer des buts. » L'argument est imparable ! Osé également quand il ne sort pas de la bouche d'un Maldini ou d'un Thuram. À l'autre bout du terrain, les attaquants ont trouvé la parade. Frédéric Da Rocha : « D'abord, c'est nous. Et après les autres. » Le problème, c'est que le « nous » est plutôt discret depuis le début de saison. Toujours Frédéric Da Rocha : « Cela ne sert à rien. D'abord on connaît plus ou moins tous les joueurs. Après, un gars peut être bon sur une rencontre et passer au travers le week-end suivant. » Si malgré tout, il vous prend l'idée de creuser la question, le Nantais se réfugie derrière la bonne séance vidéo du samedi matin. Savinaud et bien d'autres : « le coach nous prépare un montage. » Après vérification auprès de Serge Le Dizet, elle porte essentiellement sur les coups de pieds arrêtés et les spécificités du jeu de l'adversaire mais en aucun cas sur les caractéristiques poste par poste.
« Trop de foot tue le foot »
Certains ne se cachent pas derrière de faux-fuyants. Jérémy Toulalan ne veut pas s'imposer davantage de football. « C'est vrai que cela peut s'avérer un plus, mais je fonctionne plus au feeling. Trop de foot tue le foot. » Franck Signorino avoue pour sa part avoir la fâcheuse tendance à s'endormir devant le petit écran. « La dernière fois, c'était lors du match Bordeaux-Marseille. Et si je parviens à aller jusqu'au bout, j'ai davantage l'oeil d'un spectateur que d'un footballeur. En plus je ne veux pas infliger cela à ma copine. Maintenant, comme avant de devenir footballeur professionnel, je souhaitais être journaliste sportif, je pense plutôt bien connaître les caractéristiques des joueurs de L1. Surtout que je lis beaucoup la presse. »
Heureusement, quelques Nantais échappent à la règle. Bon point à David Leray. « Si je suis amené à jouer, je me retrouverais face à Matsui, un droitier qui provoque souvent, actuellement en confiance, assez complet, tonique, physique dans l'engagement comme tous les joueurs asiatiques. » Le latéral droit du FCNA avoue se renseigner sur les caractéristiques de ses adversaires potentiels avant chaque rencontre. La meilleure note n'échappe pas à Mickaël Landreau. Même si le gardien de but et capitaine nantais trouve l'interrogatoire mal placé - « dans la mesure où il ne s'agit pas d'une semaine classique avec mise en place tactique le mardi ou mercredi » - il a pris soins de noter que les Manceaux abusaient du jeu par les côtés et disposaient de bons frappeurs, comme Hautcoeur ou Thomas auxquels il convenait de ne pas laisser d'espace. « De toute façon, un match ne se prépare pas la veille pour le lendemain mais tout le temps, rappelle Landreau. Mardi dernier, Carew avait plus le profil de tirer en force que Malouda... » Le gardien nantais est l'un des seuls à fréquenter avec assiduité la salle vidéo dernier cri du FC Nantes. L'avantage de ne pas avoir les enfants à aller chercher à l'école ou le gros cube à porter au garage...
C.D
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|