Steven Lang

FOOTBALL | Voilà cinq mois déjà que Steven Lang a rejoint le centre de formation du FC Nantes

Le Canari prévôtois fait son nid

Un drôle d'oiseau, Steven Lang? Que non! Quitter le confort helvétique pour tenter sa chance en France, où la concurrence est très rude, implique une bonne dose de courage. Le point avec cet espoir du foot suisse.
Frédéric Lovis

Fausser compagnie au FC Bâle, une adresse de première classe en Suisse pour la pratique du foot, histoire de rejoindre le FC Nantes: c'est le choix de carrière de Steven Lang, 18 ans. L'ex-junior du FC Moutier et du Team Jura a opté, après deux saisons passées sur les bords du Rhin, pour la Jonelière et son centre de formation réputé loin à la ronde.

Rappelons que des stars comme Deschamps, Dessailly et Karembeu y ont appris leurs gammes de footballeur. «Si je regrette mon choix? C'est impossible! Nantes, c'est ce qui se fait de mieux en France, s'enthousiasme le milieu de terrain. Mon père (n.d.l.r.: Bernard, l'entraîneur d'Aurore) est venu me rendre visite la semaine passée. Il s'est montré impressionné par les infrastructures et la qualité des entraînements.»
«Je m'adapte vite aux situations nouvelles»

Débarqué en juin dans le chef-lieu de la Loire-Atlantique, le jeune Prévôtois a vécu un mois à l'hôtel avant de se retrouver, seul, dans un appartement. Un logis situé à deux minutes à pied de la Beaujoire, à un petit quart d'heure du centre de formation. L'idéal, quoi. «Je m'adapte vite aux situations nouvelles, estime-t-il. Quand j'ai signé au FC Bâle, le problème de la langue s'était posé. Mais tout s'était bien passé.»

Et à Nantes? «Ici aussi, tout va très bien, merci. Bon, c'est ma première expérience en solitaire dans un appartement. J'ai un peu de peine à effectuer mes tâches ménagères et à me préparer à manger le soir», rigole-t-il. Quand au mal du pays, il n'en ressent pas les effets. «Depuis mon départ, ma mère est venue me rendre visite chaque mois. Mon père reviendra une deuxième fois fin novembre. Et après, c'est Noël. Je pourrai rentrer en Suisse. Nous bénéficierons de deux semaines de vacances. La ville me plaît et le climat est doux. A mon goût, il pleut toutefois un peu trop.»
«Je suis ici pour essayer de faire carrière»

Dès son arrivée au sein de sa nouvelle équipe, Steven Lang a bénéficié d'un coup de pouce de Dame Chance. «Steven Thicot et Karim El Mourabet, deux jeunes défenseurs centraux internationaux de Nantes, m'ont tout de suite reconnu. Ils m'ont pris en charge. Ça a facilité les choses. J'avais joué contre eux en 2004, à Blois, lors d'un match amical des moins de 18 ans. C'est à cette occasion que les recruteurs du FC Nantes m'avaient repéré.»

Sur les bords de l'Atlantique, Steven Lang ne consacre pas toutes ses journées à taper dans un ballon. Il suit également une école adaptée spécifiquement aux sportifs d'élite. «Il y a des golfeurs, des joueurs de rugby, de tennis, un peu toutes sortes de jeunes sportifs. On y donne des leçons de langues, de maths, bref, des matières qui nous seront peut-être utiles dans le futur. Le rythme des cours est allégé pour que l'on puisse s'entraîner à côté. Si je m'en sors bien? J'ai des moyennes comprises entre 8 et 10.»

Dites, Steven, on note sur 20 dans les écoles françaises, non? «C'est vrai, je dois un peu m'améliorer, concède-t-il. Mais je suis ici avant tout pour le foot et pour essayer de faire carrière.» Alors...

F. L.

L'intérêt grandit autour de Steven Lang

«Jaunes de Cœur», le magazine que tous les inconditionnels du FC Nantes s'arrachent, a consacré un reportage sur le Prévôtois dans sa dernière édition. Titré «Qui es-tu, Steven Lang?», l'article présente «la seule recrue de l'intersaison en CFA, un jeune Suisse qui s'est parfaitement intégré à l'ambiance du centre de formation de la Jonelière.»

La CFA? C'est la 4e division française. A première vue, pas de quoi fouetter un chat. Mais Steven Lang s'empresse de planter le décor. «Le niveau y est très élevé, considère-t-il. Beaucoup de professionnels, qui n'ont pas leur place en Ligue 1 ou Ligue 2 au sein de la première équipe, viennent y évoluer. Ce week-end, ils étaient huit dans nos vestiaires. Je n'ai disputé que les 30 dernières minutes de la partie. C'est bien allé.»

A l'en croire, le jeune homme de 18 ans parvient tout de même à tirer son épingle du jeu dans ce monde d'adultes. Pour l'heure, il a déjà réussi cinq passes décisives en 11 matches et a été titularisé à cinq reprises. Il se dit bien noté par son entraîneur. «Avec Bâle, j'ai eu deux opportunités d'évoluer en 1re ligue avec les M21, se remémore-t-il. Ça n'a rien à voir. En CFA, tout va plus vite. Je compare cette catégorie de jeu à une bonne Challenge League.»

En quatre mois, Steven a pris deux centimètres et autant de kilos. Pour l'heure toujours un peu fluet, il se trouve sur la bonne voie à ce niveau-là. Et d'un point de vue footballistique? «Ma technique, mes facultés à conserver le ballon et mes choix offensifs sont meilleurs. Mais je dois encore m'améliorer dans les duels et au niveau de mon jeu de tête.» Un éventuel avenir radieux passe par là.

Seul point noir de l'expérience: depuis son départ pour la France, les portes de la sélection nationale se sont refermées. «Ils m'ont un peu oublié, regrette-il. C'est bien de jouer en équipe de Suisse, mais, finalement, mon objectif n'est pas là. Je veux réussir à Nantes!»

F. L.
http://www.journaldujura.ch/article.cfm?id=170107&startrow=7&ressort=Sports&kap=bta&job=7921310

C'est qu'ils en sont fiers les suisses de leur Steven Lang [et]

Tu peux faire une synthèse parce que là je suis las de lire autant de choses.
Merci

manu22230 a écrit:Tu peux faire une synthèse parce que là je suis las de lire autant de choses.
Merci

Non [pff]