A1 Grand Prix - Quand le sport reprend ...

A1 Grand Prix - Quand le sport reprend ses droits
le 31 décembre 2005

Reine du sport automobile, la Formule 1 n'est plus la seule à jouer dans son jardin. L'année 2005 a en effet vu naître une nouvelle discipline, l'"A1 Grand Prix". Complément plutôt que concurrente directe de la Formule 1, la dernière née des compétitions automobiles a le mérite de raviver le souvenir d'une véritable compétition sportive.

Loin d'être aussi médiatisé que sa grande sœur suivie par des centaines de millions de téléspectateurs, l'A1 Grand Prix retrouve cependant les vertus originelles et les intérêts sportifs que la Formule 1 a semblé perdre en même temps qu'elle s'est remplit les poches. Née de l'initiative du neveu du prince de Dubaï, le cheik Maktoum bin Hasher bin Maktoum Al Maktoum, l'A1 a oublié constructeurs, motoristes et grandes marques pour remettre au goût du jour les joutes entre nations. Brésil, Etats-Unis, France (d'ailleurs en tête du championnat) mais aussi Pakistan, Liban ou Russie, soit 25 équipes, s'affrontent ainsi aux quatre coins du monde.

Mais l'un des principal intérêt de la discipline est bien la totale égalité de départ entre toutes les "écuries". Chacune dispose en effet des mêmes monoplaces, attribuées en début de saison par tirage au sort. Même motorisation, manufacturier pneumatique unique, plein d'essence interdit depuis les séances d'essais jusqu'au dernier tour de la course, ce n'est plus la machine qui fait la différence mais bien les hommes. Les ingénieurs d'abord dont les réglages doivent faire merveille. Les pilotes surtout dont le talent et la stratégie redeviennent primordiaux. De quoi attirer des anciennes "gloires" de la F1 comme Jos Verstappen ou Nikki Lauda et Emerson Fittipaldi, qui dirigent les équipes d'Autriche et du Brésil.

Une menace pour la F1 ?

Le colosse F1 ne semble pourtant pas avoir les pieds d'argile. D'abord parce que l'A1 n'en est qu'à ses prémisses et qu'après à peine quelques mois d'existence, il est impossible de connaître l'avenir de la discipline. Etoile filante ou compétition durable, la formule séduit de par son attrait sportif retrouvé mais le concept pourrait tourner court sans une médiatisation renforcée. Difficile en effet aujourd'hui de pouvoir suivre les courses ou de connaître les résultats sans être un initié, contrairement à la Formule 1 dont la moindre actualité est relayée par les plus grands supports.

Cependant, la lassitude des amateurs de course automobile pourrait pousser quelques uns à préférer l'A1 à la Formule 1 dont l'ennui a parfois atteint son paroxysme, notamment en 2004 où seuls les fervents supporters de Michaël Schumacher trouvaient un intérêt aux courses du week-end. Car si la saison dernière a connu de nombreux rebondissements et quelques belles luttes, seules deux voire trois écuries semblaient pouvoir prétendre à la victoire finale. Plus encore, les tribulations de Bernie Ecclestone (changements de règlement technique perpétuels, modifications des procédures d'essais, de qualifications,…) à la tête de la FIA achève de décrédibiliser une discipline devenue trop élitiste. Au point que certaines écuries "dissidentes" réfléchissent à créer, à terme, un championnat parallèle… Et si l'A1 Grand Prix est encore loin d'être mûre pour concurrencer la Formule 1, nul doute que d'ici quelques années, elle risque de ramasser la pomme de la discorde dévorée par sa "grande sœur" et attirer de plus en plus d'amateurs. Si elle parvient toutefois à conserver les valeurs qui font son intérêt aujourd'hui…

Marie-Ange Kostoff

Alexandre Premat (FRA) et Nicolas Lapierre (FRA) les 2 Pilotes de l'equipe de France.

L&o a écrit:http://www.casseursdepub.net/index.php?menu=campagnes&sousmenu=2004f1_lyon_afp

Nantais a écrit:

L&o a écrit:http://www.casseursdepub.net/index.php?menu=campagnes&sousmenu=2004f1_lyon_afp

[] j'étais sur que tu étais Anti Formule 1 []