- TriskelBallon d'Or
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Le FC Nantes s'appuie sur la « culture-coupe »
Mar 18 Avr 2006, 07:41
Football : Le FC Nantes s'appuie sur la « culture-coupe »
Depuis la saison 1998-1999, le FC Nantes a participé à six demi-finales que ce soit en coupe de France ou en coupe de la Ligue. Avec une telle statistique, difficile de ne pas faire des Nantais des spécialistes de ce type d'épreuve couperet.
Comment concilier, dans le football du troisième millénaire, championnat et coupe ? L'exercice semble très délicat, sachant qu'il faut remonter à 1996 pour trouver trace du dernier club, Auxerre, à avoir réussi le doublé. Lyon en fait aussi l'amère expérience depuis le début de sa domination sur le football national. L'emprise lyonnaise, voilà l'une des explications avancées par Serge Le Dizet pour expliquer la propension nantaise à reporter ses ambitions sur les coupes. « Comment peut-on rivaliser pour le titre en championnat avec un tel adversaire ? Nous, il nous faut des coups pour exister, d'où cette appétence pour les coupes. »
Ce déclic s'est sans doute opéré avec les victoires en coupe de France en 1999 et 2000, au terme de deux saisons annonçant déjà une perte de lustre en D 1. « Ces épopées nous ont permis de prendre conscience que cette compétition peut nous mener très vite au bout », estime Frédéric Da Rocha, l'un des trois anciens, avec Savinaud et Landreau, de toutes ces aventures. D'où l'émergence de ce qu'Habib Bamogo appelle « une culture coupe », qu'il a ressentie dès son arrivée dans le groupe.
Sans occulter une certaine chance au tirage qui les a souvent vus affronter des équipes de niveau inférieur ou jouer à domicile, cette « expertise » en quelque sorte s'appuie sur « une préparation mentale différente du championnat », selon l'avis d'Emerse Faé. « Simplement respecter l'adversaire, résume Mickaël Landreau, en se montrant sérieux de bout en bout. »
Un témoignage apporté à tous les autres membres de l'effectif qui le reprennent à leur compte. Ainsi, mis à part la sortie de route à Boulogne - alors en CFA mais qui avait accédé en National à l'issue de la saison - en 1/8e de finale l'an passé, le FC Nantes n'a jamais cédé pendant ces 8 saisons face à un adversaire hiérarchiquement inférieur. « Et comme nous savons mobiliser nos énergies sur un match bien particulier », poursuit le capitaine, le FCNA s'affirme comme un adversaire redoutable sur ces matches à élimination directe. L'élimination de Lyon en octobre dernier en coupe de la Ligue en a apporté la confirmation. « D'autant qu'en coupe, nos adversaires ouvrent plus le jeu, ajoute opportunément Franck Signorino, et nous trouvons plus facilement des espaces dans leur organisation. » Comme quoi, même en coupe, il est aussi question de jeu, et pas seulement « d'état d'esprit. »
Un temps considéré comme péjorative, l'expression « équipe de coupe » est aujourd'hui clairement revendiquée par les Canaris. Si elle sous-tend des difficultés sur la longueur d'une saison, elle signifie d'abord dans leur esprit la présence du club dans les palmarès du football français. « Si on gagne la coupe de France, on parlera alors d'une bonne saison », assure Da Rocha. Il faut d'abord franchir l'obstacle parisien, avant de rêver à une quatrième coupe de France dans les vitrines de la Jonelière...
Vincent BESNARD.
La coupe est loin d'être gagnée [tri]
Depuis la saison 1998-1999, le FC Nantes a participé à six demi-finales que ce soit en coupe de France ou en coupe de la Ligue. Avec une telle statistique, difficile de ne pas faire des Nantais des spécialistes de ce type d'épreuve couperet.
Comment concilier, dans le football du troisième millénaire, championnat et coupe ? L'exercice semble très délicat, sachant qu'il faut remonter à 1996 pour trouver trace du dernier club, Auxerre, à avoir réussi le doublé. Lyon en fait aussi l'amère expérience depuis le début de sa domination sur le football national. L'emprise lyonnaise, voilà l'une des explications avancées par Serge Le Dizet pour expliquer la propension nantaise à reporter ses ambitions sur les coupes. « Comment peut-on rivaliser pour le titre en championnat avec un tel adversaire ? Nous, il nous faut des coups pour exister, d'où cette appétence pour les coupes. »
Ce déclic s'est sans doute opéré avec les victoires en coupe de France en 1999 et 2000, au terme de deux saisons annonçant déjà une perte de lustre en D 1. « Ces épopées nous ont permis de prendre conscience que cette compétition peut nous mener très vite au bout », estime Frédéric Da Rocha, l'un des trois anciens, avec Savinaud et Landreau, de toutes ces aventures. D'où l'émergence de ce qu'Habib Bamogo appelle « une culture coupe », qu'il a ressentie dès son arrivée dans le groupe.
Sans occulter une certaine chance au tirage qui les a souvent vus affronter des équipes de niveau inférieur ou jouer à domicile, cette « expertise » en quelque sorte s'appuie sur « une préparation mentale différente du championnat », selon l'avis d'Emerse Faé. « Simplement respecter l'adversaire, résume Mickaël Landreau, en se montrant sérieux de bout en bout. »
Un témoignage apporté à tous les autres membres de l'effectif qui le reprennent à leur compte. Ainsi, mis à part la sortie de route à Boulogne - alors en CFA mais qui avait accédé en National à l'issue de la saison - en 1/8e de finale l'an passé, le FC Nantes n'a jamais cédé pendant ces 8 saisons face à un adversaire hiérarchiquement inférieur. « Et comme nous savons mobiliser nos énergies sur un match bien particulier », poursuit le capitaine, le FCNA s'affirme comme un adversaire redoutable sur ces matches à élimination directe. L'élimination de Lyon en octobre dernier en coupe de la Ligue en a apporté la confirmation. « D'autant qu'en coupe, nos adversaires ouvrent plus le jeu, ajoute opportunément Franck Signorino, et nous trouvons plus facilement des espaces dans leur organisation. » Comme quoi, même en coupe, il est aussi question de jeu, et pas seulement « d'état d'esprit. »
Un temps considéré comme péjorative, l'expression « équipe de coupe » est aujourd'hui clairement revendiquée par les Canaris. Si elle sous-tend des difficultés sur la longueur d'une saison, elle signifie d'abord dans leur esprit la présence du club dans les palmarès du football français. « Si on gagne la coupe de France, on parlera alors d'une bonne saison », assure Da Rocha. Il faut d'abord franchir l'obstacle parisien, avant de rêver à une quatrième coupe de France dans les vitrines de la Jonelière...
Vincent BESNARD.
La coupe est loin d'être gagnée [tri]
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