Plus d'infos sur Jean-Luc Sassus et Marc Keller

Article paru dans l'édition du 18 avril 1997.

Marc Keller, footballeur international à bac + 5

Suivre des études supérieures de gestion n’a pas empêché cet Alsacien, qui évolue cette saison à Karlsruhe en Allemagne, d’intégrer le saint des saints : l’équipe de France. Rencontre avec un joueur atypique.

MARC KELLER a lui aussi passé la frontière. Pas de beaucoup, mais dans le grand exode du football français, il n’y avait pas de raisons pour que ce natif de Colmar, qui lorgne depuis tout môme sur la Bundesliga (le championnat allemand), ne réponde pas favorablement aux demandes répétées de Karlsruhe. En bon footballeur atypique, il a donc coupé la poire en deux. Il joue en Allemagne (1) mais s’en revient dormir en France le soir à 25 kilomètres de Karlsruhe et 50 kilomètres de Strasbourg, son précédent club. Il y rejoint sa compagne, titulaire d’une maîtrise de droit, qui poursuit ses études dans la capitale alsacienne. Marc Keller n’a plus cette chance depuis le début de la saison et son transfert à Karslruhe.

Jusqu’alors, il avait pu mener de front une carrière sage mais rectiligne dans le football et des études suffisamment poussées pour que ses entraîneurs respectifs s’interrogent sur ce cas. « Dans la tête de beaucoup d’entre eux, cela voulait dire que je n’étais pas motivé à 100% par le foot, raconte Keller. Ils ne voyaient pas ça d’un très bon oeil. » Pourtant, il n’a jamais cédé aux sirènes de la gloire et de l’argent facile qui ramèneraient tout le reste, hors le foot, à de simples occupations subalternes. Marc Keller n’a donc jamais intégré de centre de formation ouvert aux jeunes dotés d’un bon toucher de balle dès quatorze ans. Lui, il a attendu dix-huit ans avant de se lancer dans le ballon, tout en passant par correspondance une maîtrise de sciences économiques. « C’était surtout difficile au début car tout me poussait à choisir l’un ou l’autre, explique-t-il. Quand mes collègues de club partaient en vacances, moi je passais mes examens. Mais, dans ma tête, concilier les deux répondait à un souci d’équilibre personnel. »

Dans la famille Keller, on ne parlait pourtant pas football. Le père, patron d’une entreprise agro-alimentaire, avait plutôt tracé une route studieuse devant les pas de ses enfants. Seulement, la rue et de sérieuses qualités techniques sont venues introduire une balle de cuir dans la mécanique, ce qui n’a d’ailleurs jamais effrayé les parents de Marc. A tel point que son frère cadet François, âgé de vingt-deux ans, s’apprête à son tour à signer un contrat professionnel avec le RC Strasbourg.

La perspective.

du Mondial 98

Marc Keller, tout en gravissant les échelons de la planète football, n’a pas déserté pour autant les travées du savoir. Durant trois ans, il a étudié en auditeur libre à l’Institut européen de commerce de Strasbourg (IECS). « Il m’a manqué six mois pour avoir le diplôme », avoue Marc Keller qui avait mis les bouchées doubles, avant son transfert allemand, à la faveur d’une blessure sérieuse au genou qui l’a certes tenu éloigné un an des terrains mais rapproché des bancs de son école. A Karlsruhe, il a dû mettre entre parenthèses ses livres et ses cahiers pour découvrir un football qui le passionne. « On joue devant 30.000 spectateurs en moyenne et les supporters m’ont à la bonne. Ils chantent en français « Allez les Bleu et Blanc ». En plus, sur le plan du jeu, cela m’a permis de progresser au niveau mental, notamment avec l’esprit de compétition et la confiance en soi qui font partie de leurs grosses qualités là-bas (2). »

Est-ce pour cela qu’Aimé Jacquet a lorgné de son côté ? « Je fais partie du groupe équipe de France mais pas des indiscutables », souligne Marc Keller, attiré comme un insecte par la lumière à la perspective du Mondial 98. Mais, à vingt-neuf ans, il songe déjà à la vie après le foot (« la parenthèse peut se refermer dans quatre ans »), lui qui se délecte de gestion et s’extasie sur les potentialités inexploitées découlant du marchandisage (traduction pauvre de l’anglais merchandising) appliqué aux choses du football. « Vous vous rendez compte, glisse-t-il, que le Bayern Munich retire chaque année 150 millions de francs rien qu’avec la vente de ses produits dérivés et l’exploitation de son image. » S’occuper du marketing d’un club lui semble une perspective plaisante, dans la mesure « où les clubs aujourd’hui fonctionnent comme des entreprises ».

Il commence par se gérer lui-même - « les footballeurs sont à eux seuls de petites entreprises désormais » -, bien qu’il ait eu recours à une aide juridique pour mettre au point les détails de son transfert à Karlsruhe. Marc Keller ne cherche pourtant pas à pointer du doigt sa spécificité dans l’univers du ballon rond - « on est quelques-uns à avoir fait des études supérieures ». Il cite Sassus, Gourvennec, Durand. « Le football devient de plus en plus professionnel, donc de plus en plus exigeant, analyse-t-il. Mais je crois toutefois que le niveau scolaire des futurs footballeurs devrait aller en augmentant, car dans la lutte que se mènent les centres de formation pour recruter les jeunes joueurs, l’argument des études, et donc de structures scolaires dans le cadre de la formation football, est aujourd’hui prédominant, notamment auprès des parents. Car le taux de réussite sur le plan football est tout de même assez faible et, en cas d’échec, il reste les diplômes scolaires... »

(1) Deux Français jouent cette saison en Bundesliga : Marc Keller et Hubert Fournier.

(2) Karlsruhe a été éliminé mardi dernier, à la surprise générale, par le club amateur Energie Cottbus, dans l’ex-RDA, (3-0) en demi-finale de la Coupe d’Allemagne. En finale, Cottbus rencontrera Stuttgart.

LAURENT CHASTEAUX

Le même jour (18/04/97) :

CHAMPIONNAT DE FRANCE.

En s’imposant à Strasbourg (1-0), mercredi, lors de la 33e journée de D1, Nantes continue sa remontée vers la deuxième place, à un point du PSG, synonyme d’une qualification en Ligue des champions. Les résultats : Bastia - Paris-SG, 1-1 ; Auxerre - Le Havre, 2-0 ; Rennes - Lyon, 2-1 ; Nice - Lens, 1-2 ; Caen - Nancy, 1-1 ; Strasbourg - Nantes, 0-1 ; Bordeaux - Monaco, 2-1 ; Metz - Guingamp, 2-0 ; Marseille - Montpellier, 2-2. Hier : Lille - Cannes.

Classement :

1. Monaco, 68 pts ; 2. Paris-SG, 57 ; 3. Nantes, 56 ; 4. Bastia, 55 ; 5. Bordeaux, 54 ; 6. Strasbourg, 53...

On sait ce qu'il en est advenu [tri]

Toujours le même jour :

Le président de la République serait sur le point de prendre une décision importante

Le président de la République serait sur le point de prendre une décision importante. Dissolution de l’Assemblée ? Remaniement ministériel ? Référendum ? Toutes les rumeurs courent.

Stéphane Rozès, de l’institut CSA, commente la situation politique.

La coïncidence entre les élections législatives en mars 1998 et l’établissement de la liste des pays qualifiés pour l’euro inquiète les partisans d’une monnaie unique à l’égard de laquelle s’amplifient les doutes.

Suspens...

C'est génial tout ce qu'on peux trouver dans les archives de l'huma [sour]

http://www.humanite.presse.fr/archives.php3?id_rubrique=11796

Sassus, très grand copain d'Olmeta

Coluche a écrit:Sassus, très grand copain d'Olmeta

je croyais qu'il se cachait un jeu de mot entre Sassus et Olmeta!!!

canari60 a écrit:

Coluche a écrit:Sassus, très grand copain d'Olmeta

je croyais qu'il se cachait un jeu de mot entre Sassus et Olmeta!!!

Tout de suite [et] Non c'était juste une référence à leur petite altercation

Coluche a écrit:

canari60 a écrit:

Coluche a écrit:Sassus, très grand copain d'Olmeta

je croyais qu'il se cachait un jeu de mot entre Sassus et Olmeta!!!

Tout de suite [et] Non c'était juste une référence à leur petite altercation

Je pense que c'est oublié depuis le temps !!

Allez il y a surement d'autres joueurs diplomés quand même

Frofro s'emmerde

Je suis agent

http://www.football365.fr/je-suis-agent-97833.shtml

RIP Jean Luc