C'est pas mieux en hockey

Une sorte de malédiction frappe la ville pour les transferts

Troisième de division 2 la saison dernière, les Corsaires entament leur quatrième exercice à cet échelon. La stabilité de l'effectif à l'intersaison doit enfin permettre aux Nantais de gagner en régularité. C'est uniquement à ce prix que les ambitions viendront pour un club à la recherche de son glorieux passé.

L'histoire du Nantes Atlantique Hockey Glace n'est pas un long fleuve tranquille. Retracer les pérégrinations de la formation de la cité des Ducs serait même trop long. Pourtant, pendant cette trêve estivale, le pensionnaire de la patinoire du Petit-Port a encore fait parler de lui, bon gré, mal gré. En effet, au rayon des transferts, les rocambolesques changements intervenus ont fait figure de feuilleton de l'été. Après le désistement au mois de juin de Claude Devèze (Angers, Elite), Christophe Lévêque (Morzine, Elite), aux prétentions salariales trop élevées pour le NAHG, refusait de rejoindre la cage nantaise. Sans gardiens et toujours en quête d'un défenseur supplémentaire, Dany Fortin se tournait alors vers sa patrie d'origine. Jonathan Lussier (22 ans, défenseur) et Martin Léonard (22 ans, gardien de but) en provenance du Québec, tous deux futurs étudiants à l'Université de Nantes, ont rejoint les rangs nantais, avec Xavier Levavasseur (21 ans, attaquant), ancien de Cholet, exilé à Saint-Pierre-et-Micquelon, et de retour dans l'hexagone. « Avec nos cinq recrues (N.D.L.R. : aux trois déjà cités, il faut rajouter le retour de Benjamin Tijou et l'arrivée d'Anthony Cavallon), et l'expérience acquise par nos jeunes joueurs, on doit enfin être plus régulier », note ainsi Dany Fortin.

Depuis la semaine dernière, les hockeyeurs nantais ont effectué leur reprise en compagnie d'Alexandre Deniaud. A raison de 45 minutes de préparation physique et de deux heures de glace pour régler les automatismes. Pour l'instant, un seul match amical est prévu (N.D.L.R. : le 10 septembre contre Brest, date à confirmer) mais Dany Fortin s'en explique aisément. « On monte tranquillement en puissance. Ce n'est pas un souci s'il n'y a pas de match de préparation. L'important, c'est de bien travailler, autant physiquement que tactiquement. » Et là se situe la pierre d'achoppement des Corsaires la saison passée. En effet, lors des matches décisifs, les partenaires d'Hubert Dogémont ont souvent été mis à mal en infériorité, encaissant beaucoup de buts alors qu'ils ne souffraient pas forcément de la comparaison à égalité numérique. « C'est vrai, il faut s'améliorer dans les phases spéciales. En défense, on doit se montrer plus costaud, alors qu'offensivement, en supériorité, on doit être plus réaliste. Les matches peuvent basculer là-dessus. » Si les joueurs du franco-candien appliquent ces consignes, les ambitions présidentielles seront remplies, si ce n'est naturellement, du mois plus aisément. « Il faut rester prudent, mais je souhaite finir dans le dernier carré. Nous avons étoffé notre effectif pour cela. J'attends de nos renforts qu'ils nous permettent de passer un palier psychologique, en nous influant leur mordant », souligne Jean-Pierre Dionnet.

A deux semaines et demie de la reprise, Nantes a encore du temps pour peaufiner les derniers réglages, et intégrer les retardataires. Mais, plus tôt la mayonnaise prendra, plus vite l'unité d'un groupe sera créée. Et le NAHG d'ouvrir un nouveau chapitre dans son histoire : celui d'une accession.
Thomas GIRAUDET