Whilelmsson : les raisons de l'échec (20min)

Football : Christian Wilhelmsson, le top du flop

20 Minutes | édition du 17.01.07

Treize apparitions sous le maillot nantais, aucun but, aucune passe décisive. C'est le bilan consternant de l'international Christian Wilhelmsson, arrivé à Nantes à l'intersaison et prêté la semaine dernière à l'AS Rome. Recruté à grands frais [environ 3 millions d'euros] et maillon fort de la campagne de séduction de Rudi Roussillon, le milieu de terrain n'a jamais trouvé ses marques. Les raisons sont multiples.

La barrière de la langue C'est l'argument massue du joueur. « Je n'ai jamais compris complètement ce qu'on me disait », nous avouait-il la semaine dernière. Dans son club précédent d'Anderlecht, pourtant francophone, « tout le monde l'abordait en anglais, rapporte son ancien coach Francky Vercauteren. L'équipe s'adaptait au joueur et non l'inverse. » Sera-t-il meilleur en italien ? La question lui a été posée par des journalistes transalpins. « Je pense car je connais déjà une expression, “Va fa' enculo !” », a-t-il répondu.

De gros problèmes personnels A peine arrivé à Nantes, le Suédois a été confronté à des soucis d'ordre familial. « L'homme a été très touché et déstabilisé », laissait sous-entendre il y a quelques jours le président Rudi Roussillon.

Un statut de star difficile à assumer Glorifié et choyé par son président (il serait passé d'un salaire de 70 000 e mensuels à Anderlecht à plus de 200 000 e à Nantes), Wilhelmsson a été étiqueté comme une « vedette ». Inconsciemment ou consciemment, ses deux entraîneurs (Serge Le Dizet et Georges Eo) ne lui ont guère pardonné le moindre faux pas.

David Phelippeau

«On croyait qu'il allait casser la baraque»

20 Minutes | édition du 17.01.07

« S'il n'a pas réussi à Nantes, pourquoi réussirait-il à l'AS Rome ? » Kristofer Sandbërg, correspondant de L'Expressen en France, est dubitatif sur l'avenir de son compatriote en Italie. Quant à son échec à Nantes, il l'explique par « son attitude. Il est venu comme une star. » De son côté, Yves Taildeman, journaliste en Belgique à La Dernière heure, se montre surpris par l'échec du joueur chez les Canaris : « On croyait qu'il allait casser la baraque ! C'était vraiment une star à Anderlecht. » Son intégration dans son ancien club avait été « rapide ». « Il n'a en revanche jamais fait d'effort pour apprendre le français », note Tailderman. A-t-il sous-estimé la Ligue 1 ? « Peut-être, répond le journaliste. Car il a toujours été sûr de ses capacités... »

Merci pour l'info.

je crois que tout est dit dans cet interview :

on demande toujours aux attaquants venant de club étranger de s'adapter au lieu de profiter des qualités de l'attaquant qui vient de signer (c'est pas nouveau)

Le dizet n'a cessé de répéter qu'il n'avait pas demandé whil, super pour donner de la confiance à une recrue

Un type avecun gros salaire et un statut de star est toujours jalousé dans un petit club (je ne considère pas nantes comme un petit club au niveau des titres et du jeu mais dans l'encadrement et la gestion )



une chose est sure quand tu dépenses 200 000 € pour un joueur tu fais tout pour rentabiliser ton investissement !

Je pense qu'on va vraiment voir un autre Whil. Il s'adaptera bien mieux à la Roma, il va faire plus d'effort pour y arriver (pour pas que sa carrière parte en live après cet échec) et l'encadrement est plus habitué niveau contexte de toutes nationalités. Ils n'hésiteront pas, contrairement à nous, à parler anglais par exemple. Par contre la concurrence, je ne sais pas trop l'état des lieux à l'AS Rome à son poste!