FCNALIBRE.COM
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -50%
[Adhérents Fnac] -50% Casque Pro Gaming HyperX ...
Voir le deal
49.99 €

Aller en bas
Nico56
Nico56
Fondateur
Fondateur
Masculin
Nombre de messages : 69132
Age : 42
Ville : Nantes
Date d'inscription : 11/07/2005

PSG / Nantes : une mauvaise gestion Empty PSG / Nantes : une mauvaise gestion

Sam 07 Avr 2007, 18:51
Au PSG et à Nantes, une mauvaise gestion produit de mauvais résultats
LE MONDE | 07.04.07 | 13h23 • Mis à jour le 07.04.07 | 13h23

Encore une rencontre sur les nerfs pour deux grands clubs de la Ligue 1 : samedi 7 avril, avant la 31e journée du championnat de France de football, le FC Nantes était 20e et dernier du classement avant son déplacement à Saint-Etienne ; et le Paris Saint-Germain, 17e avant de recevoir Le Mans. Ces deux maillots ont connu des jours plus glorieux. Les voilà menacés de l'humiliation d'une relégation en L2.


Le commencement de leurs déboires sportifs correspond aussi à un changement de propriétaire. Quand la Socpresse de Robert Hersant rachète le FC Nantes, le club finit la saison en champion de France (2001). Puis il accumule les crises, frise une année sur deux la descente en L2. Mai 2006, Canal+ cède le PSG à un trio d'investisseurs. Depuis, l'équipe bafouille son football, alterne le pire et le pas bon.

Peut-on y voir une relation de cause à effet ? "La structuration d'un club a un rôle essentiel sur les résultats, constate Jean-Pierre Karaquillo, directeur du Centre de droit et d'économie du sport (Limoges). On a rarement vu une équipe gagner avec des dirigeants défaillants. Mais, nuance-t-il, de bons dirigeants ne suffisent pas à assurer la réussite sportive."

Pour Benoît Senaux, enseignant chercheur à Paris-X (Nanterre) et auteur d'une étude sur la Gouvernance des clubs de football, "les mauvais résultats sont liés à l'environnement général du club : pression des supporteurs, tensions dans les vestiaires, mais aussi intérêts divergents chez les dirigeants". Pour se préserver de cette précarité inhérente au football - chaque match peut remettre en question l'équilibre d'une équipe - il faut donc que "les projets soient clairement exposés", souligne Benoît Senaux.

Or il constate, tout comme Jean-Pierre Karaquillo, que les équipes dirigeantes du FC Nantes et du PSG n'ont toujours pas tracé leurs perspectives. La période, il est vrai, ne s'y prête guère, puisqu'il leur faut d'abord faire face à l'urgence.

ABSENCE DE LISIBILITÉ

En 2004, l'avionneur Serge Dassault rachète le groupe de presse de Robert Hersant. Dans le filet, il hérite donc d'une équipe de football. Ses interventions publiques sur ce club se limitent à deux avertissements : il ne veut pas perdre d'argent ; il n'exclut pas de le vendre. Depuis, rumeurs de cession et démentis se succèdent. Début mars encore, Le Canard enchaîné affirme que la société Dassault a reçu une proposition d'un trio de repreneurs : Luc Dayan (ex-président de Lille), Charles Biétry (ex-responsables des sports de Canal+, puis de France Télévisions) et Eric Besson, député de la Drôme qui vient de quitter le PS. Ce dernier explique, quelques jours plus tard, qu'il s'est mis en retrait du dossier, confirmant ainsi l'information de l'hebdomadaire.

"Cette incertitude ne peut que peser sur le climat interne au club, donc sur l'équipe", analyse Jean-Pierre Karaquillo. D'autant plus que les nouveaux dirigeants "ont mis de côté les anciens joueurs, ceux qui ont incarné l'esprit du club, le coupant ainsi de son histoire".

Pour Benoît Senaux, les infortunes du PSG remontent à la fin des années Canal+. Mais depuis que le club a été repris par les trois investisseurs (Colony Capital, Butler Capital Partners et Morgan Stanley), rien de ce qui a été annoncé n'a été réalisé : l'augmentation de capital est toujours repoussée ; à la place du nouveau centre d'entraînement promis, le Camp des loges sera rénové ; et les projets immobiliers autour du Parc des Princes sont encore dans les cartons. "Ces trois actionnaires n'ont toujours pas expliqué pourquoi ils étaient venus investir dans le PSG", résume Benoît Senaux.

Ces absences de lisibilité, les inconnues sur la marge de manoeuvre de présidents non actionnaires (Alain Cayzac au PSG, Rudi Roussillon au FC Nantes) ne peuvent avoir que des incidences sur les résultats de l'équipe : "A part les stars qui savent qu'elles iront jouer ailleurs, les joueurs sont perturbés et cela se sent sur le terrain", poursuit Benoît Senaux. Avec Jean-Pierre Karaquillo, il relève que, durant le long feuilleton Jack Kachkar, repreneur potentiel de l'Olympique de Marseille finalement écarté, les coéquipiers de Franck Ribéry et de Djibril Cissé ont traversé une période creuse en résultats.
Bruno Caussé

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3242,36-893166@51-801102,0.html
Revenir en haut
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum