Pujol et les Bleus débutent leur Euro par la ...

Pierre Pujol et les Bleus débutent leur Euro par la République tchèque (Panoramic)
Les Tchèques en apéritif

L’équipe de France débutera l’Euro 2005 en Serbie-Monténégro par un affrontement presque fratricide contre la République tchèque de Laurent Tillie. En espérant lancer correctement la campagne européenne.

Par Guillaume Serres

Un statut à défendre
Placée dans le groupe B de cet Euro 2005, en compagnie de l’Espagne, de la Serbie-Monténégro, des Pays-Bas, de la Grèce et de la République tchèque, son premier adversaire ce vendredi, l’équipe de France débute la défense de son titre honorifique de vice-championne d’Europe 2003. En Italie, lors de la dernière édition, les joueurs de Philippe Blain avaient réussi un petit exploit et surtout créé une grosse surprise. Depuis, les Bleus ont presque repris une place plus conforme à leur statut. Qualifiés de justesse pour les Jeux d’Athènes l’an passé, les Français n’y ont pas brillé, incapables de sortir de leur poule.

Place nette a donc été faite depuis et c’est une équipe de France nouvelle génération qui a pris place sur le terrain. Ou plutôt une équipe mixte avec les grands anciens, Daquin, Grandvorka et Henno et la jeune génération prometteuse issue du championnat de France menée par Castard et Samica en chefs de file. Bref, du mélange de jeunesse, de fougue et un brin d’expérience et de maturité. Un savant cocktail que, pour le moment, Philippe Blain gère comme il peut. Difficile dans ces cas là d’estimer les réelles chances des Bleus à l’entame de ce tournoi. «On est au début d’un cycle qui doit amener une nouvelle génération sur le terrain en 2007. Le manque d’expérience nous coûté cher dans les moments importants pour le moment et nous avons du mal à faire preuve de régularité», nous confiait l’entraîneur national avant le tournoi du Cannet.

Les frères ennemis
Heureusement, ce dernier tournoi, qui a offert une qualification pour le Mondial japonais 2006 à l’équipe, s’est mieux passé que la Ligue mondiale. Trois matches à domicile, trois succès face Pays-Bas, aux Tchèques et contre de modestes Finlandais notamment, mais l’équipe de France ne peut se permettre de faire la fine bouche. D’autant que les partenaires de Pierre Pujol avaient dominé (3-1 : 19-25, 25-20, 25-18, 25-14) lors de ce tournoi leur premier adversaire de la compétition serbe, ce vendredi. Un adversaire qui reste a priori toujours accessible : «L’équipe tchèque est une formation avec beaucoup de joueurs d’expérience qui évoluent dans des championnats de haut niveau. Pour le moment, ils n’arrivent pas à afficher une stabilité. Mais cela reste de toute façon une équipe difficile à manœuvrer», reconnaît Blain.

Une équipe délicate donc, et, paradoxe de l’histoire, entraînée par le coach des néo-champions de France cannois, Laurent Tillie. «C'est toujours le même discours, les joueurs français me connaissent bien, moi je connais bien tous les joueurs français. La France est une grande équipe, l'une des meilleures dans le monde, mais les chances sont toujours à 50-50», concède l’intérimaire de luxe, qui reprendra la direction de la Côte d’Azur dans quelques semaines. Au delà même de l’entraîneur, quatre Tchèques prendront un malin plaisir à tendre des pièges aux Français. Jiri Novak le Parisien, Ondrej Hudecek et Marek Novotny les Cannois et Lubomir Stanek le Sétois feront probablement tout pour mettre à mal la défense tricolore.

Une défense qui a déjà pu tester de près ce qui l’attend. Contre la Serbie-Monténégro mercredi à l’entraînement, les Bleus ont pris un sévère 4-1 avec une équipe quasiment type, Loïc Le Marrec à la passe, Stéphane Antiga et Frantz Granvorka à l'attaque, Oliver Kieffer et Jean-Charles Monneraye au centre et enfin Hubert Henno en position de libéro. L’occasion tout de même de jeter un œil et de prendre ses marques dans la grandiose et flambant neuve Arena Sport Hall de Belgrade, avec ses 18 000 places, où se disputera l’intégralité de la phase de groupe des Français.

"Pujol" et "les bleus" dans la même phrase, ça sonne pas crédible

Le pauvre Bruce, il va finir par avoir mal à la tête