Le topic des articles sympatoches :-)
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- PhébusBallon d'Or
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Jeu 01 Mar 2012, 12:33
L'image en question serait celle-ci. Je ne vois pas où est le problèmePhébus a écrit:Photographié sur Google en train d’uriner dans son jardin
- VinnyBallon d'Or
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Jeu 01 Mar 2012, 16:16
Le problème c'est qu'il pisse sans les mains et du coup il en fout partout le gros dégueulasse !
- Nico56Fondateur
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Jeu 01 Mar 2012, 18:23
Qui t'as dit qu'y en avait un ? C'est juste rigoloPhébus a écrit:L'image en question serait celle-ci. Je ne vois pas où est le problèmePhébus a écrit:Photographié sur Google en train d’uriner dans son jardin
- JuanitoChampion du Monde
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Jeu 01 Mar 2012, 18:27
On le voit pas vraiment pisser.
- PhébusBallon d'Or
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Jeu 01 Mar 2012, 18:31
Sauf que le mec traine Google au tribunal et demande 10 000 €. Donc le plaignant estime qu'il y a un problèmeNico56 a écrit:Qui t'as dit qu'y en avait un ? C'est juste rigoloPhébus a écrit:L'image en question serait celle-ci. Je ne vois pas où est le problèmePhébus a écrit:Photographié sur Google en train d’uriner dans son jardin
C'est clairement expliqué dans le lien. Après ça on va encore me dire que je suis parano. Franchement j'en ai marre...
- Nico56Fondateur
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Jeu 01 Mar 2012, 18:35
Ah j'avais pas lu l'article, juste vu l'image. Ben oui il se tape la honte partout alors qu'il était tranquille chez lui en train de pisser sur sa caisse, il a raison de gueuler
- Nico56Fondateur
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Jeu 01 Mar 2012, 20:16
- NaldoChampion du Monde
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Jeu 01 Mar 2012, 22:26
rooo la bande d enculé...
- ChaneletRecrue
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Ven 02 Mar 2012, 22:15
Connaissait pas ce gazier! Il est interessant
Quart d'heure de célébrité de Michel Drac by enquete-debat
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- Nico56Fondateur
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Sam 03 Mar 2012, 00:35
A Sotchi, un juge persécuté pour avoir dénoncé la corruption de ses pairs
Krasnodar Envoyé spécial
Dmitri Novikov aurait pu fermer les yeux et jouir tranquillement de biens mal acquis, comme tant d'autres dans sa profession. Au lieu de cela, ce juge a eu une drôle d'idée : appliquer la loi. Entreprise risquée en Russie. " J'aurais pu avoir une carrière invraisemblable, recevoir des millions de dollars, peser 150 kg. On m'a dit que j'étais fou. Mais je ne voulais pas vivre comme eux. "
Il en a payé le prix fort. Ce magistrat élancé de 39 ans est la cible de ses collègues et du FSB, les services spéciaux. Assis dans le restaurant d'un hôtel de Krasnodar, au sud du pays, il égrène les étapes de sa chute et décrit un système vermoulu.
En 2000, le jeune homme est nommé à Sotchi. Ancien lieu de repos pour ouvriers méritants et dignitaires soviétiques, la ville au bord de la mer Noire est prisée. Les sanatoriums décrépis côtoient des zones résidentielles où les maisons poussent de façon anarchique. Sotchi n'est pas encore désignée ville olympique - les Jeux d'hiver auront lieu en 2014 - mais elle excelle déjà pour le crime.
Au début, le magistrat jouit de la vie. Au bania (bain) ou à table, il côtoie d'importants responsables moscovites en villégiature. Ses yeux brillent. Mais la réalité se dévoile. En 2002, le juge découvre un schéma de corruption : des magistrats de Krasnodar et de Sotchi ont privatisé 14 hectares de terrains à bâtir. Enregistrés officiellement sous le nom de 28 agriculteurs, ils sont en réalité destinés aux juges et à leurs proches. Ceux-ci parviendront à les revendre à l'Etat, en 2009, pour une valeur de 100 millions de dollars (75 millions d'euros).
Dmitri Novikov obtient le gel des terres. Nous sommes en 2004. Il est alors convoqué dans un restaurant. Il y a là certains de ses supérieurs, ainsi que des figures criminelles de Sotchi, raconte-t-il. " Ils m'ont dit que cette affaire mettait en cause leurs intérêts. Ils m'ont proposé un demi-hectare de terre en compensation, pour une valeur d'à peu près un million de dollars. "
Dmitri Novikov a peur mais il ne renonce pas. Il finit par interroger les agriculteurs prête-noms, stupéfaits de découvrir la combine. " Il y avait parmi eux une bibliothécaire gagnant 3 000 roubles - 75 euros - par mois. Elle aurait bien aimé avoir un terrain valant des millions... " Les déclarations de ces citoyens ont un effet : la restitution des terres à l'Etat, spolié par ses propres serviteurs.
Les magistrats sont fous de rage. Dmitri Novikov poursuit son offensive. " J'ai écrit des rapports au FSB et au Comité d'enquête fédéral sur ce que je savais, sur les magistrats, liés aux criminels, qui se construisent des hôtels et des maisons de plusieurs étages. " A Krasnodar, le juge devient radioactif ; il ne joue pas leur jeu. " Pour être nommé dans un tribunal important, il fallait payer 600 000 dollars au FSB, 200 000 à l'administration présidentielle ", assure-t-il. Le juge se retrouve isolé, privé de dossier. " Je comprends alors que ça peut mal finir. "
Le 7 avril 2010, il est arrêté à Moscou, alors que son statut lui assure l'immunité. Il est ramené à Krasnodar et placé en détention provisoire. Le cauchemar durera huit mois. Au premier interrogatoire, on lui suggère de choisir un article de loi, n'importe lequel, pour être condamné. Novikov doit être coupable. Face à son refus, l'enquêteur le frappe avec son dossier.
Par la suite, il est mis à nu quasiment chaque jour. " Votre honneur, quel strip-tease y a-t-il au programme ? ", se moque-t-on. Dmitri Novikov est également placé sous des jets d'eau glacée. Un jour, il a la mauvaise idée de se plaindre de claustrophobie. Dès lors, on l'enferme régulièrement dans des coffres en métal ou des minifourgonnettes sans ventilation, qu'on fait rouler sans fin, malgré la chaleur écrasante.
Pendant des semaines, le magistrat saigne des oreilles, perd régulièrement conscience. Tout le monde s'en moque. Lui écrit près de 40 plaintes par jour. " J'étais prêt à mourir, je voulais être fusillé. La prison, c'est l'enfer sur terre. Au bout d'un mois, on est prêt à tout signer. C'est pour ça qu'ils n'éprouvent pas le besoin d'étayer leurs accusations. "
Fait exceptionnel : le 20 juin 2011, Dmitri Novikov a été rétabli dans ses droits de magistrat par une instance fédérale spéciale. Mais il demeure à son tour poursuivi pour corruption, pour s'être emparé illicitement de 17 lots de terrains à Sotchi. Ses accusateurs sont ses anciens collègues, qu'il a dénoncés et qui veulent le neutraliser. Désespéré, hospitalisé, Dmitri Novikov a lancé un véritable SOS sur Internet, début février, repris par de nombreux avocats, qui ont vu dans ce destin une réplique de l'affaire Magnitski, ce célèbre juriste mort en prison en novembre 2009, privé de soins.
A Sotchi, une journaliste de renom, Svetlana Kravtchenko, a été la première à interviewer le juge. " Les services de sécurité m'ont alors convoquée et essayé de m'intimider, dit-elle. Ils ont aussi voulu faire croire que j'étais une vendue. "
Fin janvier, le président du Comité d'enquête de la Fédération de Russie, Alexandre Bastrykhine, a demandé la réincarcération du juge. Il parasiterait les investigations. La Cour suprême doit se prononcer. Lui espère un procès équitable, ailleurs qu'à Krasnodar. Son avenir ? Il veut postuler à tous les postes vacants au niveau fédéral ; faire un film sur ses déboires. " Et puis, j'irai peut-être en politique. "
L'histoire de Dmitri Novikov est une rature éclatante sur la fameuse " dictature de la loi " que Vladimir Poutine prétendait promouvoir, à son arrivée au Kremlin en 2000. Le grand favori de l'élection présidentielle n'ose plus employer cette expression. Le directeur de sa campagne, le réalisateur Stanislav Govoroukhine, a même prétendu récemment que M. Poutine avait ramené la corruption à un niveau " civilisé " et " normal ", après le " pillage ouvert " des années 1990.
Piotr Smolar
© Le Monde
Krasnodar Envoyé spécial
Dmitri Novikov aurait pu fermer les yeux et jouir tranquillement de biens mal acquis, comme tant d'autres dans sa profession. Au lieu de cela, ce juge a eu une drôle d'idée : appliquer la loi. Entreprise risquée en Russie. " J'aurais pu avoir une carrière invraisemblable, recevoir des millions de dollars, peser 150 kg. On m'a dit que j'étais fou. Mais je ne voulais pas vivre comme eux. "
Il en a payé le prix fort. Ce magistrat élancé de 39 ans est la cible de ses collègues et du FSB, les services spéciaux. Assis dans le restaurant d'un hôtel de Krasnodar, au sud du pays, il égrène les étapes de sa chute et décrit un système vermoulu.
En 2000, le jeune homme est nommé à Sotchi. Ancien lieu de repos pour ouvriers méritants et dignitaires soviétiques, la ville au bord de la mer Noire est prisée. Les sanatoriums décrépis côtoient des zones résidentielles où les maisons poussent de façon anarchique. Sotchi n'est pas encore désignée ville olympique - les Jeux d'hiver auront lieu en 2014 - mais elle excelle déjà pour le crime.
Au début, le magistrat jouit de la vie. Au bania (bain) ou à table, il côtoie d'importants responsables moscovites en villégiature. Ses yeux brillent. Mais la réalité se dévoile. En 2002, le juge découvre un schéma de corruption : des magistrats de Krasnodar et de Sotchi ont privatisé 14 hectares de terrains à bâtir. Enregistrés officiellement sous le nom de 28 agriculteurs, ils sont en réalité destinés aux juges et à leurs proches. Ceux-ci parviendront à les revendre à l'Etat, en 2009, pour une valeur de 100 millions de dollars (75 millions d'euros).
Dmitri Novikov obtient le gel des terres. Nous sommes en 2004. Il est alors convoqué dans un restaurant. Il y a là certains de ses supérieurs, ainsi que des figures criminelles de Sotchi, raconte-t-il. " Ils m'ont dit que cette affaire mettait en cause leurs intérêts. Ils m'ont proposé un demi-hectare de terre en compensation, pour une valeur d'à peu près un million de dollars. "
Dmitri Novikov a peur mais il ne renonce pas. Il finit par interroger les agriculteurs prête-noms, stupéfaits de découvrir la combine. " Il y avait parmi eux une bibliothécaire gagnant 3 000 roubles - 75 euros - par mois. Elle aurait bien aimé avoir un terrain valant des millions... " Les déclarations de ces citoyens ont un effet : la restitution des terres à l'Etat, spolié par ses propres serviteurs.
Les magistrats sont fous de rage. Dmitri Novikov poursuit son offensive. " J'ai écrit des rapports au FSB et au Comité d'enquête fédéral sur ce que je savais, sur les magistrats, liés aux criminels, qui se construisent des hôtels et des maisons de plusieurs étages. " A Krasnodar, le juge devient radioactif ; il ne joue pas leur jeu. " Pour être nommé dans un tribunal important, il fallait payer 600 000 dollars au FSB, 200 000 à l'administration présidentielle ", assure-t-il. Le juge se retrouve isolé, privé de dossier. " Je comprends alors que ça peut mal finir. "
Le 7 avril 2010, il est arrêté à Moscou, alors que son statut lui assure l'immunité. Il est ramené à Krasnodar et placé en détention provisoire. Le cauchemar durera huit mois. Au premier interrogatoire, on lui suggère de choisir un article de loi, n'importe lequel, pour être condamné. Novikov doit être coupable. Face à son refus, l'enquêteur le frappe avec son dossier.
Par la suite, il est mis à nu quasiment chaque jour. " Votre honneur, quel strip-tease y a-t-il au programme ? ", se moque-t-on. Dmitri Novikov est également placé sous des jets d'eau glacée. Un jour, il a la mauvaise idée de se plaindre de claustrophobie. Dès lors, on l'enferme régulièrement dans des coffres en métal ou des minifourgonnettes sans ventilation, qu'on fait rouler sans fin, malgré la chaleur écrasante.
Pendant des semaines, le magistrat saigne des oreilles, perd régulièrement conscience. Tout le monde s'en moque. Lui écrit près de 40 plaintes par jour. " J'étais prêt à mourir, je voulais être fusillé. La prison, c'est l'enfer sur terre. Au bout d'un mois, on est prêt à tout signer. C'est pour ça qu'ils n'éprouvent pas le besoin d'étayer leurs accusations. "
Fait exceptionnel : le 20 juin 2011, Dmitri Novikov a été rétabli dans ses droits de magistrat par une instance fédérale spéciale. Mais il demeure à son tour poursuivi pour corruption, pour s'être emparé illicitement de 17 lots de terrains à Sotchi. Ses accusateurs sont ses anciens collègues, qu'il a dénoncés et qui veulent le neutraliser. Désespéré, hospitalisé, Dmitri Novikov a lancé un véritable SOS sur Internet, début février, repris par de nombreux avocats, qui ont vu dans ce destin une réplique de l'affaire Magnitski, ce célèbre juriste mort en prison en novembre 2009, privé de soins.
A Sotchi, une journaliste de renom, Svetlana Kravtchenko, a été la première à interviewer le juge. " Les services de sécurité m'ont alors convoquée et essayé de m'intimider, dit-elle. Ils ont aussi voulu faire croire que j'étais une vendue. "
Fin janvier, le président du Comité d'enquête de la Fédération de Russie, Alexandre Bastrykhine, a demandé la réincarcération du juge. Il parasiterait les investigations. La Cour suprême doit se prononcer. Lui espère un procès équitable, ailleurs qu'à Krasnodar. Son avenir ? Il veut postuler à tous les postes vacants au niveau fédéral ; faire un film sur ses déboires. " Et puis, j'irai peut-être en politique. "
L'histoire de Dmitri Novikov est une rature éclatante sur la fameuse " dictature de la loi " que Vladimir Poutine prétendait promouvoir, à son arrivée au Kremlin en 2000. Le grand favori de l'élection présidentielle n'ose plus employer cette expression. Le directeur de sa campagne, le réalisateur Stanislav Govoroukhine, a même prétendu récemment que M. Poutine avait ramené la corruption à un niveau " civilisé " et " normal ", après le " pillage ouvert " des années 1990.
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Sam 03 Mar 2012, 00:45
Mais nan, c'est pas vrai, tout va bien en Russie. Ils nous mentent
- Nico56Fondateur
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Sam 03 Mar 2012, 01:25
En France ils sont torturés par Bubus quand ils font mal leur boulot et en Russie c'est quand ils font bien leur boulot, ils sont perdus les pauvres
- Nico56Fondateur
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Sam 03 Mar 2012, 01:37
Les Allemands aiment leurs berlines
Aux yeux des Français, les voitures de luxe sont d'abord un symbole d'inégalité. Outre-Rhin au contraire, elles incarnent sans complexe la réussite sociale. Et leur succès à l'exportation en font une fierté nationale
L'épisode, même s'il fut vite relégué au second plan par l'affaire du Sofitel de New York, est révélateur de la charge symbolique que constitue, en France, l'apparition d'une voiture de luxe dans le champ politique. Publiée le 3 mai 2011, une photo de Dominique Strauss-Kahn sortant d'une Porsche Panamera, longue berline noire appartenant à son chargé de communication, engendre une vive émotion teintée de réprobation. La cause est entendue ; en associant son image à un tel véhicule, celui qui est alors le favori des sondages vient de commettre une faute politique. Une erreur de débutant. " C'est la Porsche tranquille ", raille Brice Hortefeux, alors que Pierre Moscovici, embarrassé, conseille à son ami DSK de " faire attention à chaque image ".
Cette mésaventure n'a pas surpris Marc Ouayoun, directeur général de Porsche France. " C'est un réflexe très français, soupire-t-il. Ici, la voiture paraît exacerber les inégalités ; dès qu'elle se fait luxueuse, elle est vécue comme une provocation. Elle impose de devoir prendre parti, pour ou contre. En Allemagne, il y a moins de problèmes d'acceptabilité sociale. "
De l'autre côté du Rhin, un tel tollé serait inimaginable. A moins qu'Angela Merkel ne soit surprise descendant d'une Dacia, un modèle low cost. " Ou, pire, d'une voiture de luxe italienne ", dit dans un sourire Benoît Tiers, directeur général d'Audi France. " En Allemagne s'est forgé un consensus politique autour de l'industrie automobile - perçue comme une fierté nationale - et, plus largement, autour de la défense de la voiture ", insiste-t-il. A Paris, il fut un temps où l'on dégonflait les pneus des 4 × 4. Rien de tout cela chez nos cousins germains, qui manifestent maints égards vis-à-vis de l'objet automobile. Dans les rues, le dimanche, il n'est pas rare de voir des pères de famille lustrer amoureusement leur véhicule. Une habitude volontiers considérée, chez nous, comme prêtant à sourire. De même, on brûle beaucoup moins de voitures dans les quartiers difficiles des grandes villes allemandes.
La France aime-t-elle encore " la bagnole ", comme Georges Pompidou, qui possédait une Porsche 356, le proclamait naguère ? Le pays a renoncé sans états d'âme et dans l'indifférence générale à organiser des grands prix de formule 1 et ne dispose d'aucun musée automobile d'envergure, alors que celui de Mercedes, à Stuttgart, reçoit 500 000 visiteurs chaque année. " Dans notre culture, la dimension première de l'automobile est d'ordre rationnel plutôt qu'émotionnel ", analyse Bruno Moïta, responsable des futurs modèles Citroën. Dans les milieux de l'automobile, on se désole régulièrement d'un tropisme " antivoiture " récurrent, en mettant régulièrement en cause - mais sotto voce - les " élites parisiennes ". " Certaines réactions sont concentrées sur la région parisienne. D'ailleurs, nos ventes se développent surtout en province, auprès de patrons de PME qui réussissent, une clientèle qui ressemble au profil des clients Porsche en Allemagne ", affirme Marc Ouayoun. " Le président d'Areva défend le nucléaire, mais il serait très mal vu que les patrons des marques françaises se posent en défenseurs de la cause de la voiture ", regrette de son côté Rémi Deconinck, ancien patron de la gamme Renault.
Entre la France et l'Allemagne, les statistiques dessinent deux rapports bien différents à l'automobile. En moyenne, le Français consacre 45 % de ses revenus annuels lorsqu'il acquiert un véhicule neuf, contre 55 % pour son voisin. En Allemagne, les petites voitures (l'équivalent de la Renault Clio ou de la Volkswagen Golf et en deçà) ne représentent que le tiers du marché, contre près de la moitié en France. A contrario, les modèles de luxe pèsent 8 % des ventes en Allemagne et moitié moins en France. Des écarts que ne peut expliquer la différence de niveau de vie entre les deux pays. " Ces dernières années, l'automobile a souffert dans les arbitrages budgétaires des ménages français ", constate Flavien Neuvy, qui dirige l'Observatoire Cetelem. " Contrairement à l'Allemagne, la voiture ne reflète pas nécessairement le statut social ; beaucoup de ménages aisés achètent des modèles bien en deçà de leurs capacités financières ", renchérit Patrick Fourniol, directeur du marketing de Renault Deutschland. En clair, la pression sociale pousse de moins en moins les ménages français à investir dans un nouveau modèle ou à le renouveler fréquemment.
Si le parc automobile français est l'un des plus " diésélisés " d'Europe, c'est aussi qu'on y achète un véhicule pour le garder longtemps. Un achat utilitariste plutôt qu'un achat plaisir. " Le décor est très différent en Allemagne, où les comportements d'achat sont très fortement déterminés par l'appartenance à une catégorie socioprofessionnelle ", considère Jean-Michel Juchet, directeur de la communication de BMW France après avoir fait l'essentiel de sa carrière à Munich. " L'adage "Dis-moi quel modèle tu conduis, je te dirai quelle place tu occupes dans la société" y apparaît pleinement valide ", insiste-t-il. Outre-Rhin, un cadre supérieur qui se contenterait de transporter sa famille en Volkswagen Golf a presque quelque chose de suspect. " Le poids normatif de la voiture, beaucoup plus prononcé en Allemagne, impose que le véhicule principal situe le rang du père de famille ", confirme Olivier Henry, spécialiste des comportements d'achat chez Citroën. " Ce qui, accessoirement, se traduit par une moindre influence des femmes allemandes sur le choix de la voiture de la famille, alors que les Françaises influencent davantage la décision d'achat ",ajoute-t-il.
Autre différence : la culpabilité environnementale qui semble gagner l'automobiliste français ne semble pas avoir passé la frontière. Lorsqu'on leur demande si la voiture est le principal responsable du réchauffement climatique, 47 % des Français acquiescent, contre seulement 20 % des Allemands, selon l'Observatoire Cetelem. Et si on les interroge sur leur responsabilité directe en tant que conducteur au regard des émissions de gaz à effet de serre, encore 47 % des conducteurs français battent leur coulpe. Ils sont deux fois moins nombreux parmi les Allemands. Peugeot, Citroën et Renault, spécialistes des petits modèles, affichent pourtant un bilan moyen d'émissions de CO² largement plus flatteur que celui du groupe Volkswagen, de BMW ou de Mercedes...
Cette bonne conscience allemande met en lumière une autre différence culturelle ; la fascination de nos voisins pour les " voitures d'ingénieur " chères à Ferdinand Piëch, ancien patron de Volkswagen et artisan de l'ascension d'Audi. Pour les constructeurs allemands, il n'y a pas de problème qui ne puisse être résolu par la technique. Cette foi en la technologie semble faire l'unanimité. Contrairement à leurs homologues français, les Grünen - les Verts allemands - ne sont pas réputés pour leur inclination particulière en faveur des mesures antivoitures et des dispositifs de restriction de la circulation dans les zones urbaines.
Triomphante sur tous les marchés mondiaux, l'automobile allemande doit d'abord ce succès à ses grandes marques, qui ont fait du made in Germany un label à part entière et gravé dans la tôle les codes du haut de gamme. Cette quasi-identification à une industrie, cette vocation de " nation de l'automobile " est profondément ancrée dans l'histoire de ce pays. Avant la seconde guerre mondiale, la France et l'Allemagne - pionnières de l'automobile bien avant le Royaume-Uni et les Etats-Unis - n'ont rien à envier l'une à l'autre. Outre les grands constructeurs généralistes que sont Renault, Peugeot et Citroën, des marques prestigieuses comme Delahaye, Delage ou Bugatti apportent un lustre particulier à la France. Au sortir du conflit, le luxe automobile à la française va disparaître en quelques années, alors que Mercedes va patiemment reconstituer son savoir-faire, progressivement rejoint par de nouvelles marques (BMW, Porsche puis Audi) pour régner sur le gotha du haut de gamme.
En Allemagne, l'industrie automobile sera le levier qui permettra à un pays dévasté de retrouver sa puissance économique et son prestige. Elle va aussi porter sa vocation exportatrice. Pendant longtemps, Stuttgart fabrique des Mercedes surtout pour les exporter vers les Etats-Unis, tout comme Wolfsburg avec sa Coccinelle. En Allemagne, la voiture se pare également d'une autre vertu : après les années noires du nazisme, elle symbolise le droit retrouvé à la liberté individuelle. En France, le contexte est tout autre. La production industrielle est organisée par l'Etat, avec comme priorité de motoriser le pays. L'auto sera populaire ou ne sera pas. Les signatures aristocratiques vont péricliter l'une après l'autre. " L'automobile s'est intégrée dans un projet républicain fortement influencé par un modèle de pénurie ", souligne Mathieu Flonneau, historien de l'automobilisme à l'université Paris-I. Selon lui, " le made in France va faire de nécessité vertu et se spécialiser dans les modèles de bas ou de moyenne gamme ". Des véhicules économiques, destinés exclusivement au marché européen. En parallèle, la fiscalité pénalise sans états d'âme les fortes cylindrées - produits d'importation de luxe. La voiture française est désacralisée. Exception faite de la Citroën DS, elle ne peut prétendre au statut de fierté nationale au même titre que la Caravelle, Airbus ou le TGV.
Elle va même devenir une sorte de bouc émissaire. La crise précipite ce glissement, achevant d'associer l'automobile, dans l'inconscient collectif, à un objet à l'aura vacillante, reflet des inégalités sociales, générateur de pollution, de mal-vivre urbain, de mortalité routière et, pour finir, de désindustrialisation. Elle exaspérerait notre incivisme et notre rapport transgressif à la vitesse, alors que nos voisins d'outre-Rhin peuvent écraser l'accélérateur sans retenue sur certaines autoroutes, mais respectent spontanément les limitations à 30 km/h. Mathieu Flonneau évoque un " auto-refoulement " français contrastant avec " la vision décomplexée " qui prévaudrait outre-Rhin. " L'automobile, en France, est un point de cristallisation de multiples contradictions. Elle recouvre une forme de détestation des "trente glorieuses" ", assure-t-il.
A cette passion des Allemands pour l'automobile, on peut opposer la fierté et l'attachement viscéral des Français pour leur art culinaire. Mais aussi leur investissement, financier ou affectif, en faveur de la chose domestique. Près de 60 % des ménages français sont propriétaires de leur résidence principale. Ils ne sont qu'environ 40 % en Allemagne. Autre indice : les dépenses de décoration de la maison sont bien supérieures chez les ménages français.
Bref, posséder un vaste appartement sur la très chic place des Vosges est considéré comme un signe extérieur de richesse socialement beaucoup plus acceptable que le fait de s'asseoir à l'arrière d'une Porsche. Dominique Strauss-Kahn en a fait l'expérience.
Jean-Michel Normand
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Sam 03 Mar 2012, 23:05
En combien de temps franck ribery gagne t il votre salaire....
http://m.slate.fr/#/story/50859/riberyche-ribery-salaire
Ah oui quand meme....
http://m.slate.fr/#/story/50859/riberyche-ribery-salaire
Ah oui quand meme....
- JuanitoChampion du Monde
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Sam 03 Mar 2012, 23:19
- fleraysInternational
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Dim 04 Mar 2012, 11:42
Ca fait un peu plus de 3 ans
- fleraysInternational
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Lun 05 Mar 2012, 20:32
- TriskelBallon d'Or
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Mar 06 Mar 2012, 05:15
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Mer 07 Mar 2012, 15:00
- ChaneletRecrue
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Jeu 08 Mar 2012, 16:41
- PhébusBallon d'Or
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Ven 09 Mar 2012, 12:21
- FrolicFondateur
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Ven 09 Mar 2012, 23:27
fred coup de rein
- Nico56Fondateur
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Ven 09 Mar 2012, 23:31
- PhébusBallon d'Or
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Sam 10 Mar 2012, 12:39
Une étiquette de jean mysogine crée le scandale !
La marque de vêtements MadHouse a crée la polémique avec une étiquette de jean. Un message sexiste y a été inscrit. La marque se défend que c'est simplement de l'humour et que ces mots sont à prendre au second degré.
Alors que le 8 mars était la Journée Internationale de la Femme, la marque de vêtements MadHouse a déclenché une polémique pour le moins sexiste. La cause ? Elle a tout simplement inscrit sur une étiquette d'un de leur produit un message misogyne. En effet, les instructions de lavage sont données et sont suivies d'une phrase qui a provoqué la fureur de la gent féminine : "Give it to your woman, it's her job" (comprenez, "Donnez-le à votre femme, c'est son boulot"). Cette étiquette a fait le tour du monde via Twitter. En effet, les internautes se sont empressés de faire circuler cette image en l'accompagnant de messages amusés ou scandalisés.
Parmi les personnes scandalisées, on retrouve Holly Combe, journaliste du site féministe "The F Word" qui déclare au Daily Mail que "ces fameuses étiquettes auraient pu être 'une simple blague' de la part de la marque. Malheureusement, les tâches ménagères sont, encore aujourd'hui, en 2012, trop réservées aux femmes, peu importe le travail exercé par la femme et l'homme dans un couple".
La marque britannique Topman avait aussi défié la chronique avec des t-shirts sur lesquels des messages à propos de la gent féminine ont été floqués : "J'ai une super nouvelle petite amie... Mais à quoi ressemble-t-elle ?" ou encore "Je suis désolé mais j'avais trop bu". Ces produits ont été retirés de la vente car la marque a été accusée de promouvoir le sexisme.
- JuanitoChampion du Monde
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Sam 10 Mar 2012, 12:46
Et après on s'étonne de voir de nombreuses asso' féministes.
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