C'est le grand soir...

... C'est du moins de que disent les promoteurs de la réunion de boxe qui se tiendra au Palais omnisports de Paris-Bercy a 22h15.
Le grand soir pour pour Brahim Asloum. Protégé comme aucun boxeur ne l'a été depuis le début de sa carrière professionnelle, le Berjallien, désormais brun, connaîtra son premier défi mondial chez les mouches version WBA. Et pour une fois, il ne partira pas favori.

Asloum a plusieurs handicaps. Le premier s'appelle Lorenzo Parra. Le Vénézuélien détient le titre mondial depuis décembre 2003. Invaincu en 26 combats, il a défendu victorieusement son titre à quatre reprises. Parra présente une expérience supérieure au Français. Un énorme plus dans la boxe professionnelle. Deuxième handicap pour Asloum : le combat n'est pas un test pour Parra. Le Vénézuélien est le champion en titre et vient à Paris défendre sa couronne. Ce n'est pas lui que les spectateurs viennent voir. Le premier champion olympique français depuis 1936 doit constamment prouver qu'il mérite sa place chez les professionnels. Non seulement il doit battre Parra, puisqu'il est programmé depuis cinq ans pour le titre mondial, mais il doit également satisfaire le besoin de spectacle réclamé par le public. Pas facile comme cahier des charges.

Tu m'as donné envie de le voir [sour]

Nantais a écrit:Tu m'as donné envie de le voir [sour]

[sour]

Bonne soirée et allez Brahim...

Tsubasa a écrit:

Nantais a écrit:Tu m'as donné envie de le voir [sour]

[sour]

Bonne soirée et allez Brahim...

Brahim a perdu, son adversaire trop impressionnant.

Il est jeune il a le temps pour devenir champion du monde.

Parra a maté Asloum

Le Vénézuelien Lorenzo Parra a conservé, lundi soir, au Palais Omnisports de Paris-Bercy, sa couronne mondiale WBA des mouche en battant aux points le Français Brahim Asloum.

Le défi proposé au Berjallien, cinq ans après son titre olympique, s'est avéré trop dur à assumer face à un boxeur de la trempe de Parra qui défendait son bien pour la cinquième fois dans l'enceinte parisienne depuis sa première consécration obtenue en décembre 2003 aux dépens du Portoricain Eric Morel. Asloum, au début de sa carrière professionnelle, n'a rien à regretter, il aura dans le futur d'autres occasions de rafler un titre mondial. Le champion olympique s'est montré impuissant face au métier exercé par le boxeur sud-américain trop expérimenté qui a mené le combat de bout en bout.

Le combat n'est pas parti sur des bonnes bases pour le protégé de Louis Acariès, touché à l'oeil droit dès la première reprise sur un coup de tête involontaire de Parra, auteur dans le round suivant d'une droite en contre époustouflante qui a envoyé Asloum au tapis. Mal embarqué dans son combat, le boxeur tricolore a essuyé ensuite une pluie de coups mais n'a pas vacillé une seconde fois. Sûr de sa boxe, maître de ses appuis, Parra a distillé sa boxe sans s'affoler, s'adaptant comme à son habitude à la tactique de son adversaire et jouant de l'esquive à la perfection. Confronté à une situation très périlleuse, le champion olympique s'est accroché comme il a pu jusqu'au bout de cette bataille à sens unique sans jamais pouvoir percer le cuirasse du roc d'Aragua malgré quelques timides tentatives au quatrième round.

Lorenzo Parra, qui reste invaincu en 27 combats professionnels (dont 17 avant la limite), a largement mérité sa victoire aux dépens d'un Brahim Asloum qui ne doit pas nourrir de regrets. Pour accéder à la plus haute marche mondiale, le Berjallien, battu pour la première fois en 20 combats (19 victoires dont 7 avant la limite), devra se frotter encore à des adversaires du calibre de Parra. La récompense viendra plus tard. «J'ai boxé plus fort que moi. Il m'a dominé. J'ai encore une grosse marge de progression. Il m'a contré à la 2e reprise. J'ai fait un voyage au tapis. Il s'en est suivi quelques reprises dans le brouillard. On ne peut pas gagner à tous les coups. J'ai rempli plus ou moins mon contrat. J'ai tenté de régaler le public. J'ai loupé mais je le remercie», a déclaré Asloum.