Finaliser le maintien

Nantes, le 9 février 2006. Après une défaite à Toulouse qui mettait un terme à un bon mois de janvier, les Canaris s'apprêtent à recevoir deux fois consécutivement. Sochaux puis Troyes, deux formations dans leur zone de classement. L'occasion pour Serge Le Dizet de s'approcher sérieusement du maintien, mathématique.

'est une semaine importante qui s'annonce avec deux matchs à domicile...
Serge Le Dizet : Oui, et ce sont deux matches proches l'un de l'autre, avec seulement 72 heures de récupération, avant un déplacement à Lyon dont on connaît la qualité. Il sera évidemment important pour nous de prendre des points.

Vous recevez Sochaux à un moment où cette équipe est mieux...
Serge Le Dizet : Ils prennent moins de buts et ils ont retrouvé des joueurs importants avec l'association Ilan - Dagano qui rassurent et le recrutement de Mézague au milieu qui donne plus d'efficacité. Sur ce que j'en ai vu, il semblerait que c'est une équipe qui joue. Ils peuvent être un peu plus ambitieux dans le match. Ca peut être un match plus ouvert que face à Nice qui était venu d'abord pour bien défendre.

Sochaux et Nantes, deux clubs formateurs...
Serge Le Dizet : Sochaux a connu une période assez faste avec une génération-phare. Ils ont trouvé une équipe très compétitive, mais beaucoup de joueurs sont partis, l'entraîneur a changé et il faut aujourd'hui reconstruire. Il faut laisser le temps au temps. C'est un peu à l'image de Nantes, même si nous avons eu plus de difficulté à tenir le haut du tableau depuis quelques saisons.

Une histoire de cycles ?
Serge Le Dizet : Nos résultats ont souvent été le fruit de générations. Alors la question est de savoir s'il y a une génération à venir. Mais nous avons aussi connu des difficultés d'ordre extra sportif, de structure. C'est vrai, il y a un décalage entre les attentes et les capacités.

"Faire sauter
les verrous"
La défaite à Toulouse sonne-t-elle comme une remise en cause ?
Serge Le Dizet : Après analyse, nous sommes tombés sur une équipe qui nous a attendu et qui nous a fait déjouer. On a l'impression de ne pas avoir franchi le cap. Mais, en même temps, nous sommes plus ou moins resté sur la lignée du mois de janvier, sur le plan défensif. Mais c'est offensivement que nous n'avons pas suffisamment trouvé les décalages. Pour les joueurs comme pour les techniciens, c'est désolant. Ca veut dire qu'il faut continuer à travailler. Toulouse m'a fait penser à Saint-Etienne, une équipe qui vous attend même à domicile. De toute façon, nous n'avons pas le choix : il faut réussir à faire sauter ces verrous.

La question du maintien est-elle encore d'actualité ?
Serge Le Dizet : Rien n'est fait même si nous avons pris quelques points en janvier. Il faudra 38 ou 39 points et il faudra aller les chercher le plus vite possible. Il ne faut pas attendre et aller les chercher. En soi, cette pression n'est pas mauvaise. Elle fait avancer. Il faut savoir la gérer pour ne pas déjouer. Chaque match est important et chaque point pris l'est tout autant. Il ne faut pas tout remettre en cause sur une défaite, mais il faut finaliser le maintien le plus vite possible, notamment par des victoires à domicile face à des adversaires de notre valeur.

Qu'évoque pour vous le fait d'avoir deux joueurs en finale de la CAN ?
Serge Le Dizet : C'est un événement important. On dit même que la CAN est plus importante que la Coupe du Monde pour certains joueurs africains... Emerse et Gilles sont des joueurs de talents et qu'ils soient en finale, c'est bien pour eux. Pour le Club, c'est pénalisant, mais c'est comme ça.