Stéphane Ziani retrouve les Canaris

A 33 ans, Stéphane Ziani entame sa quinzième saison professionnelle, ce qui en fait le recordman de matches en Ligue 1 en activité (381). L'ancien Canari, auteur de 200 rencontres sous le maillot nantais en sept ans, revient à la Beaujoire pour la sixième fois. Tour d'horizon.

Sa carrière : « Quand je regarde les chiffres, je suis content de sa durée. Toutes les rencontres que j'ai pu faire ont été hyper enrichissantes. J'ai eu la chance d'être épargné par les blessures et d'avoir une constitution solide. Un peu de talent aussi. Sans être un moine, j'ai su privilégier l'hygiène de vie pour durer. En France, à l'inverse de l'Italie ou l'Espagne, on a tendance à avoir peur des joueurs ayant passé la trentaine. »

La Corse : « Il y a un décalage entre la Corse vue du continent et celle que je vis au quotidien. Les Corses sont des gens attachants, avec des valeurs (famille, terre). Je préfère voir grandir mes enfants ici plutôt qu'ailleurs. J'ai choisi Ajaccio pour plusieurs raisons : une qualité de vie exceptionnelle, une équipe vraiment sympa, un entraîneur super (qui sait gérer des joueurs de mon âge), un club en devenir. Les gens ne m'en veulent pas d'être passé de Bastia (L2) à l'ACA. Ils savent que j'ai joué le jeu au Sporting. J'ai simplement saisi une opportunité. »

Nantes : « Même si je n'ai pas été là en 95, j'ai été content de connaître la génération championne de France. C'était la mienne. On a tous atteint notre rêve : devenir pro et faire carrière. Le titre en 2001, personnellement, ça été un moment fort. Depuis tout petit, j'en rêvais. Je reste toujours un supporter du FC Nantes. Aujourd'hui, le club a l'air de retrouver plus de stabilité. Il semblerait qu'il n'y ait plus de querelles internes. Ce qui fait que, comme par hasard, ça va beaucoup mieux sur le terrain. J'en suis content. »

Le match : « On va chez le leader qui reste sur deux bons matches. Comme nous. On va donc voir qui sera le plus en forme (rire) ! Nantes pratique un jeu pétillant. Le physique est là, le petit brin de réussite aussi, certains sont en forme (Faé), d'autres se révèlent (Glombard). Ça promet. Des conseils à Courbis ? Non, il connaît très bien le sujet ! On n'a pas encore évoqué le rendez-vous de samedi, c'est prévu pour demain (aujourd'hui). Ça va être marrant... J'ai hâte de voir ce qu'il va nous concocter. Une ou des petites surprises ne sont pas à exclure... »

La reconversion : « J'y pense, forcément. A bientôt 34 ans, si ce n'était pas le cas, je serais un peu abruti. Désormais, je suis partagé. Si, parfois, comme je l'ai déjà dit, j'ai envie de sortir du foot, d'autres fois, je me dis que c'est quand même le milieu que je connais le mieux. Ce serait dommage de ne pas utiliser mon expérience. Après, reste à définir à quel poste : entraîneur - je prépare mes diplômes (BE1) -, superviseur, agent... Mon choix n'est pas arrêté. Malgré tout, j'ai la chance d'avoir des affaires en cours qui, une fois la carrière finie, peuvent prendre le relais. En fait, les opportunités feront que... »

Recueilli par J-Y QUEIGNEC.

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