La formation et le football nantais à un virage

mercredi 24 mai 2006
La formation et le football nantais à un virage
Les jeunes footballeurs issus du centre de formation de la Jonelière n'espèrent qu'une seule chose : signer leur premier contrat professionnel.

Depuis trois décennies, le FC Nantes perpétue une tradition bien ancrée. Une politique aujourd'hui de plus en plus contestée.
Une marque de fabrique. Plus que cela, un label de qualité, estampillé FC Nantes, qui a fait et fait la renommée du club depuis presque trois décennies maintenant. Desailly, Deschamps, Karembeu, Ouédec, Pedros, la liste des glorieux Nantais passés par la case Jonelière est loin d'être exhaustive, mais donne déjà le ton. Entamée en 1963, la formation nantaise a continué, depuis, de se perpétuer avec la création du centre José-Arribas, en 1978. Chaque année, la sélection s'opère pour garder ceux qui signeront, au final, leur premier « contrat pro ». Beaucoup d'appelés pour finalement peu d'élus à l'arrivée (3 sur une promotion de 20 joueurs). Un rêve pour tout footballeur, un défi pour le club.

« On va vers une élite. En 5 ans, on doit faire en sorte qu'un jeune passe professionnel. Mais le parcours n'est pas simple. Souvent, c'est le mental qui fait la différence », explique Laurent Guyot, responsable du centre de formation du FC Nantes.

La formation nantaise a toutefois beaucoup évolué depuis ses débuts. « On est à un tournant. Le football moderne demande beaucoup plus de qualités athlétiques. » Malgré tout, le FC Nantes s'applique à resservir une recette qui continue de faire ses preuves et de s'appuyer sur des valeurs collectives qui font toujours sa réputation. « Si on veut encore exister, il faut continuer de s'appuyer sur notre philosophie. Il n'est pas question de changer quoi que ce soit, car c'est ce qui fait notre force. Mais il faut savoir prendre en compte cette évolution. Le danger est justement de se dire que tout va bien », souligne Laurent Guyot.

Être plus exigeant dans la sélection

Pourtant, l'école nantaise est aujourd'hui talonnée par la concurrence française et surtout européenne. Paris, Chelsea, Arsenal, la formation est devenue un créneau à la mode, certains n'hésitant pas à investir de grosses sommes d'argent pour s'attacher les services d'un jeune footballeur.

« Tous les joueurs disposent d'un « agent » pour les conseiller. Pour avoir un très bon jeune aujourd'hui, il faut parfois sortir des sommes affolantes ! Certains parents voient même leur fils comme une valeur marchande. Maintenant, il faut savoir si le joueur veut raisonner en terme de progression sportive ou en terme financier. En tout cas ici, ça n'a jamais été notre politique. »

Reste que peu de joueurs sortis de la Jonelière intègrent aujourd'hui l'équipe première au terme de leur formation. « On ne peut pas se vanter d'avoir une équipe à 80 % issue de la formation, même si on ne peut pas se dédouaner totalement des mauvais résultats actuels. On se doit surtout d'être plus exigeant dans la sélection. »

Une situation très inconfortable dont on ne peut que constater amèrement les effets du côté de l'équipe dirigeante. « Je regrette d'avoir à faire venir des joueurs de l'extérieur. Mais la situation nous y oblige car la formation ne suit pas forcément », rappelait Rudi Roussillon, le président du FC Nantes, il y a encore quelques jours. Pas de quoi pourtant tout remettre en cause, car « si on tire le bilan des joueurs transférables financièrement intéressants, on se rend compte que la plupart sont issus de la Jonelière », conclut Laurent Guyot. Preuve que la politique nantaise a peut-être encore du bon.
Julien PATRON.

nantes.maville.com

Mauvais mathématicien ce journaliste !! sa démo à la fin prouve une chose que le centre fonctionnait il y a 5 ans c'est tout. Pour le reste on sait que ce centre ne nous apporte plus rien depuis, en partie aux causes expliquées dans l'article, la concurence nationale et internationale, l'envolée des prix pour les meilleurs jeunes peut etre aussi a notre cellule de recrutement. La CFA est actuellement 10 eme sur 18 !!! les gambardella se font sans nous et je ne pense pas que les Strasbourg, Le Mans, Nancy qui étaient en 1/2 soient beaucoup plus riche que nous pour attirer les meilleurs jeunes...Il faut avoir un partenariat solide en région parisienne là ou sortent la majorié des jeunes. Un club recruteur qui teste les jeunes avant de nous les envoyer. On a essayé avec le racing je crois mais cela n'a rien donné mais c'est a revoir. Henry, Anelka etc... tous viennent de petits clubs parisiens. Mais est-ce encore une priorité du FCNA ????