- buddhaFondateur
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Les limites de Roussillon
Ven 19 Aoû 2005, 04:05
Le FC Nantes en rage après Guy Hillion
Chronique et interview, le 19 août 2005
Lorsqu’on évoque certains noms tels que Suaudeau, Denoueix, N’Doram ou Hillion, les supporters Nantais se prennent à rêver d’un retour salvateur aux affaires. N’Doram a été recruté à la va-vite pour que l’assemblée générale du 28 juin ne tourne pas au fiasco général. Il n’est toujours pas là et ne sait pas encore avec qui il travaillera. Pendant ce temps, Serge Le Dizet enrage de constater qu’il n’a aucun interlocuteur technique valable et que les dossiers du recrutement n’avancent pas. Rudi Roussillon n’est pas parvenu à convaincre Raynald Denoueix. Et lorsque Guy Hillion pointe le mal nantais à l’occasion d’une interview accordée au mensuel Breizh Foot Pro, Jean-Luc Gripond (eh oui !),
Robert Budzynsky et d’autres jouent les vierges effarouchées et ruent dans les brancards. Ils promettent que Guy Hillion va entendre parler du pays et se pressent de suspendre à nouveau (*) leur part du budget publicitaire du journal. (F.P.) (© 2005) FCNantes.com (http://www.fcnantes.com/articles/050819Hillion.php)
Tandis que l’effectif pro a plutôt bien débuté son championnat, malgré un gros couac face à Ajaccio, Serge Le Dizet ne peut s’empêcher de montrer son agacement face à l’incroyable vide qui règne au club en matière de recrutement. Robert Budzynski ne fait plus rien ou presque et ça n’est pas nouveau. L’attentisme et l’opacité ont des limites. Sa dernière mission semble de devoir convaincre le défenseur Jean-Jacques Pierre de venir compenser la fragilité de Mauro Cetto. Le nouveau président Rudi Roussillon découvre le métier et accumule les échecs non sans avoir rappelé Jean-Luc Gripond à la rescousse dans le dossier Bamogo.
Quelle fine équipe n’est-ce pas ? Serge Le Dizet réclame un attaquant et un défenseur central. Le budget recrutement est toujours intact. Pourtant, il ne sera pas dépensé entièrement au 31 août. On le croit même, à tort, augmenté lorsqu’on gaspille de l’énergie à vouloir recruter un attaquant brésilien hors de prix. Dans sa communication, Rudi Roussillon laisse entendre que Serge Dassault a mis la main au portefeuille pour dépenser ce qui à son échelle représente quelques petites pièces jaunes. En réalité, il n’en est rien. Le club s’autofinance tant bien que mal et provisionne à vue. Pendant ce temps, de bons joueurs sont prêtés à des concurrents et le coach nantais essaye de ne pas se disperser pour ne pas péter un plomb. Il juge plus sage de conserver toute son attention à un groupe dont la valeur se situe toujours entre la 8ème et la 15ème place… de quoi faire rêver les derniers réticents abonnés potentiels.
Evidemment, on aimerait se dire que le FC Nantes n’a pas besoin de chercher ailleurs les joyaux qu’il est censé former. Mais tel n’est pas le cas. Les joyaux nantais sont de plus en plus rares et sont convoités de plus en plus tôt par des clubs qui ne finissent pas dix-septième et qui affichent une ambition autrement plus aguichante. Alors on nous opposera des cycles de performances et de maturité pour expliquer le long creux actuel. Mais la relégation évitée de justesse était toute proche de révolutionner ces cycles qui ne vivent plus que dans la tête de personnalités qui n’ont pas compris que le football ne répondait pas forcément à une fumeuse logique structurelle. Surtout quand le mal nantais d’aujourd’hui est ce qui faisait autrefois sa force : la supériorité de sa formation. A vrai dire, en l’état actuel, aucun élément ne dispense de penser que le FC Nantes court toujours à sa perte.
Mais il ne faut surtout pas l’exprimer trop fort… sous peine d’être rappelé à l’ordre : FCNantes.com ne peut plus travailler décemment depuis une article paru au sujet du transfert de Jérémy Toulalan (**). Breizh Foot Pro est appauvri pour avoir eu l’outrecuidance de relayer les propos acerbes de Guy Hillion. Christophe Delacroix en a certes rendu une interview plus édulcorée pour Ouest-France. Mais lorsque le très bon Pierre-Yves Ansquer, pour France Football, n’est pas tendre avec Robert Budzynsky, il n’est sans doute pas rappelé à l’ordre… il ne manquerait plus que ça. Un « petit mensuel » et « un petit site indépendant » n’ont pas le droit aux mêmes égards. La liberté d’informer répond à des règles que nous apprenons à nos dépends.
Pour en revenir à l’interview de Guy Hillion, il indique entre autre que le problème de la détection des jeunes et les imbroglios d’attribution de budget sont à l’origine de certains maux du club. Nous avions nous aussi indiqué que le gros chantier futur du FC Nantes se situait effectivement à ce niveau. Le club doit se pencher très sérieusement sur ses questions de détection et y mettre les moyens adéquats pour ne plus se contenter d’un constat d’inertie quand il est évident que la seule évocation du nom de La Jonelière ne suffit plus à faire plier les meilleurs jeunes de l’hexagone.
Guy Hillion ne dit pas que cela. Il évoque aussi des guerre de petites chapelles, des intérêts personnels qui priment au dépend de ceux du club. Le FC Nantes vit sur ses acquis, se révolutionne (le mot est fort, le résultat est insipide) sans idées directrices et subit toujours les conséquences de petites luttes de pouvoir. Mickaël Landreau avait fait cet hiver sa partie du boulot. Mais la révolution est loin d’être celle attendue. Comment admettre et excuser aujourd’hui que le FC Nantes n’ait pas su convaincre Guy Hillion et Raynald Denoueix de venir apporter leur expérience et leur connaissance au service de leur amour du club ?
Guy Hillion pari que cela se fera un jour. Pour l’heure nous vous proposons de prendre connaissance de son interview parue dans le numéro du mois d’août du mensuel Breizh Foot Pro.
(*) Le budget publicitaire octroyé par le FC Nantes au mensuel Breizh Foot Pro avait déjà été suspendu jusqu’à nouvel ordre suite à leur reprise d’un pamphlet paru sur FCNantes.com à propos de Jean-Luc Gripond.
(**) Alors que FCNantes.com avait reçu l'autorisation d'accéder aux zones de presse depuis deux mois, le 28 juin, date de l'Assemblée Générale du club, nous nous sommes vu refuser l'accès aux points presse à l'initiative de M. Jean-Paul Vanneraud (journaliste à Presse Océan) en qualité de Syndic de Presse, suite à l'article "Oui, il faut garder Toulalan !" paru sur notre site. Cette interdiction est étendue par le club, à l'enceinte du centre sportif de La Jonelière. Le club a par ailleurs déclaré ne pas souhaiter que le site FCNantes.com ne prenne trop d'ampleur...
Frédéric Porcher, le 19 août 2005.
Guy Hillion, l´ex-recruteur nantais, officie désormais pour... Rennes !
Nom : Hillion. Prénom : Guy. Age : 55 ans. Profession : dénicheur de jeunes talents sur la région Aquitaine pour le Stade Rennais (depuis le 1er juillet) après avoir fait les beaux jours du FC Nantes et des Girondins de Bordeaux. Entretien avec un recruteur hors pair qui s´est engagé contractuellement pour une année.
Breizh Foot Pro : Guy, si on vous avait dit, il y a 5 ans, que vous deviendriez recruteur de jeunes pour Rennes, qu´auriez-vous pensé ?
Guy Hillon : Je me serais posé des questions. Je me serais sans doute dit qu´il ne faut pas se prononcer trop vite et que tout peut changer. Mais c´était certainement très loin de ma pensée.
Avec le recul, quand on connaît la rivalité entre les Canaris et les Rouge et Noir, avez-vous l´impression d´être passé chez l´ennemi ?
Non, pas du tout ! Lorsque j´ai quitté Nantes, on me disait déjà que j´allais chez l´ennemi, et là, de Bordeaux à Rennes, c´est un peu pareil. Je n´ai pas du tout cette impression dans la mesure où, en plus, j´ai proposé mes services à Nantes. Je n´ai jamais eu de réponse. Je pense que mon retour sur Nantes était sans doute prématuré avec certaines personnes en place.
Pourquoi cela a-t-il bloqué ?
Aucune idée. Je vous dis, je n´ai pas eu de réponse. C´est plus un problème de personnes, de rivalité... Peut-être aussi que certains avaient peur de mon retour, je ne sais pas. Certains sont à des places où ils se trouvent bien et ma présence aurait peut-être pu les perturber, les gêner. Pourtant, j´avais proposé exactement les mêmes services (collaborateur) qu´à Rennes, c´est-à-dire rester sur Bordeaux car, pour des raisons familiales, je ne peux pas déménager.
Il y a quelque temps, il se murmurait que vous succéderiez à Robert Budzynski en tant que directeur sportif...
C´est un poste qui m´aurait plu - mon expérience peut me le permettre - et que j´aurais bien accepté. Voire même adjoint de directeur sportif. Maintenant, je le répète, mes raisons familiales ne me permettent pas de bouger.
A un moment, il se disait aussi que, si vous étiez resté fidèle au FCNA, vous auriez fait de l´ombre à "Bud". Mais maintenant qu´il est parti...
Certes, il est parti mais ma proposition datait d´avant son départ. Sa présence a-t-elle empêché mon retour ? Je ne le crois pas. D´autres personnes voyaient sans doute mal mon retour. Véhiculant une image qui n´est pas trop mauvaise, ça pouvait certainement gêner leur promotion.
Suite à votre départ de la Jonelière, vous avez été remplacé par trois personnes (Jacky Soulard, Bernard Blanchet et Vincent Bracigliano). Croyez-vous qu´ils sont trois fois meilleurs que vous ?
(rires) Faudra leur demander ce qu´ils en pensent (sourire) !
Evoquons Rennes. Qu´est-ce qui vous a séduit dans le discours breton ?
Je connais tout le staff, notamment Rampillon. Ca fait 14 ans qu´on se bagarre sur les meilleurs joueurs. Je connais le sérieux du Stade rennais et de la cellule recrutement. Et puis, je suis quand même aussi Breton dans l´âme ! Je suis originaire de Saint-Brieuc. Rennes et Nantes étaient donc les deux clubs qui pouvaient répondre à ma demande. Je me voyais mal aller travailler pour Monaco, Lens ou Strasbourg car ce ne sont pas mes régions de prédilection. Ca n´a pas du tout été une question d´argent car la proposition bordelaise était nettement plus avantageuse. Ca s´est fait au feeling et faute de réponse nantaise.
Pensez-vous qu´aujourd´hui, votre nouveau club est plus performant que le FCNA dans le recrutement dit juvénile ?
(il coupe) Ah oui ! Mieux organisé, Rennes est également plus présent, couvre mieux les secteurs. Plus présent aussi sur les très bons joueurs. Lorsqu´il y a un très bon élément, Rennes est dessus. A Bordeaux, je me suis souvent trouvé en bagarre avec Rennes. Ils ont une façon de travailler qui a fait ses preuves depuis de longues années. Il suffit de voir les joueurs de valeur au niveau de l´équipe fanion et des jeunes.
Il n´y a pas si longtemps, Nantes attirait ces (bons) jeunes. Pourquoi, désormais, vont-ils en Ille-et-Vilaine plutôt qu´en Loire-Atlantique ?
Vous savez, un jeune, quatre fois sur cinq, ne choisit pas d´aller à Rennes ou à Nantes. C´est le club qui le fait venir. C´est différent. C´est là où la partie décision, commercial (générosité aussi, il ne faut pas le cacher), relationnel, efficacité, organisation doit exister.
En termes financiers, Nantes devrait-il faire un effort de ce côté, en proposant un peu plus de sous...
Ce n´est pas proposer plus d´argent, c´est en proposer quand il le faut. C´est différent. Car je persiste à dire que le budget du FCN est plus élevé que celui de Rennes au niveau centre de formation. Y´a pas photo, je pense. Sauf que, sur un très bon jeune, il paraît que Nantes ne veut pas mettre d´argent. Alors, je ne sais pas où va l´argent du Centre. Est-il bien dispatché, le budget idoine est-il assez élevé, est-il bien défini ? C´est cela qu´il faut se dire ! Sur un très bon jeune (15 ans), on doit être présent. Il faut y aller. Car s´il est très bon, il a quand même beaucoup plus de chances de finir très bon professionnel plutôt qu´un autre très moyen, non ?
Derrière le groupe de Serge Le Dizet, on a l´impression, au niveau jeunes s´entend, que c´est le désert.
Je ne me prononcerai pas. Je ne me permettrai pas de juger les gens en place. Ils fonctionnent le mieux possible, dans une organisation établie. Maintenant, quels sont leurs possibilités, leurs moyens, leurs pouvoirs ? Je n´en sais rien.
...Mais vous en avez entendu parler ?
Ben, on entend parler d´un tas de choses. Maintenant, non. L´avenir nous le dira. Je ne peux pas me prononcer.
Le retour à Nantes de N´Doram comme recruteur en chef, c´est une bonne chose ?
De toute façon, il fallait prendre un virage, un tournant. Sur l´homme, c´est obligatoirement une bonne chose car Japhet a créé toute une image au FC Nantes. Son retour est bien perçu. Maintenant, on saura si c´est une bonne chose - comme ma présence à Rennes, à Bordeaux ou à Nantes - au fil des ans et des résultats. Il faut dire que sa réussite (celle de N´Doram) ne passe pas que par lui-même. Un seul homme ne peut pas y arriver dans une cellule recrutement pro. Ce n´est pas possible. Ou il est responsable du recrutement pro et on lui met des adjoints, ou il est non-responsable mais alors on détermine bien les rôles pour savoir qui commande quoi...
Croyez-vous qu´un jour vous pourriez revenir à Nantes ?
Ca ne dépendra pas de moi (rire). Moi, je suis toujours ouvert. Mon club, c´est Nantes. J´y ai passé d´excellentes années, seize au total. Je pense y avoir laissé un bon souvenir.
Et Raynald Denoueix, votre ami, pensez-vous qu´il puisse un jour remettre les pieds à la Jonelière ?
Ah, tout à fait ! Je pensais même qu´il serait revenu cette année mais je crois que cela a été mal négocié, mal déterminé, mal exprimé. Il était très attiré par le poste (manager général sportif, c´est-à-dire responsable de terrain de toutes les équipes avec un oeil sur le recrutement, soit le même poste qui devait échoir à Jean-Claude Suaudeau il y a quelques années, ndlr). Il est toujours très attiré par le club. Maintenant, ça a capoté parce que ce n´était pas assez clair.
Alors, quand vous revoit-on tous les deux sur les bords de l´Erdre ?
Eh bien, quand la direction du FC Nantes voudra bien faire en sorte que notre retour soit effectif dans un organigramme de fonctionnement clair et précis. A partir de là, ça ne devrait pas être difficile.
Breizh Foot Pro (août 2005)
FCnantes.com
Chronique et interview, le 19 août 2005
Lorsqu’on évoque certains noms tels que Suaudeau, Denoueix, N’Doram ou Hillion, les supporters Nantais se prennent à rêver d’un retour salvateur aux affaires. N’Doram a été recruté à la va-vite pour que l’assemblée générale du 28 juin ne tourne pas au fiasco général. Il n’est toujours pas là et ne sait pas encore avec qui il travaillera. Pendant ce temps, Serge Le Dizet enrage de constater qu’il n’a aucun interlocuteur technique valable et que les dossiers du recrutement n’avancent pas. Rudi Roussillon n’est pas parvenu à convaincre Raynald Denoueix. Et lorsque Guy Hillion pointe le mal nantais à l’occasion d’une interview accordée au mensuel Breizh Foot Pro, Jean-Luc Gripond (eh oui !),
Robert Budzynsky et d’autres jouent les vierges effarouchées et ruent dans les brancards. Ils promettent que Guy Hillion va entendre parler du pays et se pressent de suspendre à nouveau (*) leur part du budget publicitaire du journal. (F.P.) (© 2005) FCNantes.com (http://www.fcnantes.com/articles/050819Hillion.php)
Tandis que l’effectif pro a plutôt bien débuté son championnat, malgré un gros couac face à Ajaccio, Serge Le Dizet ne peut s’empêcher de montrer son agacement face à l’incroyable vide qui règne au club en matière de recrutement. Robert Budzynski ne fait plus rien ou presque et ça n’est pas nouveau. L’attentisme et l’opacité ont des limites. Sa dernière mission semble de devoir convaincre le défenseur Jean-Jacques Pierre de venir compenser la fragilité de Mauro Cetto. Le nouveau président Rudi Roussillon découvre le métier et accumule les échecs non sans avoir rappelé Jean-Luc Gripond à la rescousse dans le dossier Bamogo.
Quelle fine équipe n’est-ce pas ? Serge Le Dizet réclame un attaquant et un défenseur central. Le budget recrutement est toujours intact. Pourtant, il ne sera pas dépensé entièrement au 31 août. On le croit même, à tort, augmenté lorsqu’on gaspille de l’énergie à vouloir recruter un attaquant brésilien hors de prix. Dans sa communication, Rudi Roussillon laisse entendre que Serge Dassault a mis la main au portefeuille pour dépenser ce qui à son échelle représente quelques petites pièces jaunes. En réalité, il n’en est rien. Le club s’autofinance tant bien que mal et provisionne à vue. Pendant ce temps, de bons joueurs sont prêtés à des concurrents et le coach nantais essaye de ne pas se disperser pour ne pas péter un plomb. Il juge plus sage de conserver toute son attention à un groupe dont la valeur se situe toujours entre la 8ème et la 15ème place… de quoi faire rêver les derniers réticents abonnés potentiels.
Evidemment, on aimerait se dire que le FC Nantes n’a pas besoin de chercher ailleurs les joyaux qu’il est censé former. Mais tel n’est pas le cas. Les joyaux nantais sont de plus en plus rares et sont convoités de plus en plus tôt par des clubs qui ne finissent pas dix-septième et qui affichent une ambition autrement plus aguichante. Alors on nous opposera des cycles de performances et de maturité pour expliquer le long creux actuel. Mais la relégation évitée de justesse était toute proche de révolutionner ces cycles qui ne vivent plus que dans la tête de personnalités qui n’ont pas compris que le football ne répondait pas forcément à une fumeuse logique structurelle. Surtout quand le mal nantais d’aujourd’hui est ce qui faisait autrefois sa force : la supériorité de sa formation. A vrai dire, en l’état actuel, aucun élément ne dispense de penser que le FC Nantes court toujours à sa perte.
Mais il ne faut surtout pas l’exprimer trop fort… sous peine d’être rappelé à l’ordre : FCNantes.com ne peut plus travailler décemment depuis une article paru au sujet du transfert de Jérémy Toulalan (**). Breizh Foot Pro est appauvri pour avoir eu l’outrecuidance de relayer les propos acerbes de Guy Hillion. Christophe Delacroix en a certes rendu une interview plus édulcorée pour Ouest-France. Mais lorsque le très bon Pierre-Yves Ansquer, pour France Football, n’est pas tendre avec Robert Budzynsky, il n’est sans doute pas rappelé à l’ordre… il ne manquerait plus que ça. Un « petit mensuel » et « un petit site indépendant » n’ont pas le droit aux mêmes égards. La liberté d’informer répond à des règles que nous apprenons à nos dépends.
Pour en revenir à l’interview de Guy Hillion, il indique entre autre que le problème de la détection des jeunes et les imbroglios d’attribution de budget sont à l’origine de certains maux du club. Nous avions nous aussi indiqué que le gros chantier futur du FC Nantes se situait effectivement à ce niveau. Le club doit se pencher très sérieusement sur ses questions de détection et y mettre les moyens adéquats pour ne plus se contenter d’un constat d’inertie quand il est évident que la seule évocation du nom de La Jonelière ne suffit plus à faire plier les meilleurs jeunes de l’hexagone.
Guy Hillion ne dit pas que cela. Il évoque aussi des guerre de petites chapelles, des intérêts personnels qui priment au dépend de ceux du club. Le FC Nantes vit sur ses acquis, se révolutionne (le mot est fort, le résultat est insipide) sans idées directrices et subit toujours les conséquences de petites luttes de pouvoir. Mickaël Landreau avait fait cet hiver sa partie du boulot. Mais la révolution est loin d’être celle attendue. Comment admettre et excuser aujourd’hui que le FC Nantes n’ait pas su convaincre Guy Hillion et Raynald Denoueix de venir apporter leur expérience et leur connaissance au service de leur amour du club ?
Guy Hillion pari que cela se fera un jour. Pour l’heure nous vous proposons de prendre connaissance de son interview parue dans le numéro du mois d’août du mensuel Breizh Foot Pro.
(*) Le budget publicitaire octroyé par le FC Nantes au mensuel Breizh Foot Pro avait déjà été suspendu jusqu’à nouvel ordre suite à leur reprise d’un pamphlet paru sur FCNantes.com à propos de Jean-Luc Gripond.
(**) Alors que FCNantes.com avait reçu l'autorisation d'accéder aux zones de presse depuis deux mois, le 28 juin, date de l'Assemblée Générale du club, nous nous sommes vu refuser l'accès aux points presse à l'initiative de M. Jean-Paul Vanneraud (journaliste à Presse Océan) en qualité de Syndic de Presse, suite à l'article "Oui, il faut garder Toulalan !" paru sur notre site. Cette interdiction est étendue par le club, à l'enceinte du centre sportif de La Jonelière. Le club a par ailleurs déclaré ne pas souhaiter que le site FCNantes.com ne prenne trop d'ampleur...
Frédéric Porcher, le 19 août 2005.
Guy Hillion, l´ex-recruteur nantais, officie désormais pour... Rennes !
Nom : Hillion. Prénom : Guy. Age : 55 ans. Profession : dénicheur de jeunes talents sur la région Aquitaine pour le Stade Rennais (depuis le 1er juillet) après avoir fait les beaux jours du FC Nantes et des Girondins de Bordeaux. Entretien avec un recruteur hors pair qui s´est engagé contractuellement pour une année.
Breizh Foot Pro : Guy, si on vous avait dit, il y a 5 ans, que vous deviendriez recruteur de jeunes pour Rennes, qu´auriez-vous pensé ?
Guy Hillon : Je me serais posé des questions. Je me serais sans doute dit qu´il ne faut pas se prononcer trop vite et que tout peut changer. Mais c´était certainement très loin de ma pensée.
Avec le recul, quand on connaît la rivalité entre les Canaris et les Rouge et Noir, avez-vous l´impression d´être passé chez l´ennemi ?
Non, pas du tout ! Lorsque j´ai quitté Nantes, on me disait déjà que j´allais chez l´ennemi, et là, de Bordeaux à Rennes, c´est un peu pareil. Je n´ai pas du tout cette impression dans la mesure où, en plus, j´ai proposé mes services à Nantes. Je n´ai jamais eu de réponse. Je pense que mon retour sur Nantes était sans doute prématuré avec certaines personnes en place.
Pourquoi cela a-t-il bloqué ?
Aucune idée. Je vous dis, je n´ai pas eu de réponse. C´est plus un problème de personnes, de rivalité... Peut-être aussi que certains avaient peur de mon retour, je ne sais pas. Certains sont à des places où ils se trouvent bien et ma présence aurait peut-être pu les perturber, les gêner. Pourtant, j´avais proposé exactement les mêmes services (collaborateur) qu´à Rennes, c´est-à-dire rester sur Bordeaux car, pour des raisons familiales, je ne peux pas déménager.
Il y a quelque temps, il se murmurait que vous succéderiez à Robert Budzynski en tant que directeur sportif...
C´est un poste qui m´aurait plu - mon expérience peut me le permettre - et que j´aurais bien accepté. Voire même adjoint de directeur sportif. Maintenant, je le répète, mes raisons familiales ne me permettent pas de bouger.
A un moment, il se disait aussi que, si vous étiez resté fidèle au FCNA, vous auriez fait de l´ombre à "Bud". Mais maintenant qu´il est parti...
Certes, il est parti mais ma proposition datait d´avant son départ. Sa présence a-t-elle empêché mon retour ? Je ne le crois pas. D´autres personnes voyaient sans doute mal mon retour. Véhiculant une image qui n´est pas trop mauvaise, ça pouvait certainement gêner leur promotion.
Suite à votre départ de la Jonelière, vous avez été remplacé par trois personnes (Jacky Soulard, Bernard Blanchet et Vincent Bracigliano). Croyez-vous qu´ils sont trois fois meilleurs que vous ?
(rires) Faudra leur demander ce qu´ils en pensent (sourire) !
Evoquons Rennes. Qu´est-ce qui vous a séduit dans le discours breton ?
Je connais tout le staff, notamment Rampillon. Ca fait 14 ans qu´on se bagarre sur les meilleurs joueurs. Je connais le sérieux du Stade rennais et de la cellule recrutement. Et puis, je suis quand même aussi Breton dans l´âme ! Je suis originaire de Saint-Brieuc. Rennes et Nantes étaient donc les deux clubs qui pouvaient répondre à ma demande. Je me voyais mal aller travailler pour Monaco, Lens ou Strasbourg car ce ne sont pas mes régions de prédilection. Ca n´a pas du tout été une question d´argent car la proposition bordelaise était nettement plus avantageuse. Ca s´est fait au feeling et faute de réponse nantaise.
Pensez-vous qu´aujourd´hui, votre nouveau club est plus performant que le FCNA dans le recrutement dit juvénile ?
(il coupe) Ah oui ! Mieux organisé, Rennes est également plus présent, couvre mieux les secteurs. Plus présent aussi sur les très bons joueurs. Lorsqu´il y a un très bon élément, Rennes est dessus. A Bordeaux, je me suis souvent trouvé en bagarre avec Rennes. Ils ont une façon de travailler qui a fait ses preuves depuis de longues années. Il suffit de voir les joueurs de valeur au niveau de l´équipe fanion et des jeunes.
Il n´y a pas si longtemps, Nantes attirait ces (bons) jeunes. Pourquoi, désormais, vont-ils en Ille-et-Vilaine plutôt qu´en Loire-Atlantique ?
Vous savez, un jeune, quatre fois sur cinq, ne choisit pas d´aller à Rennes ou à Nantes. C´est le club qui le fait venir. C´est différent. C´est là où la partie décision, commercial (générosité aussi, il ne faut pas le cacher), relationnel, efficacité, organisation doit exister.
En termes financiers, Nantes devrait-il faire un effort de ce côté, en proposant un peu plus de sous...
Ce n´est pas proposer plus d´argent, c´est en proposer quand il le faut. C´est différent. Car je persiste à dire que le budget du FCN est plus élevé que celui de Rennes au niveau centre de formation. Y´a pas photo, je pense. Sauf que, sur un très bon jeune, il paraît que Nantes ne veut pas mettre d´argent. Alors, je ne sais pas où va l´argent du Centre. Est-il bien dispatché, le budget idoine est-il assez élevé, est-il bien défini ? C´est cela qu´il faut se dire ! Sur un très bon jeune (15 ans), on doit être présent. Il faut y aller. Car s´il est très bon, il a quand même beaucoup plus de chances de finir très bon professionnel plutôt qu´un autre très moyen, non ?
Derrière le groupe de Serge Le Dizet, on a l´impression, au niveau jeunes s´entend, que c´est le désert.
Je ne me prononcerai pas. Je ne me permettrai pas de juger les gens en place. Ils fonctionnent le mieux possible, dans une organisation établie. Maintenant, quels sont leurs possibilités, leurs moyens, leurs pouvoirs ? Je n´en sais rien.
...Mais vous en avez entendu parler ?
Ben, on entend parler d´un tas de choses. Maintenant, non. L´avenir nous le dira. Je ne peux pas me prononcer.
Le retour à Nantes de N´Doram comme recruteur en chef, c´est une bonne chose ?
De toute façon, il fallait prendre un virage, un tournant. Sur l´homme, c´est obligatoirement une bonne chose car Japhet a créé toute une image au FC Nantes. Son retour est bien perçu. Maintenant, on saura si c´est une bonne chose - comme ma présence à Rennes, à Bordeaux ou à Nantes - au fil des ans et des résultats. Il faut dire que sa réussite (celle de N´Doram) ne passe pas que par lui-même. Un seul homme ne peut pas y arriver dans une cellule recrutement pro. Ce n´est pas possible. Ou il est responsable du recrutement pro et on lui met des adjoints, ou il est non-responsable mais alors on détermine bien les rôles pour savoir qui commande quoi...
Croyez-vous qu´un jour vous pourriez revenir à Nantes ?
Ca ne dépendra pas de moi (rire). Moi, je suis toujours ouvert. Mon club, c´est Nantes. J´y ai passé d´excellentes années, seize au total. Je pense y avoir laissé un bon souvenir.
Et Raynald Denoueix, votre ami, pensez-vous qu´il puisse un jour remettre les pieds à la Jonelière ?
Ah, tout à fait ! Je pensais même qu´il serait revenu cette année mais je crois que cela a été mal négocié, mal déterminé, mal exprimé. Il était très attiré par le poste (manager général sportif, c´est-à-dire responsable de terrain de toutes les équipes avec un oeil sur le recrutement, soit le même poste qui devait échoir à Jean-Claude Suaudeau il y a quelques années, ndlr). Il est toujours très attiré par le club. Maintenant, ça a capoté parce que ce n´était pas assez clair.
Alors, quand vous revoit-on tous les deux sur les bords de l´Erdre ?
Eh bien, quand la direction du FC Nantes voudra bien faire en sorte que notre retour soit effectif dans un organigramme de fonctionnement clair et précis. A partir de là, ça ne devrait pas être difficile.
Breizh Foot Pro (août 2005)
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- suprajauneRecrue
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Re: Les limites de Roussillon
Ven 19 Aoû 2005, 09:36
bah moi dans tous les cas j'aurai hâte que ça se fasse...
je comprends même pas les branlitos actuels du club qui ne font rien pour ramener deux personnalités aussi compétentes et qui ont une culture et une connaissance du club énorme....
J'avais dit de bons mots sur Roussillon. Force est de constater que depuis le 28 juin plus rien n'avance...que tout le monde se repose sur ses lauriers et sur cette 3ème place qui n'est qu'un mirage et qui nous retombera vite à la face quand quelques journées se seront écoulées. Encore une fois si rien ne bouge nantes jouera le maintien...et cette fois peut-être même qu'il n'en réchappera pas...
L'an dernier il y avait des clubs comme Istres, Bastia et caen pour nous "protéger"...cette année les promus sont déjà dans le bain et plutôt bons...il va falloir sacrément se magner de se remettre en question...
Et Gripond, Bud etc... DEGAGEZ...... !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
je comprends même pas les branlitos actuels du club qui ne font rien pour ramener deux personnalités aussi compétentes et qui ont une culture et une connaissance du club énorme....
J'avais dit de bons mots sur Roussillon. Force est de constater que depuis le 28 juin plus rien n'avance...que tout le monde se repose sur ses lauriers et sur cette 3ème place qui n'est qu'un mirage et qui nous retombera vite à la face quand quelques journées se seront écoulées. Encore une fois si rien ne bouge nantes jouera le maintien...et cette fois peut-être même qu'il n'en réchappera pas...
L'an dernier il y avait des clubs comme Istres, Bastia et caen pour nous "protéger"...cette année les promus sont déjà dans le bain et plutôt bons...il va falloir sacrément se magner de se remettre en question...
Et Gripond, Bud etc... DEGAGEZ...... !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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