- TriskelBallon d'Or
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FRA : Duverne : «Champions aux points»
Mer 12 Juil 2006, 15:20
12/07/2006
Foot - FRA : Duverne : «Champions aux points»
Il ne s'était pas exprimé depuis qu'il s'est mis au service de l'équipe de France pour la Coupe du monde. A Tignes, où il a rejoint l'Olympique lyonnais mardi pour le traditionnel stage d'avant-saison - « Ici, je suis dans mon jardin », souligne-t-il - Robert Duverne ne souhaitait d'ailleurs pas aborder le sujet des Bleus. Après quelques minutes, le préparateur physique lyonnais a fini par se lâcher, estimant que la France a été championne du monde aux points.
Est-ce facile d'enchaîner un mois et demi passé avec l'équipe de France et une préparation avec l'OL ?
Ce qui a été le plus difficile c'est de passer de douze mois de compétition avec l'OL à un mois et demi avec l'équipe de France. Je rappelle que je ne suis pas le préparateur physique des Bleus, mais celui de l'OL. Vous savez, je suis plus qu'un adepte de l'endurance. J'aurais du mal à convaincre les gens autour de moi que pour réussir une carrière dans le football, il faut être endurant sans l'être moi-même. J'essaye d'amener une démonstration que l'on peut être à la finale de la Coupe du monde et le lendemain en préparation avec son club. De toute façon, ma tâche, c'est de préparer l'OL.
Allez-vous vous servir de cette expérience avec les Bleus pour aider l'OL ?
Je n'étais pas en Allemagne pour apprendre à être préparateur physique, mais pour donner le maximum de mes compétences au service de l'équipe de France, comme chacune des personnes concernées pendant cette compétition. Maintenant, c'est une expérience enrichissante qui m'a appris beaucoup de choses. Je ne sais pas si cela va servir à Lyon. J'espère que cela servira à l'équipe de France dans le futur.
L'OL va-t-il faire mieux que la saison dernière ?
Depuis 1990, l'OL a toujours fait mieux chaque année. Je ne vois pas pourquoi on ne ferait pas mieux l'an prochain, pourquoi on ne continuerait pas notre progression en gagnant un sixième titre et on ne deviendrait pas l'un des plus grands clubs européens. Pour le moment, même en ayant été quart de finaliste de la Ligue des champions trois fois de suite, on ne l'est pas encore.
De votre côté, pourriez-vous poursuivre votre collaboration avec les Bleus ?
Je ne sais pas si on va me demander de le faire mais je pense que je serai le seul à décider. Si on me demande n'importe quel service pour l'équipe de France, je le rendrais. Même si je reste avant tout préparateur physique de l'OL.
Les Bleus ont retrouvé une seconde jeunesse pendant la Coupe du monde, l'OL finit en trombe toutes les années. Quel est votre secret ?
D'abord, je veux préciser que l'an dernier, l'OL a été en trombe dès le 30 août, comme le prouve son succès contre le Real Madrid (3-0) en septembre. Ensuite, j'estime qu'il n'y a pas de secret, c'est la qualité des joueurs qui fait la différence. Moi, je fais seulement en sorte que cette qualité s'exprime. Ce qui change, c'est que la qualité des joueurs est de plus en plus élevée. Moi, je ne change pas.
Etiez-vous persuadé, comme Raymond Domenech, que l'équipe de France serait en finale le 9 juillet ?
Oui, sinon, je ne serais pas venu. Sincèrement, j'aurais pris sept semaines de vacances si j'avais estimé que ce groupe n'était pas capable d'aller au bout. Pareil pour l'OL : si le président Aulas construit une équipe qui ne peut pas être championne de France, j'aurais mon mot à dire. Pour revenir sur la Coupe du monde, j'y suis allé pour la remporter, pas pour battre la Corée ou le Togo. J'ai été confiant et rassuré dès que j'ai compris que nous étions capables de jouer des matches d'intensité égale à ceux joués par l'OL en Ligue des champions. J'ai vu qu'on était sur la bonne voie pour faire une bonne compétition.
Qu'est-ce qui prédomine aujourd'hui : la fierté d'être arrivé en finale ou la déception de l'avoir perdue ?
C'est surtout la déception de ne pas être champion du monde sans en connaître les raisons. On a perdu le match sur un détail, un penalty frappé 5 ou 10 centimètres trop haut. Il n'y avait pas de différences de niveau entre l'Italie et la France. Il n'y a rien tactiquement, techniquement et physiquement qui sacre plus l'Italie que la France. Sur cette finale, avec un système de boxe, on l'aurait emporté aux points. Sauf qu'en football, cela n'existe pas. C'est peut-être présomptueux et prétentieux de le dire mais on a été champions du monde. La différence, c'est que le trophée est passé à 50 cm de moi mais qu'il était dans les bras de Cannavaro et non dans ceux de Zidane. C'est tout.
Avez-vous oeuvré pour tous les préparateurs physiques de France ?
Je n'en suis pas persuadé. Ma préparation a même été qualifiée d'empirique au moment où certains pensaient que l'équipe de France n'irait pas loin. La tendance actuelle est de vouloir rendre le football athlétique alors que de mon côté, je veux faire en sorte que le jeu s'exprime au détriment des qualités athlétiques. Ce qui m'intéresse, c'est qu'à la fin du match le joueur soit encore capable de faire le bon geste technique. Je ne suis pas le porte-parole de ceux qui pensent qu'il faut développer le football de manière scientifique.
Propos recueillis à Tignes par Sylvain Lartaud
Intéressant à lire
Foot - FRA : Duverne : «Champions aux points»
Il ne s'était pas exprimé depuis qu'il s'est mis au service de l'équipe de France pour la Coupe du monde. A Tignes, où il a rejoint l'Olympique lyonnais mardi pour le traditionnel stage d'avant-saison - « Ici, je suis dans mon jardin », souligne-t-il - Robert Duverne ne souhaitait d'ailleurs pas aborder le sujet des Bleus. Après quelques minutes, le préparateur physique lyonnais a fini par se lâcher, estimant que la France a été championne du monde aux points.
Est-ce facile d'enchaîner un mois et demi passé avec l'équipe de France et une préparation avec l'OL ?
Ce qui a été le plus difficile c'est de passer de douze mois de compétition avec l'OL à un mois et demi avec l'équipe de France. Je rappelle que je ne suis pas le préparateur physique des Bleus, mais celui de l'OL. Vous savez, je suis plus qu'un adepte de l'endurance. J'aurais du mal à convaincre les gens autour de moi que pour réussir une carrière dans le football, il faut être endurant sans l'être moi-même. J'essaye d'amener une démonstration que l'on peut être à la finale de la Coupe du monde et le lendemain en préparation avec son club. De toute façon, ma tâche, c'est de préparer l'OL.
Allez-vous vous servir de cette expérience avec les Bleus pour aider l'OL ?
Je n'étais pas en Allemagne pour apprendre à être préparateur physique, mais pour donner le maximum de mes compétences au service de l'équipe de France, comme chacune des personnes concernées pendant cette compétition. Maintenant, c'est une expérience enrichissante qui m'a appris beaucoup de choses. Je ne sais pas si cela va servir à Lyon. J'espère que cela servira à l'équipe de France dans le futur.
L'OL va-t-il faire mieux que la saison dernière ?
Depuis 1990, l'OL a toujours fait mieux chaque année. Je ne vois pas pourquoi on ne ferait pas mieux l'an prochain, pourquoi on ne continuerait pas notre progression en gagnant un sixième titre et on ne deviendrait pas l'un des plus grands clubs européens. Pour le moment, même en ayant été quart de finaliste de la Ligue des champions trois fois de suite, on ne l'est pas encore.
De votre côté, pourriez-vous poursuivre votre collaboration avec les Bleus ?
Je ne sais pas si on va me demander de le faire mais je pense que je serai le seul à décider. Si on me demande n'importe quel service pour l'équipe de France, je le rendrais. Même si je reste avant tout préparateur physique de l'OL.
Les Bleus ont retrouvé une seconde jeunesse pendant la Coupe du monde, l'OL finit en trombe toutes les années. Quel est votre secret ?
D'abord, je veux préciser que l'an dernier, l'OL a été en trombe dès le 30 août, comme le prouve son succès contre le Real Madrid (3-0) en septembre. Ensuite, j'estime qu'il n'y a pas de secret, c'est la qualité des joueurs qui fait la différence. Moi, je fais seulement en sorte que cette qualité s'exprime. Ce qui change, c'est que la qualité des joueurs est de plus en plus élevée. Moi, je ne change pas.
Etiez-vous persuadé, comme Raymond Domenech, que l'équipe de France serait en finale le 9 juillet ?
Oui, sinon, je ne serais pas venu. Sincèrement, j'aurais pris sept semaines de vacances si j'avais estimé que ce groupe n'était pas capable d'aller au bout. Pareil pour l'OL : si le président Aulas construit une équipe qui ne peut pas être championne de France, j'aurais mon mot à dire. Pour revenir sur la Coupe du monde, j'y suis allé pour la remporter, pas pour battre la Corée ou le Togo. J'ai été confiant et rassuré dès que j'ai compris que nous étions capables de jouer des matches d'intensité égale à ceux joués par l'OL en Ligue des champions. J'ai vu qu'on était sur la bonne voie pour faire une bonne compétition.
Qu'est-ce qui prédomine aujourd'hui : la fierté d'être arrivé en finale ou la déception de l'avoir perdue ?
C'est surtout la déception de ne pas être champion du monde sans en connaître les raisons. On a perdu le match sur un détail, un penalty frappé 5 ou 10 centimètres trop haut. Il n'y avait pas de différences de niveau entre l'Italie et la France. Il n'y a rien tactiquement, techniquement et physiquement qui sacre plus l'Italie que la France. Sur cette finale, avec un système de boxe, on l'aurait emporté aux points. Sauf qu'en football, cela n'existe pas. C'est peut-être présomptueux et prétentieux de le dire mais on a été champions du monde. La différence, c'est que le trophée est passé à 50 cm de moi mais qu'il était dans les bras de Cannavaro et non dans ceux de Zidane. C'est tout.
Avez-vous oeuvré pour tous les préparateurs physiques de France ?
Je n'en suis pas persuadé. Ma préparation a même été qualifiée d'empirique au moment où certains pensaient que l'équipe de France n'irait pas loin. La tendance actuelle est de vouloir rendre le football athlétique alors que de mon côté, je veux faire en sorte que le jeu s'exprime au détriment des qualités athlétiques. Ce qui m'intéresse, c'est qu'à la fin du match le joueur soit encore capable de faire le bon geste technique. Je ne suis pas le porte-parole de ceux qui pensent qu'il faut développer le football de manière scientifique.
Propos recueillis à Tignes par Sylvain Lartaud
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- Alex91International
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Date d'inscription : 28/01/2006
Re: FRA : Duverne : «Champions aux points»
Mer 12 Juil 2006, 15:22
:[bouré]: trop long, j'ai pas le courage d'aller jusqu'au bout!
- TriskelBallon d'Or
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Date d'inscription : 06/01/2006
Re: FRA : Duverne : «Champions aux points»
Mer 12 Juil 2006, 15:41
[et] [tri]Alex91 a écrit::[bouré]: trop long, j'ai pas le courage d'aller jusqu'au bout!
- Alex91International
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Ville : Corbeil-Essonnes
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Date d'inscription : 28/01/2006
Re: FRA : Duverne : «Champions aux points»
Mer 12 Juil 2006, 15:46
C'est surtout la déception de ne pas être champion du monde sans en connaître les raisons. On a perdu le match sur un détail, un penalty frappé 5 ou 10 centimètres trop haut. Il n'y avait pas de différences de niveau entre l'Italie et la France.
Et pourtant pour certaines, quelques centimetres peuvent faire toute la différence 8)
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