Le message ne passe pas...

Ligue 1. À Lorient, les Nantais se sont montrés sans envie ni idée directrice. Et pourtant, le discours pendant la semaine avait été clair...

« Quand on fait un match comme celui de Lorient, on s'aperçoit très bien que nos manques sont multiples et ce, depuis trois matches. Et tant sur le plan individuel que collectif. » Le constat de Serge Le Dizet est éloquent : Nantes n'y est pas depuis le début de la saison. Ce ne sont pas les intéressantes bribes de matches vues contre Lyon en première mi-temps qui inverseront cet état de fait. Le coach parle même d'un état « inquiétant » de son équipe. « Sur les résultats et surtout sur les contenus. » Car le plus dommageable reste que les mêmes carences reviennent inexorablement chaque semaine. Alors que des remèdes seraient appliqués. C'est là que le problème est épineux. « On s'était dit et écrit ce qu'il fallait et ne fallait pas faire à Lorient. En clair : retrouver une base de quelque chose qui tient la route. » Résultat : une prestation catastrophique de onze Nantais à la dérive au Moustoir. « Le message, continue le coach nantais, il est le même tout le temps. On rabâche des principes de jeu et des notions collectives. On parle beaucoup, on évoque beaucoup de choses sur le plan du jeu et le samedi en match les mêmes maux reviennent. On se dit « «m...» ça ne répond pas... » donc on se pose des questions. Il y a le message donc ce qu'on dit et ce que l'on veut faire passer et il y a ce qu'on en retient ou ce que l'on veut en retenir. »

En somme, le message du technicien nantais ne passe pas. « Et pourtant, j'ai changé des choses à l'entraînement, estime l'ancien défenseur. Mon discours a évolué, car le groupe a évolué. J'ai beaucoup bossé sur le côté compétiteur car le groupe me semble être basé là-dessus. » Alors où est le problème ? Serait-ce celui de la compréhension par les joueurs du discours du coach ou plutôt le décalage entre ce que dit l'entraîneur et les réalités rencontrées par ses éléments sur le terrain ? La réponse vient peut-être de ce manque « de projet commun. Qui est d'avoir l'ambition de jouer ensemble. Le résultat générera l'ambition au classement. » En attendant, un autre constat semblait lui aussi inéluctable en guise de conclusion : « c'est trop facile de nous marquer des buts aujourd'hui. » Et le pire c'est que la réciproque n'est pas vraie...


Raphaël BONAMY.

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