L'amer Michel

Mar 25 Oct 2005, 16:25

CÔTE D’IVOIRE / HENRI MICHEL :
« La CAN est la compétition de tous les dangers »
25 octobre 2005 - Rédaction Football365
Très critiqué avant de décrocher une place pour le Mondial 2006 avec la Côte d’Ivoire, Henri Michel aborde la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (20 janvier au 10 février 2006) avec sérieux. Le sélectionneur des Eléphants connaît l’importance de cette compétition et s’en méfie.

Henri Michel, après ce tirage difficile, quels seront les objectifs de la Côte d'Ivoire à la CAN 2006 ?
Quand on va à une compétition, c'est pour essayer de la gagner. Mais, dans un premier temps, il faut passer le premier tour et ce n'est pas une chose facile. On voulait absolument éviter l'Egypte, pays organisateur, parce qu'on sait qu'ils sont très difficiles à jouer chez eux. Ils auront le gros avantage de jouer à domicile, devant leur public. On les rencontrés deux fois pendant les éliminatoires (deux victoires pour les Eléphants: 2-1 à Alexandrie, 2-0 à Abidjan). Une équipe de qualité, de grosse qualité même. Et après, il y a aussi le Maroc qui a une grosse équipe, même si elle est jeune. C'est le dernier finaliste de la CAN... La Libye n'est pas forcément une bonne affaire. On sait qu'ils savent faire déjouer. C'est une équipe surprenante, qui n'essaye même pas de jouer.

La CAN 2006 peut-elle servir de galop d'essais avant le Mondial ?
Le problème c'est que même si on veut s'en servir comme galop d'essai pour le Mondial, personne ne le permet, il y a trop de pression. On sait très bien que la Coupe d'Afrique des nations est très importante dans chaque pays. Selon le résultat, soit l'accueil des supporteurs est très positif en cas de bonne performance soit c'est une catastrophe avec des retombées médiatiques et populaires... En Afrique, cela prend des proportions énormes. C'est la compétition de tous les dangers.

Vous avez été critiqué très durement. Avez-vous retrouvé un climat de sérénité autour de la sélection ?
Serein, je ne sais pas, j'en sais rien, on verra... J'essaie de ne pas trop me poser de questions. Vous savez, les entraîneurs dans le football, c'est toujours la même chose. Quand vous gagnez, vous n'y êtes pas pour grand chose, et quand vous perdez, vous êtes toujours le responsable. On ne peut pas faire autrement qu'accepter les critiques mais il s'agit en revanche de savoir comment elles sont formulées.

Propos recueillis par Patrick Fort pour l’AFP