Maville: Nantes est malade

le FC Nantes ne supporte pas les trous d'air
Auxerre - Nantes : 4-0



LIGUE 1. Le FC Nantes n'avait plus encaissé quatre buts depuis le 1er novembre 2003 à Montpellier. Les Nantais ont payé au prix fort de multiples fautes de concentration.

Le docteur Fabrice Bryand a diagnostiqué un nouveau symptôme, proche de la maladie des corps de Lewy. Dans pareil cas, le patient est saisi de fréquentes pertes de mémoire, d'absence totalement injustifiée, d'errance. Chez le Canari, elle intervient de manière sporadique mais assidue, de préférence le week-end.

Voilà quinze jours, du côté du stade Vélodrome, plusieurs sujets ont ainsi souffert d'un cruel manque de concentration face à des Olympiens nommés Oruma et Ribéry. Leurs jambes se sont dérobées. Plus proche de nous, face à Strasbourg, Jean-Jacques Pierre a été rapatrié d'urgence à la mi-temps après une absence de vigilance exacerbée dont le montant se chiffre à deux buts dans les filets de Landreau. Le dernier cas recensé se nomme Pascal Delhommeau. On l'a retrouvé les deux pieds dans le ciment dans le pré de l'Abbé-Deschamps. Les grands ciseaux du défenseur nantais se sont déchirés sous l'oeil ravi de Luyindula et de Pieroni. « Presque trop gros pour être vrai » à écouter Serge Le Dizet mais tellement révélateur. « Sur les buts, c'était des autoroutes ! Trop de distance entre les lignes et dans les lignes. En prendre un au bout de deux minutes, dans l'absolu, cela peut arriver. Seulement, après, il y a eu trop de démissions. Habib (Bamogo) a montré qu'on aurait pu revenir mais on n'a pas voulu voir ce que l'on était samedi soir. On a des ressources mais il faut aller les chercher, creuser sans arrêt ! » Un discours qui fleure bon l'irritation et l'agacement. Au rythme où les journées défilent, l'entraîneur va bientôt à son tour se faire prescrire une ordonnance...

Et pourtant, le FC Nantes a fait preuve, à notre sens, d'une meilleure tenue qu'à Marseille où que face à Strasbourg, même au coeur de cette première période cauchemardesque. Malgré un léger déséquilibre côté gauche, le 4-2-3-1 de Serge Le Dizet a affiché par séquence - on va dire une bonne vingtaine de minutes - une belle maîtrise du cuir, avec Faé dans le rôle du râtisseur, Dimitrijevic dans celui de l'électron libre, Da Rocha comme vieux soldat encore d'aplomb et surtout Bamogo comme mobylette. D'ailleurs, la frappe de l'ex-Marseillais à la 14e minute aurait mérité un meilleur sort que le poteau de Fabien Cool. « Globalement, on n'a pas été ridicule. Seulement on manque de réussite, on laisse aussi trop faire », regrettait Frédéric Da Rocha au soir de sa 300e en Ligue 1. Une petite note d'optimisme avant la réception de Monaco et le déplacement à Bordeaux. Présent la semaine passée à La Beaujoire mais également ce samedi en Bourgogne pour les besoins du petit écran, Dominique Casagrande - ex-gardien du FCNA - préfère remarquer que sans la complaisance des Alsaciens, le FC Nantes alignerait aujourd'hui trois défaites d'affilée et regarderait peut-être ses errances d'un autre oeil... Une lecture plus lucide de la situation.

le FC Nantes ne supporte pas les trous d'air

Nico56 a écrit:Si c'est juet un problème d'aérophagie, ça devrait se régler rapidement