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Édition du lundi 20 août 2007
Claudiu Keserü : « Cette saison peut s'avérer un tremplin »

Le forfait de Bagayoko pourrait profiter à Claudiu Keserü. Annoncé comme un petit prodige, l'attaquant roumain, âgé de 20 ans, tarde à concrétiser.

Pauleta - Keserü même combat ?
(Rires). Non, je ne pense pas que l'on puisse se permettre une comparaison même si nous sommes à la recherche de la même chose, en l'occurrence du temps de jeu. Voilà pourquoi j'ai consenti tous les efforts nécessaires lors des entraînements afin de gagner ma place.

Les gens de surface sont-ils appelés à souffrir ?
En début de saison dernière, j'étais caractérisé de la sorte. Depuis, j'ai l'impression d'avoir élargi mon registre, notamment sur la fin de championnat, en étant positionné plus bas, en participant davantage au jeu, en défendant beaucoup plus qu'auparavant. En évoluant derrière Doudou (Diallo), je pense avoir étoffé mon bagage et me montrer plus constant. Ma progression se situe sur ces quatre derniers mois. J'essaie de m'adapter aux exigences du coach et de faire au mieux. Quand j'aurais disputé deux saisons d'affilée, on verra si le mental a changé.

On semble privilégier les grands et la mobilité à l'heure actuelle, et pas uniquement à Nantes ?
Oui, mais tout peut changer. Ainsi vit le foot. 66 minutes depuis le début de saison, un statut de remplaçant, comment vit-on cette situation ?Sur la première journée, ce n'était pas la joie. Je m'attendais en effet à débuter le championnat. La déception est passée. J'ai essayé de me reconcentrer sur la compétition, sur mon rôle. Je me suis en effet dispersé sur ce premier match. J'ai raté mon entrée. Aujourd'hui, je sais ce qu'il conviendrait de faire.

Vous pensez à cette action, quelques minutes seulement après votre entrée en jeu contre Reims, où vous oubliez Bagayoko ?
Je n'étais pas très concentré sur mon choix. Je m'en veux. J'ai eu la chance de rentrer, de participer à la fête et j'ai gâché la première chance qui s'est offerte à moi. Je n'étais pas individualiste, je n'étais pas dedans. Depuis, j'ai l'impression de m'être resaisi. J'ai pris un peu de recul, je me suis rendu compte que ce n'était pas la bonne manière d'agir.

Avez-vous l'impression de jouer gros cette saison ?
Je ne sais pas si je joue gros, mais il peut s'agir d'un tremplin.

L'absence de Bagagayoko représente t-elle justement une opportunité ?
C'est une place qui se libère, après reste à savoir qui va profiter de cette chance... Je suis impatient d'être à la causerie durant laquelle l'entraîneur donnera l'équipe. Si parfois on peut avoir certains indices au vu des entraînements, là, je n'en ai pas.

Avec Nicolas Goussé, vous vous êtes parfois marché dessus ?
On n'a pas beaucoup joué ensemble. Sur la plupart des matches amicaux, on s'est croisé. On prendra le temps de se connaître. Il s'agit simplement d'un manque d'automatismes.
Propos recueillis par Christophe DELACROIX.

Ouest-France