Le topic des articles sympatoches :-)
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Jeu 23 Mai 2013, 23:20
Si vus prenez l'avion ou le train...
Y en aura pas pour tout le monde
Vous allez bientôt réserver votre vol pour les grandes vacances. Vous arrivera-t-il la même mésaventure qu'à nombre de lecteurs de notre blog " Sosconso " ? Voici, à titre d'exemple, l'un de leurs très nombreux témoignages : " J'ai réservé un billet Paris-Milan, 72 euros, sur telle compagnie aérienne, mais au moment de payer, j'ai eu un doute : et s'il existait des offres plus intéressantes ailleurs ? Je me suis déconnecté pour le savoir. Quand je suis revenu sur le site de la première compagnie, mon billet était passé à 87 euros. J'ai refait la simulation sur le terminal d'un collègue, et il était toujours proposé à 72 euros. "
Un autre internaute s'apprêtait à réserver un billet de train. Comme il devait au préalable obtenir l'autorisation de son supérieur hiérarchique, il a interrompu sa connexion. " Quand je suis revenu, le billet avait augmenté de 10 %. "
La technique utilisée pour faire croire à l'internaute que les prix montent serait l'IP tracking, ou pistage d'IP - l'IP étant l'adresse Internet de votre ordinateur. Existe-t-elle ? C'est ce qu'assurent, sous couvert d'anonymat, plusieurs internautes spécialisés dans l'économie du tourisme, mais aussi, à visage découvert, Jacques Nantel, professeur de marketing à HEC Montréal, auteur notamment de On veut votre bien et on l'aura (Les Editions Transcontinental, 2011).
" Quand vous recherchez un billet d'avion, la compagnie enregistre le trajet qui vous intéresse, et l'associe à votre adresse IP. Elle vous propose alors un prix. Si vous n'achetez pas le billet tout de suite, elle garde votre recherche en mémoire. Lorsque vous revenez un peu plus tard, elle se souvient de vous, et vous propose un prix un peu plus élevé, afin de vous faire croire que le nombre de places diminue et de vous inciter à acheter ", explique M. Nantel. Il ajoute que cette technique est pratiquée " par la majorité des compagnies aériennes ainsi que dans le milieu hôtelier ", où travaillent nombre de ses anciens étudiants. " Nous enseignons les algorithmes depuis une dizaine d'années : en effet, ils ont été mis au point à partir de 1995 et ont accompagné le développement du commerce électronique et de l'Internet ", ajoute-t-il.
Pour M. Nantel, la pratique n'a rien d'illégal : " Un marchand de chaussures peut très bien n'exposer que quelques paires d'un modèle dans son magasin, pour faire croire que ce sont les dernières. " En outre, aussi scandaleuse soit-elle, elle ne viole aucun texte régissant l'activité du transport aérien.
La SNCF assure ne pas pratiquer l'IP tracking, mais indique savoir que cela existe sur certaines compagnies aériennes, à bas coût notamment, ce que ces dernières démentent. Quant à Air France, elle nous indique qu'" en aucun cas, ses algorithmes n'utilisent ce système ". Les compagnies de transport admettent seulement pratiquer le yield management, ou optimisation de la recette tarifaire, une technique qui vise à rentabiliser les voyages, en évitant qu'un avion ou un train ne parte avec des places vides, et en essayant de vendre un maximum de sièges au prix fort. Le principe, schématiquement, est le suivant : quand l'opérateur sait qu'un vol est vide, il baisse les prix, et quand le vol se remplit, il les augmente.
Pratiques commerciales déloyales
Après la parution de notre post de blog, qui a suscité un intérêt très vif, avec 125 000 pages vues en une seule journée, une députée européenne, Françoise Castex (socialiste), a questionné la Commission de Bruxelles. Celle-ci a décliné toute compétence. Pour notre part, nous avons interrogé le contrôleur européen de la protection des données. Il nous a expliqué que, les adresses IP étant considérées comme des " données personnelles ", les voyagistes ou les hôteliers qui les exploiteraient devraient le signaler dans leurs conditions générales de vente et bien préciser que ce serait dans le but de faire grimper les prix. Mais il a précisé que seule l'autorité de contrôle nationale, en l'occurrence la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), était compétente pour enquêter, en allant, au besoin, inspecter les disques durs des sociétés.
Saisie par Mme Castex, la CNIL vient de lui répondre, le 13 mai, qu'elle va mener l'enquête. En effet, elle s'interroge, comme le contrôleur européen, sur " la licéité de la collecte de données, notamment au regard de l'information préalable des personnes ". Mais aussi sur " la légitimité de la finalité poursuivie " : " La mise en place d'une telle pratique est susceptible de porter préjudice à certains clients qui se verraient appliquer des tarifs moins avantageux en fonction de leur profil de navigation ", précise sa présidente, Isabelle Falque-Pierrotin.
Enfin, la CNIL estime que l'IP tracking doit être appréhendé aussi " sur le fondement des pratiques commerciales déloyales ", que régit le code de la consommation. Ces pratiques visent " les procédés qui altèrent, ou sont susceptibles d'altérer de manière substantielle le comportement du consommateur normalement informé et raisonnablement attentif et avisé, à l'égard d'un bien ou d'un service ". Sur ce point, elle travaille " en collaboration étroite avec la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes ".
En attendant les résultats de cette enquête, pour ne pas vous faire prendre à l'IP tracking, voici le conseil à suivre : faites vos simulations sur un terminal et, quand vous vous êtes décidé, réalisez la transaction sur un autre.
par Rafaële Rivais
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- ManéLigue 1
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Jeu 23 Mai 2013, 23:33
Chanelet a écrit:et j'ajouterais que Tirez sur le pianiste n'est pas un chef d'oeuvre.Phébus a écrit:Je suis globalement assez d'accord, sauf qu'il y a quand même pas mal de grosses daubes dans le ciné US
On voit quand même les nibards de Michèle Mercier, j'te signale.
- ColucheRecrue
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Jeu 23 Mai 2013, 23:54
Nico56 a écrit:Si vus prenez l'avion ou le train...
Y en aura pas pour tout le monde
Vous allez bientôt réserver votre vol pour les grandes vacances. Vous arrivera-t-il la même mésaventure qu'à nombre de lecteurs de notre blog " Sosconso " ? Voici, à titre d'exemple, l'un de leurs très nombreux témoignages : " J'ai réservé un billet Paris-Milan, 72 euros, sur telle compagnie aérienne, mais au moment de payer, j'ai eu un doute : et s'il existait des offres plus intéressantes ailleurs ? Je me suis déconnecté pour le savoir. Quand je suis revenu sur le site de la première compagnie, mon billet était passé à 87 euros. J'ai refait la simulation sur le terminal d'un collègue, et il était toujours proposé à 72 euros. "
Un autre internaute s'apprêtait à réserver un billet de train. Comme il devait au préalable obtenir l'autorisation de son supérieur hiérarchique, il a interrompu sa connexion. " Quand je suis revenu, le billet avait augmenté de 10 %. "
La technique utilisée pour faire croire à l'internaute que les prix montent serait l'IP tracking, ou pistage d'IP - l'IP étant l'adresse Internet de votre ordinateur. Existe-t-elle ? C'est ce qu'assurent, sous couvert d'anonymat, plusieurs internautes spécialisés dans l'économie du tourisme, mais aussi, à visage découvert, Jacques Nantel, professeur de marketing à HEC Montréal, auteur notamment de On veut votre bien et on l'aura (Les Editions Transcontinental, 2011).
" Quand vous recherchez un billet d'avion, la compagnie enregistre le trajet qui vous intéresse, et l'associe à votre adresse IP. Elle vous propose alors un prix. Si vous n'achetez pas le billet tout de suite, elle garde votre recherche en mémoire. Lorsque vous revenez un peu plus tard, elle se souvient de vous, et vous propose un prix un peu plus élevé, afin de vous faire croire que le nombre de places diminue et de vous inciter à acheter ", explique M. Nantel. Il ajoute que cette technique est pratiquée " par la majorité des compagnies aériennes ainsi que dans le milieu hôtelier ", où travaillent nombre de ses anciens étudiants. " Nous enseignons les algorithmes depuis une dizaine d'années : en effet, ils ont été mis au point à partir de 1995 et ont accompagné le développement du commerce électronique et de l'Internet ", ajoute-t-il.
Pour M. Nantel, la pratique n'a rien d'illégal : " Un marchand de chaussures peut très bien n'exposer que quelques paires d'un modèle dans son magasin, pour faire croire que ce sont les dernières. " En outre, aussi scandaleuse soit-elle, elle ne viole aucun texte régissant l'activité du transport aérien.
La SNCF assure ne pas pratiquer l'IP tracking, mais indique savoir que cela existe sur certaines compagnies aériennes, à bas coût notamment, ce que ces dernières démentent. Quant à Air France, elle nous indique qu'" en aucun cas, ses algorithmes n'utilisent ce système ". Les compagnies de transport admettent seulement pratiquer le yield management, ou optimisation de la recette tarifaire, une technique qui vise à rentabiliser les voyages, en évitant qu'un avion ou un train ne parte avec des places vides, et en essayant de vendre un maximum de sièges au prix fort. Le principe, schématiquement, est le suivant : quand l'opérateur sait qu'un vol est vide, il baisse les prix, et quand le vol se remplit, il les augmente.
Pratiques commerciales déloyales
Après la parution de notre post de blog, qui a suscité un intérêt très vif, avec 125 000 pages vues en une seule journée, une députée européenne, Françoise Castex (socialiste), a questionné la Commission de Bruxelles. Celle-ci a décliné toute compétence. Pour notre part, nous avons interrogé le contrôleur européen de la protection des données. Il nous a expliqué que, les adresses IP étant considérées comme des " données personnelles ", les voyagistes ou les hôteliers qui les exploiteraient devraient le signaler dans leurs conditions générales de vente et bien préciser que ce serait dans le but de faire grimper les prix. Mais il a précisé que seule l'autorité de contrôle nationale, en l'occurrence la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), était compétente pour enquêter, en allant, au besoin, inspecter les disques durs des sociétés.
Saisie par Mme Castex, la CNIL vient de lui répondre, le 13 mai, qu'elle va mener l'enquête. En effet, elle s'interroge, comme le contrôleur européen, sur " la licéité de la collecte de données, notamment au regard de l'information préalable des personnes ". Mais aussi sur " la légitimité de la finalité poursuivie " : " La mise en place d'une telle pratique est susceptible de porter préjudice à certains clients qui se verraient appliquer des tarifs moins avantageux en fonction de leur profil de navigation ", précise sa présidente, Isabelle Falque-Pierrotin.
Enfin, la CNIL estime que l'IP tracking doit être appréhendé aussi " sur le fondement des pratiques commerciales déloyales ", que régit le code de la consommation. Ces pratiques visent " les procédés qui altèrent, ou sont susceptibles d'altérer de manière substantielle le comportement du consommateur normalement informé et raisonnablement attentif et avisé, à l'égard d'un bien ou d'un service ". Sur ce point, elle travaille " en collaboration étroite avec la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes ".
En attendant les résultats de cette enquête, pour ne pas vous faire prendre à l'IP tracking, voici le conseil à suivre : faites vos simulations sur un terminal et, quand vous vous êtes décidé, réalisez la transaction sur un autre.
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- FoxyRecrue
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Sam 25 Mai 2013, 03:21
Triskel a écrit:Energie : vers un âge d'or du gaz
Vinny va se faire des couilles en or ...
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Mar 28 Mai 2013, 01:38
L'université face aux " faux " étudiants boursiers
Perpignan Envoyée spéciale
Les facs sont dépassées par ces élèves uniquement motivés par la bourse, qui perturbent les cours et les examens
L'examen de sociologie a commencé il y a moins d'une demi-heure. Par deux ou trois, en un flot continu, des étudiants quittent déjà l'amphithéâtre 4 de l'université de Perpignan. Copie blanche rendue. Ils ne sont venus que pour signer la feuille de présence et continuer à bénéficier de leur bourse. " Nous, direct, on signe on s'en va. Ici, on est payés à rien foutre. " Ilyes, Ryan, Dylan, trois compères à la démarche chaloupée, assument, débonnaires, leur stratégie de survie par temps de crise. " On a la bourse, on travaille de partout au noir, on s'en tire avec 1 500 euros facile. "
La sortante suivante, pressée, court sur talons compensés. " J'ai rendez-vous chez le coiffeur, au Leclerc de je sais plus où. " Puis viennent deux blondes qui préparent le concours d'infirmière. " La prépa coûte cher... " Assises en rang d'oignon, Sarah, Fara, Sabrina, Samia et quelques autres, moitié apprêtées comme des starlettes de téléréalité, moitié voilées, n'ont pas davantage passé l'examen. Elles redoublent la première année de sociologie (" C'est pas intéressant, ça mène à rien. ") après un bac professionnel secrétariat et une admission refusée en BTS, travaillant de-ci de-là " au KFC " ou dans le ménage.
La bourse ? " Ils devraient l'augmenter !, rient-elles. Elle part en trois jours, comme ça, fringues, téléphone. C'est pas les parents qui vont nous donner 400 euros par mois ! " Le frère de l'une d'elles, un peu à l'écart, écoute, l'air gêné. A 22 ans, lui aussi n'a d'étudiant que la bourse. Il raconte son bac pro, le DUT transports dont il a vainement rêvé, le travail introuvable, même en intérim. " Quatre cents euros, ça aide à tenir ", quand on vit seul, aîné d'une famille de quatre enfants, avec un père petit commerçant et une mère femme de ménage. " Je ne vais pas vous dire que je me sens à l'aise ici. Je préférerais faire ce qui me plaît. "
Aude Harlé, la directrice du département de sociologie, s'extrait de l'amphithéâtre avec, en main, une pile de 84 copies blanches pour 161 étudiants inscrits à l'épreuve. Il y a deux jours, en droit, ce fut une soixantaine de copies vierges sur 300 distribuées. En administration économique et sociale (AES), une vingtaine sur 80. Même circonscrit à ces trois filières, le phénomène des étudiants fictifs inquiète, au point que les capacités d'accueil ont été réduites en sociologie et AES, cette année, pour éviter les inscrits de dernière heure.
" Ces faux étudiants existent depuis toujours mais nous notons une accélération depuis deux-trois ans, en lien avec le chômage des jeunes et l'absence de dispositif de soutien financier pour cette période de transition entre lycée et activité ", indique Fabrice Lorente. A Perpignan, il préside une université sise dans le département (Pyrénées-Orientales) qui enregistre le troisième plus fort taux de chômage en France. " Ces jeunes viennent juste chercher un revenu minimum pour vivre qui n'est pas énorme, ce qui montre l'ampleur de leurs difficultés... " Une bourse sur critères sociaux de 470 euros versée sur dix mois, cumulable avec un emploi, qui exonère des frais d'inscription universitaire, ouvre droit à la sécurité sociale et à diverses réductions, notamment dans les transports, en contrepartie d'une présence aux examens et travaux dirigés (TD).
Les étudiants sont censés demeurer dans l'amphithéâtre un tiers du temps de l'épreuve, afin de permettre aux retardataires d'arriver. Mais les enseignants peinent à canaliser ces jeunes venus sans stylo qui trépignent, s'interpellent, sortent les téléphones portables, en attendant de s'échapper. " Cette fois-ci, la salle était tellement bruyante que j'ai menacé de les exclure de l'examen et de les compter absents ", témoigne Aude Harlé. Dissuasif. Cette absence vaut suppression de bourse. La sociologue organise désormais l'amphithéâtre de façon à épargner les étudiants qui entendent composer, incitant " ceux qui souhaitent partir vite " à se regrouper du côté droit qu'elle évacuera ensuite, rangée par rangée.
Même pression sur les enseignants durant les travaux dirigés - trois absences bloquant l'accès aux examens, donc à la bourse. Durant deux ou trois heures, les chargés de TD ont pour tâche épuisante d'obtenir un minimum d'attention tandis qu'une bonne part des présents s'agite, bavarde, écoute de la musique, envoie des SMS ou dort tête sur le bureau.
Le président de l'université s'agace : tout cela affecte ses statistiques de réussite en première année. " On nous en fait le reproche. Mais ces étudiants ne veulent pas travailler ! Et le système de répartition des moyens tient compte des taux de réussite en première année... " Taux de 15 % en AES, de 29 % en sociologie, mais de 44 % toutes filières confondues, une fois dilué le problème des faux étudiants. Ce qui place tout de même Perpignan à une très honorable 9e place des universités.
Pour les doyens des facultés de lettres et de droit, Nicolas Marty et Yves Picod, l'Etat achète ainsi la paix sociale. Fermant les yeux sur ces bourses qui fournissent un complément de revenus aux familles et écartent quantité de jeunes des statistiques du chômage. Il serait temps, pensent-ils, d'imposer un minimum de résultats. Ne serait-ce qu'un 8 de moyenne, et le non-redoublement... Le sujet met plus mal à l'aise les sociologues, qui redoutent une stigmatisation de leur matière, des boursiers - certains sont brillants. Et surtout d'une certaine jeunesse.
D'autant qu'à Perpignan, où les plus défavorisés sont souvent enfants de l'immigration maghrébine, le Front national fait recette... " Dans les examens, on commence à percevoir des regards de classe, de rancoeur, entre les jeunes de milieu très populaire et ceux des classes moyennes ou populaires stabilisées. A l'université, lieu de mixité, on entend désormais des propos porteurs de racisme ", s'inquiète Eliane Le Dantec, maître de conférences en sociologie. " Ceux-là, ils sont là pour profiter. Ils ne cherchent même pas de travail ", nous ont glissé plus tôt deux jeunes filles, devant la porte ouverte de l'amphithéâtre, en désignant quelques garçons d'origine maghrébine installés sur la droite.
Ces jeunes qui vivent dans des conditions très difficiles, avec souvent deux parents chômeurs, Aude Harlé les connaît bien. " Ce ne sont pas des parasites ! Ils ont objectivement besoin d'un revenu de subsistance. Ils se cherchent, se sont orientés vers la fac par défaut, n'ont pas les prérequis pour des études universitaires. Certains sont en sociologie après un bac pro cuisine ou maçonnerie ! Ils n'accrochent pas mais restent pour survivre car s'ils abandonnent, ils doivent rembourser la bourse depuis le début de l'année... "
L'ouverture du RSA aux jeunes réglerait-elle le problème ? Pour Jean Jacob, qui enseigne les sciences politiques, elle aurait le mérite d'assainir la situation. Les uns pouvant étudier tranquillement. Les autres ne plus être contraints de louvoyer.
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Mar 28 Mai 2013, 02:03
L'ouverture du RSA aux jeunes réglerait-elle le problème ? Pour Jean Jacob, qui enseigne les sciences politiques, elle aurait le mérite d'assainir la situation. Les uns pouvant étudier tranquillement. Les autres ne plus être contraints de louvoyer.
il est bon lui: donc donnons encore plus de fric qu'on a pas pour que plus de monde en profite... merci JJ le génie mais on va se débrouiller sans toi pour celle là si ça te dérange pas
une solution par exemple: on arrête de recueillir tout le monde à la fac comme ça se fait depuis 40ans, de mon temps ils étaient déjà nombreux les cubes sociologues, historiens et géographes de plus de 25ans qui s'inscrivaient uniquement pour bénéficier de la sécu étudiante
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Mar 28 Mai 2013, 11:08
Foxy a écrit:Triskel a écrit:Energie : vers un âge d'or du gaz
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Mer 29 Mai 2013, 04:37
- PhébusBallon d'Or
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Mer 29 Mai 2013, 17:17
héhé ! je me suis bien marréfredorain a écrit:Fiorèse : «L’OM a flingué ma carrière»
Il serait bon qu'il réfléchisse 2 secondes, cet abruti
Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Mer 29 Mai 2013, 18:23
Phébus a écrit:héhé ! je me suis bien marréfredorain a écrit:Fiorèse : «L’OM a flingué ma carrière»
Il serait bon qu'il réfléchisse 2 secondes, cet abruti
Ce qui est intéressant c'est son instrumentalisation par Halilodzic notamment. Il n'est pas plus abruti que la majorité des joueurs de foot. Il n'est qu'un pion.
- PhébusBallon d'Or
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Mer 29 Mai 2013, 18:29
Oui, enfin pour son instrumentation, je trouve ça un peu facile. Le mec fait un bras d'honneur à des supporters, 6 mois plus tard il signe dans leur club, et il s'étonne qu'il soit mal reçu . A ce que je sache, on ne lui a pas mis le couteau sous la gorge pour qu'il signe. il pouvait réfléchir 2 secondes et signer ailleurs si Hallilodzic ne voulait plus de lui (à Sochaux ?). En plus, les joueurs ont des agents, ils peuvent aussi faire leur travail de prospection et ne pas forcément penser au fric qu'il gagnera dans ce transfertfredorain a écrit:Phébus a écrit:héhé ! je me suis bien marréfredorain a écrit:Fiorèse : «L’OM a flingué ma carrière»
Il serait bon qu'il réfléchisse 2 secondes, cet abruti
Ce qui est intéressant c'est son instrumentalisation par Halilodzic notamment. Il n'est pas plus abruti que la majorité des joueurs de foot. Il n'est qu'un pion.
Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Mer 29 Mai 2013, 18:35
Phébus a écrit:Oui, enfin pour son instrumentation, je trouve ça un peu facile. Le mec fait un bras d'honneur à des supporters, 6 mois plus tard il signe dans leur club, et il s'étonne qu'il soit mal reçu . A ce que je sache, on ne lui a pas mis le couteau sous la gorge pour qu'il signe. il pouvait réfléchir 2 secondes et signer ailleurs si Hallilodzic ne voulait plus de lui (à Sochaux ?). En plus, les joueurs ont des agents, ils peuvent aussi faire leur travail de prospection et ne pas forcément penser au fric qu'il gagnera dans ce transfertfredorain a écrit:Phébus a écrit:héhé ! je me suis bien marréfredorain a écrit:Fiorèse : «L’OM a flingué ma carrière»
Il serait bon qu'il réfléchisse 2 secondes, cet abruti
Ce qui est intéressant c'est son instrumentalisation par Halilodzic notamment. Il n'est pas plus abruti que la majorité des joueurs de foot. Il n'est qu'un pion.
Sauf qu'il n'a jamais fait de bras d'honneur justement. C'est une invention d'Halilodzic. Il avait juste levé le poing.
"quelques mois avant, j’avais marqué à la dernière minute (1-0), un soir où sincèrement, on aurait dû en prendre 5. Ça avait été une joie extrême et j’avais fait un poing rageur. Vahid a joué avec ça. Dans ces déclarations, il l’a joué fine : comment peut-il aller dans un club alors qu’il a fait un bras d’honneur aux supporters marseillais quelques mois avant ? "
- PhébusBallon d'Or
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Mer 29 Mai 2013, 18:37
Ouais, le fist-fucking, c'est pas mieuxfredorain a écrit:Phébus a écrit:Oui, enfin pour son instrumentation, je trouve ça un peu facile. Le mec fait un bras d'honneur à des supporters, 6 mois plus tard il signe dans leur club, et il s'étonne qu'il soit mal reçu . A ce que je sache, on ne lui a pas mis le couteau sous la gorge pour qu'il signe. il pouvait réfléchir 2 secondes et signer ailleurs si Hallilodzic ne voulait plus de lui (à Sochaux ?). En plus, les joueurs ont des agents, ils peuvent aussi faire leur travail de prospection et ne pas forcément penser au fric qu'il gagnera dans ce transfertfredorain a écrit:Phébus a écrit:héhé ! je me suis bien marréfredorain a écrit:Fiorèse : «L’OM a flingué ma carrière»
Il serait bon qu'il réfléchisse 2 secondes, cet abruti
Ce qui est intéressant c'est son instrumentalisation par Halilodzic notamment. Il n'est pas plus abruti que la majorité des joueurs de foot. Il n'est qu'un pion.
Sauf qu'il n'a jamais fait de bras d'honneur justement. C'est une invention d'Halilodzic. Il avait juste levé le poing.
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Ven 07 Juin 2013, 05:11
Le problème des quartiers c'est pas la politique du gouvernement c'est que leurs habitants sont totalement cons.
Cités mortelles
Mike égorgé, Kacem tombé du toit, Amar noyé, Amine tué par la police... En tout, c'est plus d'une dizaine d'amis que Réda Didi, 37 ans, a perdus dans le quartier de Beauval, à Meaux. Les statistiques l'ont montré, lui le raconte : la mort violente frappe plus en banlieue qu'ailleurs
C'est un banal banc public en apparence. Défraîchi. Un peu délavé par la pluie. Vide en ce milieu d'après-midi. C'est à cet endroit précis qu'un gosse est mort, égorgé, il y a plus de vingt ans, au coeur de la cité Beauval, quartier sensible de Meaux (Seine-et-Marne) d'une dizaine de milliers d'habitants. En cette fin d'hiver, pas même une plaque n'est là pour rappeler la mémoire du disparu.
Quand Réda Didi, crâne lisse, casquette vissée sur la tête, a détourné son regard du banc désert, il a commencé, à mots lents, à nous raconter l'histoire : " Il s'appelait Mike. C'est le premier de mes amis qui est mort dans le quartier. Lui et moi, on venait d'être élus délégués de notre classe de troisième. C'était le jour de la rentrée. A la sonnerie de 17 heures, il est sorti du collège pour aller vers le centre commercial. C'est là-bas qu'il s'est pris la tête avec ce type qu'on croisait dans le quartier de temps en temps. Ils se sont battus sans que l'on sache pourquoi. Probablement un mauvais regard ou une connerie dans ce genre. "
Quand les deux adolescents s'étaient retrouvés pour un second round quelques heures plus tard, Mike avait glissé un couteau dans sa poche. " Il ne comptait pas s'en servir. Seulement faire peur. " Dans la confusion des coups, son couteau avait glissé de sa poche pour se retrouver dans les mains de son adversaire qui lui avait sectionné la carotide. " Après le coup de couteau, Mike a dû se sentir mal et s'est assis sur le banc pour récupérer. Il s'est vidé de son sang en quelques minutes ", souffle Réda Didi. Lui et Mike avaient 14 ans.
Réda Didi, 37 ans, a grandi dans les quartiers de Meaux et été candidat aux municipales de 2001 sur la liste des Verts face à Jean-François Copé. Il est aujourd'hui délégué général de Graines de France, un cercle de réflexion sur les quartiers populaires. S'il nous raconte la mort de Mike, c'est qu'il a accepté de nous guider sur les lieux où sont morts ses amis depuis vingt ans. Et il y en a beaucoup. Trop. Une dizaine de " proches ", estime-t-il. " Trente à quarante personnes si je rajoute ceux que je connaissais de vue ou de nom. "
Des chiffres qui sidèrent et font de la mort une banalité de la vie des quartiers. Isolément, ces décès ne sont que faits divers. Mis bout à bout, ils racontent le quotidien d'un quartier où le deuil d'enfants de 14 ans ne surprend plus personne. Car on meurt de mort violente dans les cités sensibles plus que partout ailleurs en France. Des jeunes le plus souvent. Des garçons presque exclusivement. Pour des motifs absurdes, toujours.
Selon le géographe Emmanuel Vigneron, " le risque de mourir varie du simple au double " suivant que l'on habite à Paris ou en banlieue. Dans son étude " La ville, la vie, la mort dans Paris et ses banlieues au long du RER B ", il estime qu'" en moins d'un quart d'heure de trajet, le risque de mourir une année donnée augmente de 82 % entre les arrondissements les plus aisés de Paris et le quartier du Stade de France ". Le chiffre ne comptabilise toutefois pas que les morts brutales. " Il y a une surmortalité liée aux conditions sociales dans ces quartiers. Quand il n'y a pas de médecins et de psychiatres à proximité, les conduites à risque vont souvent plus loin ", explique Emmanuel Vigneron. La promiscuité du voisinage amplifie aussi le poids de la mort : " Quand il y a un décès dans un immeuble haussmannien d'un quartier riche, les voisins ne sont pas forcément au courant. Dans les ZUS, on se connaît davantage, on se parle plus. "
Un an après Mike, Réda Didi a vu mourir Abdelkader et son petit frère dans un accident de voiture. La même année, Amar se noie dans la Marne en fuyant la police après un vol au supermarché. Puis vint le tour d'un copain de lycée et de sa petite amie, fauchés par une voiture alors qu'ils rentrent à pied d'une soirée. Un autre ami d'enfance tombe d'une fenêtre alors qu'il joue les acrobates en passant d'un immeuble à l'autre. Et encore trois morts, parmi ses proches : deux accidents de la route de copains de classe et Boris qui disparaît en montagne lors d'une colonie de vacances.
Peu après, c'est Kacem, une autre connaissance, qui tombe d'un toit et dont on retrouve le corps sans vie au pied d'un immeuble, alors que Réda Didi vient d'avoir 21 ans. Il se détourne du banc et nous entraîne à cinq minutes de là, dans la cité de la Pierre-Collinet. D'un geste de la main, il indique un morceau de ciel : " La tour dont est tombé Kacem se dressait ici avant qu'on la détruise. " Selon une première version, Kacem serait monté au sommet de l'immeuble " picoler " tout seul et " faire le con ". Ivre, il aurait basculé dans le vide. Selon une seconde version qui a couru dans la cité à l'époque, il aurait été victime de ses mauvaises affaires. Le cas n'a jamais été résolu.
Plus tard vint le " noyé du canal " à la suite d'une bagarre entre deux bandes à la fin des années 1990. Réda Didi nous conduit là où l'eau sombre fait un coude, entouré de bouquets de hautes herbes et d'un petit chemin de gravier. " Des gars couraient dans tous les sens avec des bâtons et des battes de base-ball. Deux types se sont fait coincer le long du canal et se sont fait tabasser. " Alors qu'ils sont à demi-conscients, on les jette à l'eau. Sans se demander s'ils savent nager. Un seul remontera sur la berge. " Si on avait demandé à ceux qui ont participé à cette bagarre ce jour-là s'ils avaient l'intention de tuer quelqu'un, tous auraient dit "non". Personne ne voulait en arriver là et pourtant ils l'ont fait. " Il reprend : " Cette mort a marqué un tournant dans la vie du quartier. Beaucoup de gens qui y avaient grandi ont été impliqués. Quelques-uns ont fait de la prison. Pour certains, ça a ruiné leur vie. "
Il faut aussi ajouter les morts par overdose des grands frères de la génération précédente et deux nouveaux décès survenus en 2012 : Amine, tué par la police alors qu'il était recherché, et Khaled, tué d'un coup de couteau par un voisin parce qu'il faisait trop de bruit.
S'habitue-t-on à voir la mort en bas de chez soi ? Non, forcément. Mais cela change la façon de voir la vie. " Ça m'a donné de la légèreté. Parce que je me suis dit que ça pouvait m'arriver n'importe quand, n'importe où, explique Réda Didi. On ne peut pas vivre avec ça en permanence dans la tête. A un moment donné, il faut que la vie reprenne le dessus. Paradoxalement, ça m'a libéré. Et puis ça m'a décomplexé aussi sur mon origine sociale. Parce que riche ou pauvre dans le quartier, tout le monde pouvait être touché. "
Avec ses amis, ils ont rarement reparlé de ces morts brutales. Pour ne pas raviver les plaies. Pour ne pas se dire qu'eux aussi auraient pu y passer. Le jour de la bagarre générale qui a fait un noyé dans le canal, Réda Didi traînait sur un banc de la cité avec un ami. " On nous a proposé d'aller se battre, se souvient-il. Une autre fois, on y serait peut-être allés mais ce jour-là on a préféré aller boire des verres dans un bar du centre-ville. Ça ne tient à rien quand on y pense. "
Il se souvient de sa mère aussi, de son oeil noir, de son index levé, de ses mises en garde incessantes à chaque fois qu'il mettait un pied dehors : " Fais attention à toi, mon fils ! Fais attention à toi ! Je te garde à l'oeil. "
A chaque décès, le même rituel se met en place. Les familles, aidées de leurs voisins, mettent en place une veillée funéraire. Les femmes font le couscous au milieu des pleurs et des fleurs. " On organise ces veillées pour accueillir les proches et parce qu'en France les démarches administratives prennent plus de temps après le décès d'une personne, alors que dans la tradition musulmane, on doit être enterré le plus rapidement possible ", explique Nouredine Mamoune, l'imam de la mosquée de Meaux.
Le quartier défile dans l'appartement soudain devenu trop petit. Selon l'heure de la journée, on vient y boire un thé, un café ou manger un morceau. On vient prendre un peu de la douleur de la famille que l'on emporte chez soi. On se déplace pour rendre hommage et montrer que la mort n'est pas seulement affaire privée et familiale. Dans les cités sensibles plus qu'ailleurs, elle est encore affaire de communauté. Elle revêt " un caractère de solennité publique ", comme l'écrit l'historien Philippe Ariès dans ses Essais sur l'histoire de la mort en Occident (Seuil, 1977) au sujet de la France du début du XXe siècle. C'est un quartier autant qu'une famille qui pleure ses morts.
Paradoxalement, ceux qui meurent dans la cité y reposent rarement. Beaucoup de familles d'origine maghrébine préfèrent rapatrier les corps au Maroc, en Algérie ou en Tunisie pour que les défunts trouvent place dans le caveau familial, aux côtés des ancêtres.
A Beauval et à la Pierre-Collinet, aucune plaque ne rappelle la mémoire des disparus. Ni à proximité du banc défraîchi, ni au bord du canal, ni aux abords des immeubles. Dans le vaste cimetière de la ville, Réda Didi n'a retrouvé aucun nom familier. Comme si toutes ces morts n'avaient jamais eu lieu.
Arthur Frayer
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Sam 08 Juin 2013, 05:17
Enquête sur la construction des stades pour la CdM 2014 au Brésil
Les éléphants blancs du Brésil
Manaus, Brasilia et Rio de Janeiro, envoyé spécial
L'Arena da Amazônia est l'un des douze stades qui accueilleront le Mondial 2014. A l'instar de cet écrin de 44 000 places à 205 millions d'euros, d'autres enceintes en cours d'édification pourraient se transformer en fardeau après la compétition
L'éléphant blanc d'Amazonie n'est pas une espèce en voie de disparition. Au contraire. Grand et majestueux, il s'est installé au coeur de Manaus, ville agitée et volubile du Nord brésilien. A le voir de loin, il porte beau. Ses flancs sont bombés, comme tenus entre parenthèses par des ceintures d'acier géantes. D'une forme arrondie, grise et enveloppée, la bête se donnerait presque des airs de nid douillet, comme une sorte d'abri naturel, non encore étouffé par l'ardente cité et sa couche de graisse urbaine hallucinante.
L'Arena da Amazônia, de son vrai nom, n'est encore qu'un mirage en construction. Un objet de prestige des autorités qui figurera parmi les douze stades prévus pour le Mondial 2014. Désormais, Manaus aura son arène de 44 000 places, née de l'imagination des meilleurs architectes et ingénieurs, respectueux de l'environnement et enivrés de formes globales. Brèche ouverte au monde et symbole high-tech du nouveau Brésil conquérant, ce stade doit être inauguré en décembre, date butoir imposée par la Fédération internationale de football (FIFA). Ce sera peut-être un peu après, au vu des aléas du chantier, plus difficiles par nature (un ouvrier est mort en mars), soumis aux coupures de courant et aux marées fluviales, donneuses d'ordres en matière de transport de matériaux. Ensuite, ce sera une autre paire de manches. Quatre matchs du Mondial sont prévus et puis plus rien. Aucune rencontre de haut niveau. Aucune compétition ou manifestation digne de ce nom pour remplir gradins et loges clinquantes. Les équipes locales, Nacional, Penarol, Rio Negro ou Fast Clube, ne paraissent pas à la mesure du défi.
Il faut remonter en 1969 pour voir 23 000 personnes, un record, se serrer dans les tribunes du stade Ismael Benigno, connu sous le nom de " la Colline ", aujourd'hui en pleine reconstruction. En avril 2013, lorsque la meilleure équipe locale, le Nacional, évoluant en Série D, la quatrième division, élimine Aguia de Maraba, en match de Coupe du Brésil, à peine 1 200 supporteurs se sont retrouvés dans l'enceinte Roberto Simonsen, aux trois quarts vide. Moins encore que les 2 000 spectateurs recensés en moyenne par la fédération lors du championnat amazonien. C'est trop peu pour la nouvelle arène, qui aura coûté la bagatelle de 534 millions de reais (205 millions d'euros) aux autorités publiques. " C'est une blague, assure Vascolelos Filho, 42 ans, représentant local du Comité populaire, un groupe d'observateurs et de militants qui dispose de relais dans les douze villes hôtes de la Coupe du monde. A ces dépenses s'ajoutent les aménagements urbains alentour et les connexions aux transports publics, qui ne seront achevés qu'en 2015, ou plus tard encore. "
Supporteur du Nacional, Vascolelos est un habitué des tribunes, un fan de la première heure comme le veut une tradition non écrite brésilienne, mais ouvertement critique des chamboulements en cours : " A qui va servir cette enceinte ? Elle sera sous-utilisée et tombera à moindre frais entre les mains des hommes d'affaires. L'opération s'inscrit dans une logique de privatisation de l'espace public, dictée par des intérêts financiers et soutenue à marche forcée par les autorités et la FIFA, sans rapport avec le sport. "
Depuis la divulgation, en mai 2009, de la liste des douze villes retenues pour accueillir la Coupe du monde, de sérieux doutes se sont exprimés sur le choix de Manaus. Des voix se sont élevées pour dénoncer l'ampleur des investissements dans une ville qui manque d'infrastructures, d'établissements scolaires et d'un réseau de santé de qualité. Côté sportif, certains médias ont pointé la non-sélection de l'autre grande cité du nord du Brésil, Belém, la seule pourtant à avoir au moins deux équipes de football avec des dizaines de milliers de supporteurs. Pour Arnaldo Santos, 75 ans, principale figure du monde sportif local, chroniqueur et ferme défenseur de l'Arena de Manaus, " les autorités ont su discuter directement avec la FIFA ". Une allusion, sans les nommer, aux réseaux d'influence de la zone franche créée en 1967 dans les vastes faubourgs à l'est de la cité amazonienne, siège régional des principales industries brésiliennes et qui connaît un net regain d'activité. Hasard du calendrier ou conséquence heureuse, Sony, partenaire officiel de la FIFA, a annoncé, le 28 mai, que le groupe allait investir 500 millions de reais au Brésil jusqu'à la fin 2014, dont une bonne partie précisément dans son usine de Manaus.
" Le stade est un prétexte au développement de toute la région ", affirme sans détour Miguel Capobiango, architecte chargé de la coordination locale des travaux du prochain Mondial. Sûr de lui, il défend l'idée que l'enceinte " valorisera et amplifiera le marché local ". En juillet 2012, neuf mois à peine après le début des travaux, la compagnie aérienne American Airlines n'a-t-elle pas ouvert plusieurs vols directs et réguliers pour Miami ? " Le foot grandira avec l'intérêt croissant des télévisions locales, ajoute l'expert. Au futur consortium de trouver les spectacles et événements pour attirer un public suffisant. " Avec le risque de voir les puissants et très mobilisateurs groupes évangéliques occuper l'espace ? " Et alors ?, répond-il. Cela fera partie de négociations financières, comme dans les autres stades. Nous avons bien dans le sambodrome voisin des célébrations pentecôtistes et des fêtes annuelles catholiques. " Le ministre des sports, Aldo Rebelo, justifie le choix de Manaus. " L'Arena représentera l'Amazonie, soit 60 % du territoire brésilien. Etait-il concevable d'avoir une Coupe du monde excluant 60 % du pays et sans la culture amazonienne ? " Et d'ajouter, un brin irrité, que le Mondial avec ses douze stades servira au développement de tout le Brésil, " et pas seulement aux régions du Sud et du Sud-Est ".
De fait, le stade de Manaus n'est pas seul. Malgré leurs coûts élevés, d'autres pachydermes de béton blanc, gris clair ou moins clair ont été repérés à travers le pays. Trois en plus de Manaus qui, selon les propres mots du ministre Rebelo et du président de la Fédération brésilienne de football (CBF), José Maria Marin, prononcés le 16 mai lors d'une conférence de presse commune, auront besoin d'une dose de " créativité ", de " bonne volonté " et d'" espaces dédiés aux commerces, banques, congrès et shows ".
Dans cette mêlée, on trouve l'Arena Pantanal à Cuiaba (Mato Grosso), avec son budget de 420 millions de reais, ses 47 000 places en cours de construction et ses équipes de foot de Série C ou D. Et aussi la très élégante Arena das Dunas de Natal (Rio Grande do Norte), aux 413 millions de reais pour 42 600 sièges. Certes, sa jauge sera réduite à 32 000 places après le Mondial, mais les deux équipes " historiques " de la ville, ABC et America RN, n'atteignent que péniblement plus de 5 000 supporteurs en moyenne par match. Cerise sur le gâteau, les dirigeants des deux clubs sont en désaccord quant à la gestion et l'utilisation future du stade.
Enfin, il y a le stade de la capitale, Mané Garrincha de Brasilia, avec ses 71 000 places et aucune équipe de premier rang, excepté Gama et Brasiliense, qui d'après les archives locales avaient attiré 8 489 spectateurs lors de leur premier duel de 2013, une affluence considérée alors comme un " succès ". Inaugurée avec cinq mois de retard par la présidente Dilma Rousseff, à peine quatre semaines avant le coup d'envoi de la Coupe des confédérations du 15 juin, l'enceinte aux monumentales 288 colonnes bat des records en termes de coût : 1,015 milliard de reais, soit 40 % de plus que prévu. " Une folie sortie tout droit de la mégalomanie de deux gouverneurs successifs qui rêvaient de faire rivaliser Brasilia avec Sao Paulo ", indique un haut fonctionnaire du gouvernement.
Cette " folie " a été prise en charge à 100 % par l'argent public du gouvernement de l'Etat, le Distrito Federal, sans même passer par les crédits de la Banque nationale de développement, le bras financier de l'Etat fédéral. Avec l'intention du gouvernement local de privatiser l'administration et la gestion de l'édifice, à l'instar de tous les autres stades du Mondial qui suivent, ou s'apprêtent à suivre, la même logique. Le contrat de Brasilia porte sur trente ans, une fois renouvelable. A charge pour l'heureux repreneur d'assumer les dépenses courantes des installations et le coût des opérations - sans toutefois devoir payer la facture des travaux. Selon le quotidien Valor, le montant et les modalités de paiement pour décrocher les clés du stade n'ont pas encore été fixés. Il s'agit, d'après les calculs du sénateur Cristovam Buarque (PDT, parti de gauche et allié au gouvernement), d'un investissement quasiment impossible à récupérer. Selon lui, il faudrait trouver 42 000 spectateurs par semaine, et à 20 reais le billet, pour rembourser la mise de départ. " Mon sentiment est que nous allons avoir un éléphant blanc en plein centre de la capitale ", dit-il, avant d'ajouter, non sans humour : " Le problème est que nous n'aurons pas une Madonna plus d'une fois par an à Brasilia. "
Aux critiques, le ministre des sports rappelle que même le Maracana, le stade désormais mythique de Rio de Janeiro, avait essuyé " une importante campagne contre sa construction " en 1950, lors de la première Coupe du monde au Brésil. Soixante-trois ans plus tard, Aldo Rebelo omet toutefois de trop s'attarder sur le coût de sa rénovation (plus de 1 milliard de reais) et sur son passage (un peu rapide selon les juges) entre les mains d'un groupement privé dirigé par le géant des travaux publics Odebrecht et le milliardaire Eike Batista. Certes, le temple du ballon rond est loin d'être un éléphant blanc (la cité carioca possède quatre équipes de première division), il s'apparenterait davantage à une poule de luxe. En un peu plus de dix ans et trois rénovations successives, le complexe sportif a consommé près de 1,5 milliard de reais d'argent public. Soit, en volume, le troisième stade le plus cher au monde derrière le Yankee Stadium de New York et le Stade olympique de Londres.
Une belle opération pour les nouveaux gestionnaires des lieux. Peut-être un peu moins bonne pour les spectateurs. Au cours des dernières années, les spécialistes ont enregistré une lente désaffection des stades, en raison notamment des violences en marge des matchs et de l'envolée des prix : le tarif moyen du billet le moins cher a été multiplié par quatre entre 2003 et 2013. Avant même la fin de la plupart des travaux du Mondial. Et puis reviennent en écho les mésaventures d'autres éléphants blancs édifiés en Afrique du Sud ou en Grèce et dont les constructions destinées aux grandes compétitions sportives ne vibrent plus beaucoup faute d'un large public. Des cathédrales pour des sportifs sans public, ou si peu. Un comble au pays du football roi.
Nicolas Bourcier
- PhébusBallon d'Or
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Dim 09 Juin 2013, 01:38
- PhébusBallon d'Or
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Ven 14 Juin 2013, 12:44
Delarozière en plein décollage
François Delarozière a le mérite de la franchise. Une partie des Toulousains refusent le projet d’installation d’un « conservatoire » des ses machines sur le site historique de l’Aéropostale à Montaudran. Dans un entretien publié hier matin par ladepeche.fr , il leur répond : « les gens de l’association pour la mémoire de Montaudran sont venus visiter nos ateliers à Nantes et ont vu la plupart des machines qui seront basées à Toulouse ».
En clair, pour habiller Toulouse, Delarozière s’apprête à déshabiller Nantes. Des machines financées en grande partie par les contribuable nantais seront délocalisées à Toulouse.
Delarozière agit au mieux de ses intérêts : Nantes a payé, il est venu à Nantes, Toulouse les allonge, il s’en va à Toulouse. On ne peut pas le lui reprocher : il désire donner le plus large impact à ses créations et il fait du business, pas du sentiment. On peut en revanche reprocher à Jean-Marc Ayrault de l’avoir abondamment financé sans obtenir la garantie que les machines resteraient à Nantes. Pour le dire sans détour, on s’est fait couillonner.
Un mot quand même contre Delarozière. « L’aéronautique et les aventures industrielles en général sont à la source de notre imaginaire […] et j’affirme qu’il y aura une vraie cohérence entre notre travail et l’histoire de Toulouse et de l’aviation », prétend-il. Le même, quand il est à Nantes, assure que son imaginaire provient… de Jules Verne ! Je suis Toulousain, voyez mes ailes, je suis Nantais, vive les lectorats* ! Il y a là plus qu’un soupçon de démagogie.
(Source : voir ma signature)
Super...
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Ven 21 Juin 2013, 11:58
Tiens ben j'allais justement poster cet article
Il me semblait que les centres de formation devaient aussi permettre aux jeunes joueurs de suivre des études
A ce propos, je suis curieux de connaitre le niveau d'études des joueurs pro en fonction de leur club formateur
- pissoffcakeChampion du Monde
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Ven 21 Juin 2013, 11:59
- VinnyBallon d'Or
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Ven 21 Juin 2013, 13:59
Ouais enfin il est noir quand même...
- Nico56Fondateur
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Dim 30 Juin 2013, 02:11
A propos d'Alain Mimoun :
Michel Jazy : " Sa rigueur était impressionnante "
LORSQUE ADOLESCENT il regardait Alain Mimoun gagner les épreuves du 5 000 m et 10 000 m des championnats de France d'athlétisme depuis les tribunes du stade de Colombes, près de Paris, Michel Jazy n'imaginait pas être un jour le compagnon de chambrée de son glorieux aîné.
" Il était mon idole, j'étais subjugué ", confie le médaillé d'argent du 1 500 m des JO de Rome en 1960. Les deux hommes ont partagé un petit appartement aux JO de Melbourne en 1956, " pour enseigner à Michel ce qu'était la vie d'un champion au village olympique ", racontait Alain Mimoun. Dans l'avion qui mène aux premiers JO organisés aux antipodes, le jeune Jazy âgé de 20 ans, fils et petit-fils de mineurs polonais émigrés dans le Pas-de-Calais, et concurrent pour la première fois du 1 500 m olympique, est intimidé et surpris par les exigences du grand Mimoun. " Il ne voulait personne de l'équipe de France à côté de lui à part moi, raconte-t-il. Il m'avait adopté comme son fils. Aux escales, Mimoun qui tentait de s'entraîner sur le tarmac des aéroports, s'est fait chasser par la police, en Chine à Canton, et à Honolulu. "
Extinction des feux
" Son sérieux et sa rigueur, se souvient encore Michel Jazy, étaient impressionnants. Les Jeux olympiques sont tout de même la fête du sport et de la jeunesse et, à 20 ans, je rêvais d'aller au bal des athlètes, mais pendant quatre semaines, Alain m'a imposé un coucher à 20 h 30, l'extinction des feux une heure plus tard et un lever chaque matin à 5 h 30 pour avaler des kilomètres d'entraînement avec lui. Il me rappelait sans cesse que mon "travail" sur la piste serait toujours plus facile que celui de mon père et de mon grand-père qui descendaient chaque jour à la mine, et que j'avais le devoir de ne jamais m'écouter. Mimoun était exigeant mais seul le résultat compte, et il a réalisé son rêve incroyable de devenir champion olympique à 35 ans après s'être classé trois fois deuxième. "
Jazy a été le seul convié à la chiche célébration qui a suivi la victoire de son colocataire de Melbourne au marathon. " J'avais été éliminé au premier tour des séries du 1 500 m, Alain est venu me chercher au stade et m'a ramené à notre petit appartement vide. Pas d'autre athlète, pas un dirigeant pour fêter ça ! On a mangé tous les deux au réfectoire dévolu à l'équipe de France puis il m'a emmené boire un coup dans un petit bistrot où il m'a raconté sa vie. Cela m'a fasciné. Mon plus grand souvenir restera l'éducation sportive qu'il m'a inculquée. " Depuis lors, Michel Jazy, 77 ans aujourd'hui, avait gardé l'habitude de téléphoner à Mimoun chaque 1er janvier pour lui souhaiter une heureuse année et un bon anniversaire.
P. Jo.
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- ChaneletRecrue
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Dim 30 Juin 2013, 09:18
C'est beaufredorain a écrit:Tony Vairelles: Loose ou pas loose ?
- PhébusBallon d'Or
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Re: Le topic des articles sympatoches :-)
Lun 01 Juil 2013, 14:07
Avant les perles du bac, voici un petit florilège des perles recueillies par les agences de voyages de Selectour Afat. À savourer sans modération.
Nos clients sont prévoyants
- Une cliente s’apprête à prendre l’avion pour la première fois. Je lui conseille de prendre un chewing-gum au moment du décollage pour éviter que ses oreilles ne se bouchent.
Interloquée, elle me répond : « Et je mets le chewing-gum dans mes oreilles ! ? »
- Au début du mois de décembre de l’année dernière, une cliente appelle : « J’ai réservé un bateau pour le 21 décembre, mais je suis un peu inquiète car tout le monde me dit que c’est la fin du monde… Vous comprenez, j’ai des enfants… »
Nos clients nous surprendront toujours
- Une dame appelle à l’agence et demande si nous proposons des locations dans les Pyrénées ; je lui réponds que oui, bien sûr, nous en avons sur brochures. Ce à quoi la cliente me répond : « Brochure ? Mais c’est où ça ? Je connais pas ! »
- Une cliente qui part pour Barcelone, et à qui je recommande le quartier gothique, un des meilleurs endroits où séjourner pour découvrir la ville, me lance, perplexe : « Ah bon vous êtes sûre ? Parce que moi, les Gothiques, ils me font un peu peur avec leurs têtes de vampires ! »
- Je suis en train de finaliser la vente d’une croisière à une dame. Alors que je lui donne les tarifs en cabine intérieure et en cabine extérieure, je vois qu’elle a un moment de doute : « Mais pourquoi est-ce que c’est plus cher à l’extérieur ? Alors que c’est pour dormir dehors ! » Précisons que sur les bateaux de croisière, les cabines extérieures donnent sur la mer alors que les cabines intérieures… donnent sur l’intérieur…
Nos clients sont des novices de l’avion
- Alors qu’une cliente vient récupérer son carnet de voyage, nous avons une mauvaise nouvelle à lui annoncer : « Je suis désolée Madame, mais il y a une petite hausse carburant sur votre dossier ». La cliente : « Je ne comprends pas » ; Ma collègue : « Eh bien, le prix du pétrole a augmenté et le tour-opérateur répercute la hausse sur le prix de votre dossier… » La cliente : " D’accord… Mais qui est Oscar Burant ?"
- Une cliente qui part pour la Réunion et réserve un vol avec une demande d’animal en soute m’interroge : "Est-ce que je pourrai aller le voir pendant le vol ? "
- Un client m’expose son projet de voyage : « Je voudrais aller en Espagne du 14 au 21 juillet ». Mais il se reprend aussitôt : « Mais au fait, les aéroports seront fermés, le 14 juillet c’est férié… Mince ! »
Nos clients refont le monde
- Une cliente est à la recherche d’un hébergement à Londres. Son critère de choix : elle souhaite qu’il soit proche de « la gare de Saint Pancréas "…
- Un client fait un jour une demande très particulière, à laquelle il a été bien difficile de répondre… Il voulait partir… au Tri Lanska !
- Un jour, un client demande, sans la moindre hésitation : « Je voudrais aller à Rodez », en insistant bien sur le Z final, « dans les îles grecques ». Il fallait bien sûr comprendre « Rhodes »…
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